Article original en italien sur le site Zenit-Italie.
Ma traduction

Notons qu'Andrea Tornielli est l'auteur d'un livre publié en France, "Les miracles du Pape Wojtyla" (éditions Parole et Silence).
Et a publié récemment, en Italie, un "Pie XII, un homme sur le trône de Pierre", où il s'oppose vigoureusement à la légende noire et fausse, du "pape d'Hitler".

Lourdes, le miracle de la foi qui résiste aux réfutations
L'histoire de Bernadette dans le livre-interview avec le père René Laurentin
Antonio Gaspari
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C'était le 11 février 1858, qu'à Lourdes, Bernadette Soubirous une jeune française de 14 ans, aussi bonne que pauvre, malade et pas scolarisée, dit avoir vu une "belle Dame" qui disait d'être "l'Immaculée Conception".
Malgré l'incredulité suscitée par l'événement et les tentatives répétées de discréditer Bernadette, depuis lors, des millions de pèlerins se sont rendus dans la grotte de Massabielle et se sont baignés dans la source miraculeuse qui a jailli là .
À 150 ans de ces apparitions, Lourdes a été visitée par plus de 700 millions de pèlerins. Il y a eu 67 guérisons miraculeuses vérifiées. Et quatre basiliques où on célèbre 50 Messes par jour et où on élève des millions d'"Ave Maria". Invocations de gens souffrants qui émeuvent les hommes et Dieu.
Un lieu, a affirmé l'écrivain connu Vittorio Messori où "semble vraiment s'amenuiser l'épaissueur qui sépare le Ciel et la Terre ; où se fait subtile la frontière entre réalité concrète et quotidienne, et énigme invisibile et éternelle ".

Et c'est justement à l'occasion du 150e anniversaire des apparitions de la Madone à Lourdes, qu'Andrea Tornielli, vaticaniste de "Il Giornale", a interviewé le père René Laurentin, le théologien qui, plus que tout autre, a étudié les événements liés à Bernadette Soubirous.
Après avoir rencontré à différentes reprises le père Laurentin, dans les derniers mois de 2007, Tornielli a publié un livre-interview: "Lourdes, enquête sur le mystère à 150 ans des apparitions".
Dans ce volume le théologien français reparcourt les faits survenus à Lourdes entre février et Juillet 1858, et ensuite les événements qui ont caractérisé la vie de sainte Bernadette, sa vocation à la vie religieuse, l'expérience de la souffrance et de la maladie qui ont marqué son existence depuis qu'elle était petite.

Interviewé par Zenit, Tornielli a rapporté qu'il avait été impressionné par le père René Laurentin, "le prêtre qui à l'occasion du centenaire des apparitions, il y a maintenant un demi-siècle, à la demande de l'Évêque de Tarbes et Lourdes, Mgr Pierre-Marie Théas, a débusqué, analysé et publié tous les documents disponibles sur les évènements de 1858".

Le Père Laurentin, fils d'un architecte de Tours, prêtre du diocèse de Paris, expert en questions mariologiques, à l'époque où cette mission lui a été confiée, avait 35 ans. Selon Tornielli, "il a été le protagoniste d'une enquête sans précédents. Pour cette raison, sa personne et surtout ses écrits restent un point de référence irremplacable pour qui veut s'approcher du mystère de Lourdes ".

Un autre aspect de l'événement qui a beaucoup frappé la vaticaniste du "Giornale" est la quantité d'attaques contre sainte Bernadette afin d'annuler le "phénomène Lourdes".

Tornielli a expliqué à Zenit qu'il "n'a pas été facile pour Lourdes de s'affirmer dans la France du XIXe siècle, où l'anticléricalisme était chez lui. Aussitôt après les apparitions elle fut la cible d'attaques, critiques, tenttatives de réfutation ".

Dans le livre, le Père Laurentin rapporte comment, après les toutes premières apparitions,certains insinuèrent que la "belle dame" vue par Bernadette était en réalité la séduisante femme du pharmacien local qui avait eu un rendez-vous clandestin avec un officier de cavalerie justement dans la grotte, et qui s'était vu contrainte "de faire la Madone", pour tromper la fillette qui l'avait surprise en flagrant délit d'adultère.
La pauvre dame qui, selon cette reconstruction fantaisiste aurait choisi comme alcôve une grotte glaciale pleine d'immondices, était vraiment au lit, ce 11 février , mais chez elle, car elle venait juste d'accoucher à peine deux jours plus tôt, de son cinquième bébé.
Elle-même dénoncera et fera condamner les diffamateurs, qui sur cette calomnie avaient écrit des fleuves d'encre pour discréditer Lourdes.

Tornielli relève que même l'écrivain célèbre Émile Zola chercha à faire passer "la pauvre Bernadette comme une pauvre victime de l'hystérie et de la malnutrition". Arrivé à Lourdes en 1892, Zola eut la chance d'assister à deux guérisons spontanées, qu'il racontera dans son roman, intitulé "Lourdes", en prétendant cependant que "les deux miraculées étaient mortes peu après, et donc que leur présumée guérison avait été brève et surtout illusoire".
"Dommage - remarque Tornelli - qu'une des deux femmes guéries ne se soit pas résignée pas et ait continué à protester dans les journaux en se disant vivante ".
"Afin de discréditer Lourdes - raconte Laurentin -, Zola en arriva au point d'aller à trouver pour lui offrir de l'argent en èchange de son silence.

Histoires mesquines, sur lesquelles l'histoire, la vraie, a eu le dernier mot ", commente Tornielli.