Images de la traditionnelle procession entre Saint-Jean de Latran et Sainte-Marie Majeure (23/5/2008)

A Saint-Jean, pas de communion dans la main pour les fidèles (AGI)
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Source: blograffaella.blogspot.com/2008/05/...

Ce soir, Benoît XVI a donné la communion aux fidèles, qui étaient agenouillés devant lui, en suivant la tradition, c’est-à-dire en ne délivrant pas l'hostie consacrée dans les mains mais en la mettant directement dans la bouche.

Les deux modalités sont permises par les règles liturgiques actuelles, mais cette manière souligne plus le sens de l’Eucharistie comme sacrifice rénouvelé de Jésus, tandis que l’autre est davantage en ligne avec la conception protestante qui souligne plus la dimension du repas.
L'Église de Papa Ratzinger s’inquiète du manque de respect de l’Eucharistie, témoigné par le nombre toujours plus élevé d'abus liturgiques qui se commettent dans le cours des célébrations.
Récemment l' Osservatore Romano a consacré une page entière à ce problème, en publiant une étude du théologien Inos Biffi, qui dénonçait une crise de foi dans le mystère de transsubstantiation, c’est-à-dire de la présence réelle du Christ dans l’hostie consacrée, comme cause de ce phénomène.
Dans une interviewe… Mgr Albert Malcom Ranjith, secrétaire de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, avait ensuite condamné les « inexplicables extravagances » commises par des prêtres dans la liturgie, soulignant qu’elle n’était pas leur propriété, mais celle de l’Eglise.
La Messe – avait-il affirmé – n’est pas un spectacle, mais un sacrifice, un don et un mystère.
Quant à la communion dans la main, je crois simplement - affirmait l'archevêque – q’il faut revoir cette pratique : je parle à titre personnel, mais je suis convaincu de l’urgence d’en revenir à donner l'hostie aux fidèles directement dans la bouche sans qu'ils la touchent, réaffirmant de cette façon que dans l’Eucharistie, il y a réellement Jésus et que tous doivent l'accueillir avec dévotion, amour et respect.
Pour Mgr Ranijth, en outre, « ce serait l’occasion de revenir aussi à la génuflexion au moment où nous communions, comme acte de respect vers le don et le mystère de l’Eucharistie.
Au-delà du rôle que je remplis au Vatican, comme catholique – concluait-il - je me demande et je demande : pourquoi avoir honte de Dieu ? La génuflexion à l'instant de la Communion serait un acte d'humilité et de reconnaissance de notre nature de fils de Dieu.

Le Pape : L'Eucharistie n'est pas un culte ésotérique, mais public
(traduction)
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L'Eucharistie ne peut jamais être un fait privé, réservé à des personnes qu'on a choisies pour des raisons d'affinité ou d'amitié: c'est un culte public, qui n'a rien d'esotérique, d'exclusif.
C'est ce qu'a rappelé Benoît XVI lors de la messe célébrée à Saint-Jean de Latran à l'occasion du "Corpus Domini" , en réaffirmant qu'"adorer le Dieu de Jésus Christ, qui s'est fait pain rompu par amour est le remède le plus sûr et le plus radical contre les idolâtries d'hier et d'aujourd'hui" .
"Ce soir, nous n'avons pas choisi ceux que nous rencontrons, nous sommes venus et nous nous trouvons les uns auprès des autres, unis dans la foi et appelés à devenir un unique corps en partageant l'unique Pain qui est le Christ", a remarqué le Pape théologien, soulignant que "nous sommes unis au-delà de nos différences de nationalité , de profession, de classe sociale, d'idées politiques".
Cette ouverture, a-t'il observé, "a vraiment été une caractéristique du christianisme, réalisée visiblement autour de l'Eucharistie, et il faut toujours veiller afin que les tentations récurrentes de particularisme, même en toute bonne foi, n'aillent de fait en sens contraire".
Le Pape Ratzinger a ensuite voulu souligner que "s'agenouiller devant l'Eucharistie est une profession de liberté: celui qui s'incline devant Jésus ne peut et ne doit se proterner devant aucun pouvoir terrestre, aussi fort soit-il.
Nous chrétiens, nous ne nous agenouillons que devant le Très Saint Sacrement, parce nous savons et croyons qu'en lui est présent l'unique vrai Dieu, qui a créé le monde et qui l'a aimé au point de lui donner son Fils unique".
"Adorer le Corps du Christ - a-t'il expliqué - cela veut dire croire que là , dans ce morceau de pain, il y a réellement le Christ, qui donne le vrai sens à la vie, à l'immense univers comme à la plus petite créature, à l'histoire humaine tout entière comme à l'existence la plus brève".
En d'autres termes, a précisé le Pape, "Celui devant qui nous nous prosternons ne nous juge pas, ne nous écrase pas, mais nous libère et nous transforme" .
Pour le Pontife, en effet, l'Eucharistie "est le Sacrement du Dieu qui ne nous laisse pas seuls sur le chemin, mais se place à no côtés et nous indique la direction".
"Il ne suffit pas d'avancer - a-t'il prévenu- il faut voir vers où on va. Le "progrès" ne suffit pas si il n'y a pas de critères de référence. Au contraire, si on court en dehors de la route, on risque de finir dans un précipice, ou de toutes façons de s'éloigner plus rapidement du but.
Dieu nous a créés libres - a-t'il conclu - mais ne nous a pas laissé seuls : il s'est fait lui-même chemin, il est venu marcher avec nous, pour que notre liberté ait aussi le critère pour discerner la route juste et pour la parcourir.
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Plus de 10000 fidèles, qui remplissaient le parvis de la Basilique, ont participé à la messe. Le rite a été célébré selon la modalité la plus solennelle permise par la réforme liturgique.
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Au terme de la messe, les fidèles qui ont reçu la communion du Pape ont trouvé un prie-dieu pour recevoir l'eucharistie de la façon la plus respectueuse, selon la tradition qui avait été interrompue après le Concile.