Ayant tout juste souligné que le message du Pape s'adressait à tous, même aux agnostiques, j'ai ressenti comme un signe la lecture de cet article sur le site Petrus, à propos de la parution d'un livre en Italie "Ratzinger pour les non-croyants" : l'auteur y développe la même idée, dans une vision plus large, pas uniquement de la morale, mais du rapport entre foi et raison.

Ma traduction:

"Ratzinger pour les non-croyants" : sortie d'un nouveau livre sur Benoît XVI
Article original en italien

Le dialogue avec les non-croyants est le "défi" que Joseph Ratzinger, le théologien devenu Pape, doit affronter, en élaborant son propre mode de "dialogue avec le monde" . Les termes et la portée de ce défi sont analysés dans le livre "Ratzinger pour les non-croyants", écrit par Fabrizio Mastrofini.
"La fenêtre à laquelle se montre le Pape, place Saint-Pierre - écrit Mastrofini, journaliste spécialisé dans l'information religieuse - est devenue symboliquement la marque d'une ouverture du pontificat sur le monde. Elle s'ouvre aux "croyants et non-croyants", condition indéfinie dont on peut entrer ou sortir, selon la sensibilité, les expériences, les styles de vie".
Partant du thème cher à Ratzinger du dialogue entre foi et raison (qu'il illustre à partir de la "lectio magistralis" de Benoît XVI à Ratisbonne (septembre 2006) et de son discours lors de la rencontre ecclésiale italienne de Vérone (octobre 2006)), Mastrofini recherche dans la formation du théologien Ratzinger, imprégné de Saint-Agustin et Saint- Bonaventure, des échos de son effort pour ouvrir "la foi à l'ampleur de la raison et la raison à l'ampleur de la foi".
"Le successeur de Pierre - observe Mastrofini - est peut-être l'unique leader mondial capable de dialoguer avec les interlocuteurs les plus variés", et Benoît XVI "apparaît sur la scène italienne et mondiale en présentant avec des arguments toujours diversifiés son idée-directrice, élaborée durant ses années de Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi : pour répondre au défi du relativisme éthique et théologico-philosophique, il faut une nouvelle alliance entre foi et raison, qui implique ceux qui ne croient pas ou qui ne pratiquent pas".