Polémique à l'Université de Rome (2)

Les loups

Une fois de plus me reviennent à l'esprit les mots prononcés lors de la messe d'inauguration, le dimanche 24 avril 2005:

"Priez pour moi, afin que je ne me dérobe pas par peur, devant les loups".

Non que je pense un seul instant qu'il ait peur.
Mais les loups sont bien là!

Suite de l'épisode relaté hier: Benoît XVI à l'Université de Rome

J'ai cherché l'information auprès d'Andrea Tornielli, qui la traite à la fois sur son blog, et sur le journal dont il est le vaticaniste attitré, "Il Giornale" .

Synthèse (traduction)

Ces professeurs obscurantistes....

Ces professeurs "obscurantistes", incapables de faire une citation
Blog, 14 janvier
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Les enseignants de physique de la Sapienza de Rome ont fait savoir par la presse - plus précisément, La Repubblica, le journal que la presse française dans son ensemble, qualifie de journal ce centre-gauche, ndt - la contrariété qu'ils éprouvaient à cause de la visite du Pape prévue de longue date, et fixée au 17 janvier.
Ils se prétendent humiliés, au prétexte que Joseph Ratzinger serait un ennemi de la science, et à l'appui de leur thèse grotesque, ils citent une conférence donnée par le cardinal à Parme en 1990, lui attribuant les affirmations provocatrices d'un philosophe agnostique et libertaire, Feyerabend, à propos de l'affaire Galilée, selon lesquelles à l'occasion du procés fait au savant, l'Eglise était davantage restée attachée à la raison que l'accusé.
Ces doctes chercheurs se sont basés, pour leur attaque, sur les données de Wikipedia et de Google, mais ils ont "oublié" de vérifier sur le texte original, pourtant publié en 1992.
Ils auraient pu s'apercevoir que le futur Pape ne faisait nullement siens les propos du philosophe.
Pauvre université italienne, conclut Tornielli, quelle déchéance: "professori, professoroni, professorini", tous incapables de vérifier une citation!

Les professeurs censurent le Pape

"A la Sapienza, les professeurs censurent le Pape sans l'avoir lu!".
"Il Giornale", 14 janvier
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Les mouvements étudiants ont décidé de l'accueillir avec une "frocessione" -c'est-à-dire une procession exaltant l'homosexualité-, et ils préparent des manifestations anticléricales, afin de faire savoir combien l'illustre invité est personna non grata.
Mais le plus inquiétant dans cette affaire, ce ne sont pas les manifestations des étudiants, mais leurs inspirateurs idéologiques, un nombre non négligeable d'enseignants, qui, depuis plusieurs jours se répandent dans les colonnes de la Republicca, pour exiger l'annulation de la visite.
Il s'agit des 67 signataires d'une pétition, s'estimant "humiliés et offensés" à 17 anées de distance (!!), pour des propos que le cardinal Ratzinger avait tenus en s'en dissociant expressément, puisqu'il concluait la citation en disant en substance l'exact contraire des propos qu'on lui prête mensongèrement: "il serait absurde de prétendre que l'Eglise aurait eu raison contre Galilée", et "la foi ne croît pas à partir du refus de la rationnalité".
Une autre affaire Ratisbonne, en somme, mais avec une explosion encore plus retardée!

Le Pape ira-t'il à la Sapienza?

Dernière nouvelle, blog du 15 janvier:
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Le Pape ira-t'il à la Sapienza?

Ce matin, un groupe d'étudiants a occupé le rectorat de l'Université de la Sapienza.
Le chef de la gendarmerie vaticane a rencontré les autorités académiques, et une décision va être prise.
Certains cherchant de manière évidente l'incident, et dans l'impossibilité d'assurer l'ordre public, au vu des très fortes polémiques, il est possible que Benoît XVI décline l'invitation, et renonce à sa visite.
Pour le moment, selon la salle de presse du Vatican, la visite reste confirmée.

Les commentaires, sur le blog, pour la plus grande part, témoignent de l'écoeurement devant l'intolérance des laïcistes frénétiques de l'université, et on lit souvent ce que les gens raisonnables disent toujours dans ces cas-là: "j'ai honte d'être italien", ou même "j'ai honte d'être physicien".

Pour tout dire, quelle que soit l'issue de cette pitoyable pantomine, le Pape sortira vainqueur de "l'affrontement".
C'est tellement excessif et grotesque, tellement gratuitement haineux, que tous les honnêtes gens vont se regrouper autour de lui.
S'il a la possibilité de prononcer son discours, parions sur un triomphe -au moins à long terme- comme ce fut le cas à Ratisbonne...
Et retenons aussi que ces "universitaires" (la baisse du niveau ne serait donc pas que française? mais un récent numéro de Panorama -je crois- faisait sa couverture avec un bonnet d'âne pour l'Italie, qui ne semble pas usurpé!) se moquent éperdument de Galilée, et de ce que Joseph Ratzinger a dit ou pas dit à son sujet: c'est probablement un prétexte (une grosse ficelle honteuse) pour en remettre une couche sur la haine tenace que lui voue le lobby gay (voir photos ci-dessous).

Sinon, à quoi rimerait cette "frocessione", qui ruine à elle seule l'ensemble de leur argumentation?

Des photos trop éloquentes

Ils se croient libres, ils ne sont que manipulés.
Ils sont peut-être à plaindre.
Je suis sûre que le Pape prie pour eux...

En attendant, ces photos, ont sans doute un rôle (d'intimidation?) à jouer. Elles lui disent "n'y va pas!".
Elles me rappellent d'autres photos de foules vociférantes brûlant des mannequins à l'effigie du Saint-Père, avant son voyage en Turquie.

(C) 2007 - Tous droits réservés

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