Les catéchèses
I. Sa vie
II. Dernières années
III. Foi et raison
IV. Oeuvres
V. Les trois conversions
Compléments
Valoriser le travail des petits agriculteurs

Message du saint-Père au sommet sur la sécurité alimentaire mondiale organisée par la FAO, 3-5 juin 2008

Ma traduction ici: FAO



La mondialisation n'est pas un bien, mais elle est là, et il faut faire avec.
C'est ainsi que je comprends les injonctions du Saint-Père aux participants au sommet de la FAO.
Et ce que je trouve le plus frappant dans son message, c'est ce très beau passage:



La leçon d'économie et de bon sens du Pape

En ce moment particulier, qui voit la sécurité alimentaire menacée par le renchérissement des produits agricoles, il convient d'élaborer de nouvelles stratégies de lutte contre la pauvreté, et de promotion du développement rural.

[..] Il est nécessaire d'augmenter la disponibilité de la nourriture, en valorisant le travail des petits agriculteurs, et en leur favorisant l'accès au marché.

Toutefois, l'augmentation globale de la production agricole ne pourra être efficace que si elle s'accompagne d'une distribution effective, et si elle est en priorité destinée à la satisfaction des besoins essentiels.

Il s'agit d'un chemin certes pas facile, mais qui permettrait, entre autre, de redécouvrir la valeur de la famille rurale: elle ne se limite pas à préserver la transmission, de père en fils, des méthodes de culture, conservation et distribution des aliments, mais c'est surtout un modèle de vie, d'éducation, de culture et de religiosité. En outre, sous l'angle économique elle assure une attention efficace et pleine d'amour aux plus faibles, et, par le principe de subsidiarité, elle peut assumer un rôle direct dans la chaîne de distribution et de commercialisation des produits agricoles destinés à l'alimentation, réduisant les coûts des intermédiaires et favorisant la production à un petite échelle.

Les difficultés d'aujourd'hui montrent que les technologies modernes ne peuvent à elles seules, subvenir aux carences alimentaires, tout comme les calculs statistiques, et, dans les situations d'urgence, l'envoi d'aide alimentaire.

Tout cela a certainement une grande importance, mais doit cependant être complété et orienté par une action politique qui, inspirée à ces principes de la loi naturelle qui sont inscrits dans le coeur de chaque homme, protège la dignité de la personne.
De cette façon, l'ordre de la création est lui aussi respecté, et on a pour critère d'orientation le bien de tous.
Seule la protection de la personne, donc, permet de combattre la cause principale de la faim, c'est-à-dire la "fermeture" de l'être humain envers ses semblables, qui dissout la solidarité, justifie le modèle de vie consumériste et désagrége le tissu social, préservant, et même amplifiant le fossé des équilibres injustes, et négligeant les exigences les plus profondes du bien.
...
L'Eglise catholique, pour sa part, désire s'unir à cet effort!
Dans un esprit de collaboration, elle tire de sa sagesse antique, inspirée à l'Evangile, un appel ferme et dramatique, qui reste d'une grande actualité pour tous ceux qui participent à ce sommet: "Donne à manger à celui qui meurt de faim, parce que, si tu ne lui donnes pas à manger, tu le tues".



Sur ce sujet...

Al Papa piace la globalizzazione solidaristica
FAO: la voix du Saint-Père



Saint Grégoire le Grand
Les deux côtés des Lumières

Version imprimable