Le discours du Pape

... ou ce que les medias veulent en retenir.
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Ici, il s'agit des mines anti-personnel.
N'a-t'il le droit de s'exprimer que sur certains sujets consensuels?

Chaque dimanche, à midi pile, avant la prière d'Angelus, il y a une "petite homélie" de 5 minutes, retransmise sur KTO, et sur RAI UNO - que, par le biais du câble, du satellite, et d'Internet, pas mal de gens, en France, doivent être en mesure de capter.
On en parle peu.
Et puis il y a le "post Angelus".
Qu'il y évoque la situation au proche Orient, l'état de la planète, ou même les accidents de la circulation, et ses propos sont plutôt bien relayés.
Tant mieux. Ils sont "utiles", ceci explique cela.
Mais la pensée du Saint-Père ne m'appartient pas davantage qu'aux rares supports d'information qui s'en font l'écho en France. Et surtout, elle ne se laisse pas enfermer dans un cercle aussi étroit.

Nul doute que quand il lance un appel en faveur des sinistrés de telle ou telle catastrophe humanitaire, il ne se sente profondément impliqué, et que le successeur de Pierre ne prie avec ferveur pour l'humanité souffrante.

Ce n'est pas une raison pour penser à sa place.
A entendre les commentaires de cette semaine à propos de son appel contre les mines anti-personnel, on pourrait penser qu'il a repris le flambeau de Lady Di dans un "combat" évidemment consensuel.
Comme s'il n'avait le droit que de dire cela.
Or, ceux qui en parlent le plus sont en général beaucoup moins empressés à relayer ses propos sur d'autres sujets -quand ils ne ne les démolissent pas purement et simplement...



C'est le moment de relire sur ce sujet le commentaire de Sandro Magister:



Voir aussi ici: "Les angelus cachés de Benoît XVI"