Benoît XVI dans les Pouilles (VI)

Compte-rendu dans la presse italienne, et captures d'écran de la messe à Brindisi (16/6/2008)



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Article original en italien, sur le blog de Raffaella:

DA BRINDISI INCORAGGIA RIPRESA MORALE E SPIRITUALE
(AGI) - Brindisi, 15 giu. -
dall'inviato Salvatore Izzo

Ma traduction



Cela fait mille ans qu'un pape n'était pas venu à Brindisi: pour cette raison aussi, toute la ville s'est employée afin que la visite de Benoît XVI devienne vraiment un fait mémorable.
Une foule immense s'est déversée sur la route pour acclamer le pape à son passage et les fidèles des Pouilles, en nombre bien supérieur aux prévisions, ont participé aux différents rendez-vous qui, au cours de ces deux jours ont impliqué plus de 100 milles personnes.

Joseph Ratzinger a répondu avec beaucoup de chaleur, soulignant le rôle de Brindisi comme noeud des aides internationales de l'Onu, et encourageant ici un renouveau moral pour l'Italie Méridionale toute entière, encore affligée de problèmes graves comme la criminalité organisée, les abus de la part de clans, et le chômage juvénile, comparés à de vraies pierres qui les oppriment au point de leur enlever le goût du futur.
Dans ses interventions, le pape s'est placé en effet au niveau mondial, lorsqu'il a stigmatisé "l'indifférence" qui empêche parfois les États de prévenir les conflits ou d'explorer les voies diplomatiques les plus aptes pour les résoudre" et au niveau local lorsqu'il a exhorté Brindisi à redécouvrir le "sens symbolique éloquent" de son port qui "parle d'accueil, d'abri, de sécurité, d'un abordage auquel on aspire après la navigation, peut-être longue et difficile. Mais il parle aussi de départs, de projets et d'aspirations, de futur" .
Lors de l"Angelus, il a ensuite invoqué la "protection" de la Vierge sur Brindisi, les Pouilles, l'Italie, l'Europe et le monde entier, sur une humanité exposée au risque "par les tempêtes qui menacent la foi et les vraies valeurs" .



Aux jeunes...

Son invitation aux jeunes des Pouilles était de "prendre le large sans peur pour affronter avec l'espérance chrétienne le voyage de la vie" .
" Ne vous laissez pas enjôler par les pièges du mal ! Recherchez plutôt - a-t'il demandé lors de la rencontre avec les jeunes - une existence riche de valeurs, pour donner vie à une societé plus juste et plus ouverte au futur. Faites fructifier les dons dont Dieu vous a comblés avec la jeunesse : la force, l'intelligence, le courage, l'enthousiasme et l'envie de vivre. C'est à partir de ce bagage, en comptant toujours sur le soutien divin, que vous pourrez alimenter en vous et autour de vous l'espérance. Il dépend de vous et de votre coeur de faire en sorte que le progrès se transforme en un bien majeur pour tous. Et la voie du bien - vous le savez - a un nom: il s'appelle l'amour."



La communion à genoux

La seconde visite du pape dans les Pouilles - où Benoît XVI était déjà venu tout de suite après son élection pour clore le Congrès National Eucharistique de Bari, laissera aussi le souvenir du geste liturgique accompli par le Pontife qui a donné la communion seulement dans la bouche des fidèles, pendant qu'un prie-Dieu avait été placé à ses pieds. Sans emphase, le pape a voulu donner ainsi un message précis afin que l'Eucharistie soit davantage valorisée.



Les chrétiens sont aussi des pécheurs

"Le style de Jésus- a-t'il expliqué durant l'homélie de la messe célébrée dans le port de Brindisi devant 60 mille fidèles - est unique : c'est le style caractéristique de Dieu, qui aime accomplir les choses les plus grandes de manière pauvre et humble" .
"Le dessein de Dieu - a rappelé le Pontife - est de répandre sur l'humanité, et sur le cosmos entier son amour générateur de vie. Un projet que toutefois le Seigneur ne veut réaliser que dans le respect de notre liberté, parce que l'amour, par sa nature ne peut pas s'imposer. L'Église est alors, dans Christ, l'espace d'accueil et de médiation de l'amour de Dieu. Dans cette perspective il apparaît clairement que la sainteté et le caractère missionnaire de l'Église constituent les deux faces de la même médaille : ce n'est qu'en étant sainte, c'est-à-dire comblée de l'amour divin, que l'Église peut accomplir sa mission, et c'est vraiment en fonction de ce devoir que Dieu l'a choisie et a sanctifié cette caractéristique qui est la sienne" .
C'est sur le binôme 'sainteté - mission', a remarqué le pape théologien, que se mesure le credibilité de l'Église : "A ce sujet - a-t'il souligné - il est utile de réfléchir que les douze Apôtres n'étaient pas des hommes parfaits, choisis pour leur irréprochabilité morale et religieuse. Ils étaient sûrement croyants, pleins d'enthousiasme et de zèle, mais marqués par leurs limites humaines, parfois même graves. Donc, Jésus ne les a pas appelés parce qu'ils étaient déjà saints, mais afin qu'ils le deviennent. Comme nous. Comme tous les chrétiens. L'Église est la communauté des pécheurs qui croient à l'amour de Dieu et se laissent transformer par Lui, et ainsi deviennent saints" .
"Dans la lumière de cette providentielle Parole de Dieu - a ajouté le pape - j'ai la joie aujourd'hui de confirmer le chemin de votre Église. C'est un chemin de sainteté et de mission et l'Évangile d'aujourd'hui nous suggère le style de la mission, c'est-à-dire l'attitude intérieure qui se traduit en vie vécue.
Ce ne peut être que celui de Jésus: le style de la compassion vers les foules fatiguées et épuisées, comme des moutons sans bergers" . Dans cette optique, a expliqué le Pontife, "la compassion chrétienne n'a rien à que voir avec le piétisme, avec l'assistanat. Mais plutôt, elle est synonyme de solidarité et de partage, et elle est animée par l'espérance que se fonde sur la venue du Christ, et qui en dernière analyse coïncide avec sa Personne et avec son mystère de salut, comme le rappelle le titre de la quatrième Rencontre ecclésiale italien, célébrée à Vérone : Le Christ ressuscité est l'espérance du monde" .



Les colombes de la paix

Un vol de colombes blanches a salué les mots du pape dans le cadre suggestif du port de Brindisi, où la grande estrade se reflétait dans le bassin, tandis qu'une foule de fidèles qui n'avaient pas trouvé de place dans le grand espace d'habitude utilisé pour les manoeuvres des containers, suivaient le rite sur des écrans géants depuis les autres quais.



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