Lors de la célébration pénitentielle qui réunissait ce jeudi 13 mars dans la Basilique Saint-Pierre les jeunes du diocèse de Rome, en préparation des JMJ de Sidney, le Pape, dans son homélie, a exhorté ses jeunes auditeurs "à ne pas vendre leur âme".
Et pour illustrer son propos, il a cité (d'après ce que j'ai pu comprendre à partir du direct) une autre homélie qu'il avait déjà prononcée alors qu'il était archevêque de Munich.
Il y évoquait un film, intitulé "La métempsycose".
On reconnaît bien son style si personnel et si familier, s'il le faut, qui lui permet de s'adapter à n'importe quel auditoire:

"Le film raconte l'histoire de deux pauvres diables, qui, à cause de leur bonté, ne réussissaient pas à se faire un chemin dans la vie.
Un jour, un des deux eut l'idée que, n'ayant rien d'autre à mettre en vente, il pourrait vendre son âme. Celle-ci fut acquise à bas prix, et rangée dans une boîte. A partir de ce moment, à sa grande surprise, tout changea dans sa vie: il commença une ascension rapide, devint de plus en plus riche, obtint de grands honneurs, et à sa mort, il se retrouva consul, largement pourvu d'argent et de biens. En d'autres termes, du moment où il se trouva libéré de son âme, il n'avait plus eu ni égard ni humanité, il avait agi sans scrupules, s'occupant uniquement du gain et du succès. L'homme ne comptait plus. Lui-même n'avait plus d'âme.
En faisant cela, apparemment l'homme n'a rien perdu, mais il lui manque l'âme, et avec elle, il lui manque tout...
Il est évident que l'être humain ne peut jeter littéralement son âme, puisque c'est elle qui fait de lui une personne.
Et pourtant, il a l'effrayante possibilité de se rendre inhumain, de rester un personne qui vend, et en même temps perd, sa propre humanité. La distance entre la personne humaine et l'être inhumain est immense, et pourtant, on ne peut pas la démontrer...
(ma traduction d'après le texte sur Petrus: http://www.papanews.it/#a )