Après la capture d'écran de Google d'hier, un article d'AP dans l'International Herald Tribune offre une synthèse de la bassesse journalistique la plus crasse (11/7/2008)

Les voeux et les prières de tous ceux qui l'aiment (et ils sont nombreux!) l'accompagent, heureusement.

Voilà comment les medias préparent l'opinion publique à la venue du Saint-Père.

On m'objectera que c'est si caricatural que c'en est dérisoire. Que cette bassesse se discrédite d'elle-même et ne peut pas l'atteindre - et donc nous non plus... Ou bien que c'est une partie de la Croix qu'il doit porter comme représentant du Christ.
Voire.
D'autant plus que, comme dans toute désinformation qui se respecte, il y une part de vérité. Les propos qu'on lui prête, ceux qu'il a dits devant la télévision allemande, il les a vraiment tenus. Preuve que ces gens savent l'écouter, parfois

Il faut à chaque fois que l'Eglise se repente, repente et repente encore, en se battant au besoin la coulpe sur la poitrine des morts.
Il faut qu'à chaque déplacement, on déterre opportunément une semaine avant une plainte ou un scandale datant d'un quart de siècle.
Il faut qu'on accorde un crédit démesuré aux activistes homosexuels, complaisamment photographiés et cités par les agences de presse - parfois même même en train de mettre le feu à une effigie du pape, par amour et esprit de tolérance, sans doute - alors qu'il s'agit le plus souvent de quelques pelés excités qui réussiraient difficilement à emplir la salle des fêtes d'un tout petit patelin.
Il faut qu'on fasse les conjectures les plus indécentes sur la santé du pape, insistant grossièrement sur son âge, épiant méchamment (on l'a vu aux Etats-Unis) la moindre de ses défaillances, et ouvrant sa succession sans la moindre pudeur.

Relevons quand même l'abyssale mauvaise foi.
D'ordinaire, à partir du 10 juillet, le Pape prend quelques jours de vacances, inutile de répéter à quel point elles sont nécessaires, de sorte qu'il n'y a jamais d'audiences entre le début juillet et la mi-août. Dire qu'elles ont été annulées est une vilennie.
Et c'est vraiment un comble d'oser écrire qu'on a mis en attente l'audience très attendue avec Ingrid Betancourt, qui ... a exprimé un désir de voir le pape.
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Article original en anglais dans l'International Herald Tribune.
Traduction

Le voyage en Australie servira de test pour la résistance du pape de 81 ans
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Le Pape Benoît XVI part samedi pour un voyage de dix jours en Australie, le plus long pélerinage de sa papauté et un test pour la résistance du pape de 81 ans
Des dizaines de milliers de jeunes pélerins l'attendent. Bien que ses collaborateurs disent que le pape est en bonne santé, le Vatican a semblé ne prendre aucun risque pour s'assurer que Benoît est prêt pour le church'festival des JMJ.
Avec peu de communication préalable, il a annulé l'audience publique hebdomadaire de ce mercredi aussi bien que la plupart des autres réunions pour lui donner autant de repos que possible.
Il a également mis en attente l'audience très attendue avec Ingrid Betancourt, qui a été récemment libérée après plus de six ans en tant qu'otage dans la jungle colombienne et a exprimé un désir de voir le pape.

Une fois arrivé à Sidney après plus de 20 heures du vol -- interrompu seulement par une escale de 90 minutes de ravitaillement en carburant -- il passera trois jours de repos dans un centre d'études catholique à Kenthurst, dans la campagne en dehors de Sydney.
Benoît assistera aux journées mondiales de la jeunesse du monde, un événement qui a lieu généralement tous les deux ans (ndt: ??), et qui attire des centaines de milliers de jeunes catholiques. Il a été initié par le Pape Jean Paul II, qui considérait comme essentiel que le pape transmette son message aux jeunes. Ayant succédé à Jean Paul II il y a trois ans, Benoît XVI a dit qu'il doutait faire beaucoup de longs voyages. Mais les invitations continuent à affluer, venant des dirigeants mondiaux et des membres de son troupeau d'1 milliard de personnes.

En général, le Vatican ne laisse pas sortir d'informations sur la santé du Pape, invoquant sa vie privée. Excepté une toux chronique légère, cependant, le pape semble en bonne santé et n'a jamais sauté un événement prévu pour des raisons de santé.

Benoît lui-même a dit qu'être pape est "vraiment fatigant" et, dans une entrevue avec la télévision allemande en 2006, il a dit qu'il ne se sent pas assez fort pour faire beaucoup de longs voyages. Il a visité l'année dernière le Brésil, fait un pélerinage aux Etats-Unis en avril et voyagera en France en septembre.

Benoît sera salué jeudi dans le port de Sydney par un groupe d'aborigènes et d'autres jeunes du bassin Pacifique et délivrera ce qu'on s'attend à être un discours important. En 2001, John Paul a apporté des excuses formelles au peuple autochtone de l'Australie, de la Nouvelle Zélande et des îles du Pacifique pour des injustices commises par les missionnaires catholiques.

Le leader de l'Eglise d'Australie, le cardinal George Pell, a également dit que Benoît exprimerait probablement des regrets au cours du voyage pour les abus sexuel commis par le clergé -- comme il l'a fait pendant son voyage des États-Unis.
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Des groupes de soutien des victimes d'abus par l'Eglise -- dont le nombre n'est pas connu mais que les activistes estiment à des milliers -- ont exigé que Benoît fasse des excuses complètes.
Pell lui-même a été accusé d'avoir mal géré une plainte contre des abus sexuel et cette semaine, il a accepté de rouvrir des investigations sur un cas vieux de 25 ans.

Les journées mondiales de la jeunesse culmineront le 20 juillet avec une messe en plein air prévue pour attirer environ 250.000 pélerins.

La visite papale est le plus grand événement public en Australie depuis les Jeux Olympiques de 2000. En dépit de l'excitation des pélerins, le festival a attiré pas mal de polémique. La coalition "Non au Pape", composée des droits des homosexuels, de groupes d'étudiants et d'athées, prévoit une marche le 19 juillet pour protester contre ce qu'elle appelle les idées homophobes et désuètes du Pape. L'église interdit l'utilisation des préservatifs et d'autres formes de contrôle artificiel des naissances, et la coalition a prévu en réponse de distribuer des préservatifs aux jeunes pélerins. Une nouvelle loi qui donne aux autorités le pouvoir d'ordonner à toute personne de cesser les comportements jugés "gênants" envers les pélerins a été ressentie comme une forme de censure. Quiconque ne se conforme pas aux règlements pourrait faire face à une amende de 5.500 dollars australiens (US$5,300). La police et le gouvernement national de la Nouvelle-Galles du Sud disent qu'il s'agit d'une mesure de sécurité nécessaire, mais les libertaires et les activistes pour les "droits" sont en désaccord.