Benoît XVI n'ira pas à La Sapienza
Nous sommes avec lui!
La nouvelle vient de tomber, et rend caduques les projections, mais pas tous les commentaires.
Quelles pressions, quel chantage, se sont exercés sur lui?
Le TG1, de la RAI a consacré à l'évènement les quinzes premières minutes de son édition de 20 heures.
Beaucoup plus que je ne pensais.
Reviennent en boucle les expressions "vergogna" (honte), "libertà di espressione",... dans la bouche, notamment, de Waltrer Veltroni, du directeur du Corriere della Sera, et d'autres influents personnages du monde médiatique et politique italiens, que je ne connais pas.
Bien!
Mais n'ont-ils aucun reproche à se faire?
Cela me rappelle cette dramatique interpellation de Musset à Voltaire:
Il est tombé sur nous, cet édifice immense
Que de tes larges mains, tu sapais nuit et jour.
On a empêché le pape de s'exprimer, probablement lui-même ne souhaitait-il pas que des coups de poing, ou pire, soient échangés à cause de lui.
Reste maintenant, pour les catholiques, à tirer les leçons.
Ce ne sont pas forcément celles que suggère John Allen.
On peut au moins tenter une sorte de synthèse, à partir de faits évidents:
- La haine du lobby homosexuel
- L'hostilité de l'aile progressiste, pour qui ce pape représente un danger au quotidien (à ce titre, le paragraphe que John Allen consacre à la messe en la Chapelle Sixtine sonne comme un aveu).
- L'autre hostilité, non moins agressive, du milieu médiatique.....
(toutes ces oppositions étant objectivement convergentes)
- La division des catholiques.
Reste à souhaiter, et c'est ce dont je suis à peu près convaincue, que la sérénité du Saint-Père, et les prières qui l'entourent, lui permettent de supporter l'épreuve sans dommage. Il en a vu d'autres, c'est certain, et il n'est pas seul à porter son fardeau.
Son silence imposé risque de peser beaucoup plus lourd que les paroles qu'il aurait dû prononcer.
Dernière nouvelle
Selon John Allen, le Pape enverra quand même le discours qu'il devait prononcer.
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