Confession d'un cardinal (V)

Comme un écho: le cardinal Etchegaray

Il était aujourd'hui (4 novembre) l'invité d'une émission récurrente du dimanche matin sur une radio périphérique.
Je le connais peu, autrement que de nom, mais je veux espérer qu'il vaut mieux que l'image qui en a été donnée: je la crois peu apte à ranimer une quelconque étincelle de foi. C'est sans doute pour cette raison qu'on a pensé à lui.
Il est sur le point de publier ses mémoires, avec "l'aide" de Bernard Lecomte (*), présenté comme biographe de Jean-Paul II (alors qu'il a écrit également un livre sur Benoît XVI).
On l'a interrogé aussi sur le Rwanda, pour lui faire dire à quel point ce fut un échec de l'Eglise catholique.
Un des rares crédits qu'on lui accorde (à part de faire un portrait plutôt flatteur de Fidel Castro, mais là, il est clair qu'on a dépassé ses intentions) est d'avoir "osé" écrire au Général De Gaulle, en 1968, pour le mettre en garde contre la fin d'un monde, une fin dont lui-même, apparemment, se réjouissait.
Son grand mérite, selon le journaliste qui l'interrogeait (ou plutôt, le soumettait à la question, entre deux ricanements qui lui tiennent lieu de respiration) serait, lorsqu'il a été nommé évêque, en 1970, d'avoir refusé de choisir des "armoiries", un blason, même une devise. Quel courage, en effet. Et comme cela aurait changé la face du monde, s'il avait été suivi par ses confrères, en particulier si un certain Cardinal Ratzinger n'avait pas placé une tête de Maure, une coquille Saint-Jacques, et le fameux ours de Saint-Corbinien sur les siennes!
L'Eglise, dit-il (il s'exprime assez difficilement, je n'aurais pas la cruauté d'insister, mais l'animateur a relevé une expression basque phonétiquement ambigüe avec une insistance au-delà de la vulgarité) doit évoluer, mais selon lui, ce sont les mentalités qui sont le plus difficile à changer. Lesquelles?

Hasard?

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