Assez!

Les catholiques doivent-ils toujours accepter de se faire insulter?

Doivent-ils toujours tendre l'autre joue, tombant dans le piège diabolique que leur tendent leurs ennemis: "tu n'as pas le droit de répondre, sinon, tu trahis l'enseignement de ton maître..."?
Dernièrement, les insultes pleuvent; et, je dois le dire à regret, l'occasion en a été fournie par la visite de Nicolas Sarkozy au Vatican.
Les insultes s'adressent donc à notre Pape.
Quel courage, de la part de leurs auteurs!
Quels risques ils encourent!

Mais cette fois, du moins en ce qui me concerne, ça ne passe plus!!

Une institution comme "Libération", par exemple, pieusement cité par les revues de presse, et dont la lecture est vivement recommandée dans les lycées n'a-t'il aucune responsabilité dans ce qui est publié dans ses colonnes?
Au nom d'une horrible caricature de la liberté d'expression, on peut écrire dans un langage ordurier les contre-vérités les plus bestiales (du moment que c'est contre les catholiques, et je ne dis ni "les religions", ni les "chrétiens", c'est clairement les catholiques qui sont visés), créant une onde de propagation, puisque ces sites proposent des réponses à des lecteurs abrutis qui ont fait leur culture religieuse dans le Da Vinci Code.

J'ai beaucoup hésité avant de reproduire un article paru dans "Libération" du 5 Janvier sous la plume d'un certain Mathieu L..
Il est ordurier, méchant, surtout très bête, et j'avais décidé que ce genre de langage n'avait pas sa place dans un site consacré au Saint-Père. D'une certaine façon, on pourrait dire que cet excès dans la bêtise suffit à le discréditer.
Mais trop, c'est trop (j'ai remplacé par des points de suspension les mots que je n'utilise personnellement jamais, et que je ne comprends donc pas).
Je laisse mes lecteurs témoins de la vulgarité absolue, et de la mauvaise foi:



"Coucou, c'est Sarkozy"

Vox Populi

Mathieu Lindon
Samedi 5 janvier 2008
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La diabolisation un peu loupée de Nicolas Sarkozy a pour effet une dédiabolisation endiablée. Avant la présidentielle, on prétendait que son élection provoquerait quelque chose comme la suspension des libertés individuelles et le pays à feu et à sang, et maintenant on lui reproche de se montrer avec sa nouvelle copine dans un parc d’attractions ou d’emmener un humoriste pas assez raffiné à notre goût visiter le Vatican. Si on n’avait trouvé que ça contre Hitler, on s’en souviendrait moins aujourd’hui.
D’autant que les mots «...», «...» et «...», dont Jean-Marie Bigard ferait un si large usage, doivent sembler moins vulgaires à Benoît XVI que «préservatif», «contraception» et «avortement». «Sida», à côté, a l’air d’un mot neutre.
Quoi qu’on pense de lui, on a le sentiment que l’humoriste, tout au long de sa carrière, a fait plus de bien et moins de mal que le pape, dont on se demande pourquoi il devient soudain une personnalité si estimable. Et puis c’est ça, le catholicisme, un être trivial ne vaut pas moins que le plus distingué. Sans compter que Jean Paul II n’aurait jamais reçu un président divorcé vivant en concubinage. Benoît XVI est sur la bonne voie, sans doute que Nicolas Sarkozy a voulu appuyer les progrès de l’Eglise. Puisque la vie privée de notre président est si publique, espérons que le pape s’est renseigné sur une question d’ordre spirituel : «Capote or not capote ?»
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Et un commentaire (??):
"Un pape aussi dangereux que notre président
Notre président bafoue les valeurs essentielles du christianisme. Les évangiles ne nous incitent-ils pas au partage , au respect de l'autre et en particulier de l'étranger, ...? Où est passé l'amour du prochain?
...Et le pape adule notre président. C'est ahurissant. Cherche-t-il à se refaire une santé médiatique?"



Et ce n'est pas fini...

Sur le même thème, je reviens sur un article publié par un "intello".
Un "intello", c'est le contraire d'un intellectuel.
Un intellectuel, pour moi, c'est quelqu'un qui peut travailler autant avec sa tête qu'avec ses mains.
Un "intello", au contraire, c'est quelqu'un qui s'acharne à ressembler à sa caricature, et dont l'esprit est trop petit pour contenir le trop-plein des connaissances qu'il a ingurgitées à la hâte pour coller à l'air du temps.

J'ai déjà évoqué cet article: Une poignée de main savamment mise en scène

Les critiques sont évidemment plus redoutables lorsqu'elles émanent de gens intelligents (cela arrive!) mais elles demeurent très pernicieuses de la part des fats qui dominent bien la langue, et se croient intelligents.
Parfois, donc, on rejoint la caricature absolue.

Elles sont surtout exaspérantes, parce qu'elles atteignent (hélas) via cet outil diabolique qu'est devenu Internet, un très vaste et très inculte public. Dont une partie, cette fois-ci, n'hésite pas à se vautrer dans le blasphème, à propos par exemple des hosties et du vin de messe - il serait trop simple de dire que leur cas relève simplement de la psychiatrie, même si c'est vrai AUSSI-
J'extrais à nouveau quelques passages du blog Agora Vox; je vais essayer de m'auto-censurer, mais l'"auteur", qui ignore tout du protocole du Vatican (un protocole qui s'exerce chaque jour de l'année, selon les mêmes modalités), qui n'a pas pris la peine de se renseigner, et qui se prend pour un penseur, ce qui est nettement pire que d'être conscient qu'on n'en est pas un, bâtit un scenario délirant, en toute impunité, et en toute mauvaise foi.
Il devrait regarder, par exemple, cette page sur le site de Spaziani, avec des images du pape recevant le président du Paraguay.
A la tête de l'hôte près, il est clair que cela ressemble beaucoup, et que l'agencement des lieux n'a rien à voir avec un quelconque complot! En cherchant bien, je retrouverais quelque chose d'analogue aves des icônes de la gauche, comme Lula et Chavez!
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Puisqu'il se dit professeur, on peut être inquiet pour ses malheureux élèves.



Agora Vox

A ces deux experts en communication que sont l’Église catholique et le président Sarkozy, il a peut-être échappé qu’à force d’être trop savamment composée, une image peut se retourner contre ses concepteurs.
Visiblement construite méticuleusement pour l’édification des masses illettrées ou peu s’en faut, la photo précisément en devient ambiguë.



Cette croix placée entre eux deux, pour proclamer leur commune obédience, peut renvoyer, par intericonicité (ndr:pédant et creux!!), comme nombre de tableaux le montrent, à celle du Christ plantée au Golgotha entre les deux larrons. Du coup, la photo change de sens : par ce toucher de mains du bout des doigts, ne donnent-ils pas l’impression de s’entendre comme deux larrons en foire ? Le Christ sur sa croix a peut-être du souci à se faire.




 

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C’est un plaisir d’avoir à se mettre sous la dent de telles images "anodines" concoctées par les maîtres de la communication d’aujourd’hui.
La laïcité consiste d’abord à déjouer ces leurres que, malheureusement l’École laïque n’a pas encore inscrit à ses programmes: ça ne fait jamais que 120 ans qu’elle existe !



Conclusion

ASSEZ!!
BASTA COSI!!



<<< Sarkozy et la laïcité à la française



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