Benoît XVI et le racisme

Lu dans la presse italienne et d'ailleurs, à propos du discours d'Angelus du 17 août (24/8/2008)



Sur ce thème, voir aussi Les méfaits du "bonisme" (Magdi Allam)...



Premier acte

Une dépêche de l'AFP reproduite sur le site suisse romandie.com, brosse un tableau assez clair de l'engrenage initial. Et surtout, elle a l'honnêteté d'admettre que la polémique créée par Famiglia Cristiana a reçu, très curieusement " le soutien du philosophe Paolo Flores D'Arcais (ndr: une vieille connaissance!), directeur de la revue laïque MicroMega, un des organisateurs d'une manifestation contre Silvio Berlusconi le 8 juillet à Rome ".
Pour qui sait lire entre les lignes, il y a de quoi être perplexe.
Un article du Monde paru après les faits et par ailleurs renversant de mauvaise foi, ne serait-ce que par son titre "La presse catholique relance le débat sur un regain du fascisme en Italie", se terminait ainsi:
"Dimanche 17 août, un dessin paru en page intérieure de La Repubblica synthétisait l'irruption de l'hebdomadaire dans la vie politique italienne et le silence de la gauche (ndr: il s'agit de la gauche politique italienne, mal en point depuis les dernières élections). Un quidam s'adressait ainsi à son marchand de journaux : "Aujourd'hui, je ne prends pas L'Unita (quotidien de gauche), donnez-moi plutôt Famiglia Cristiana.""
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Famiglia Cristiana s'en prend à Berlusconi (AFP)

Italie/Tziganes: choc frontal entre une revue catholique et le gouvernement
Source: romandie.com
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Une polémique sur la politique italienne envers les Tziganes, menée depuis plusieurs semaines par l'hebdomadaire catholique Famiglia Cristiana, a viré jeudi au choc frontal avec le gouvernement après un nouvel éditorial évoquant le spectre du fascisme.
Deux ministres de Silvio Berlusconi ont condamné le ton "irresponsable" de l'éditorial. Le porte-parole du Vatican a pris ses distances avec l'hebdomadaire, soulignant qu'il "n'exprime pas la ligne du Saint-Siège ni celle de la conférence épiscopale italienne".
L'article qui a mis le feu aux poudres, illustré de la célèbre photo d'un enfant juif raflé dans le ghetto de Varsovie, était lui-même une réponse aux accusations de "cathocommunisme" portées contre le journal par un membre du gouvernement, Carlo Giovanardi.
Famiglia Cristiana a, dès la fin juin, dénoncé comme "indécent" et "raciste" le projet gouvernemental de prendre les empreintes digitales des enfants de nomades et critiqué les faibles réactions provoquées en Italie par cette mesure et d'autres en matière de sécurité et de lutte contre l'immigration clandestine.
Mercredi, l'éditorialiste Beppe Del Colle a rappelé à l'attention de M. Giovanardi, les inquiétudes du Parlement européen, citant aussi la revue jésuite française Esprit qui avait parlé du "ton incroyablement dur des Italiens" envers les Tziganes et les Roumains.
"Espérons que ne se réalise jamais ces craintes d'une renaissance d'une autre forme de fascisme chez nous", ajoutait Beppe Del Colle.
"Les fascistes c'est vous, avec votre ton de matraqueur", a répliqué Carlo Giovanardi, sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil.
Le ministre de la Culture Sandro Bondi a aussi condamné "le ton incroyablement imprudent et irresponsable" de Famiglia Cristiana. "Ce langage idéologique qui est celui de la gauche a été nettement rejeté par les citoyens" aux législatives d'avril, a-t-il ajouté.
La polémique était jeudi en première page de tous les quotidiens.
Le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi, interrogé par l'agence Ansa, a précisé que Famiglia Cristiana, fleuron d'un groupe de presse appartenant à une congrégation religieuse, "n'est pas habilitée à exprimer la position du Saint-Siège ou de la conférence épiscopale italienne".
Le Vatican, qui n'a pas ménagé ses critiques au gouvernement de centre-gauche de Romano Prodi, a adopté un ton très mesuré envers la coalition de centre-droit de Silvio Berlusconi. Le pape Benoît XVI s'était félicité le 6 juin devant M. Berlusconi d'"un climat nouveau, plus confiant et plus constructif".

Famiglia Cristiana a rappelé qu'elle avait pour règle de "critiquer tous les gouvernements (...) quand cela nous semble juste de le faire".
Dans sa campagne actuelle, elle a reçu le soutien du philosophe Paolo Flores D'Arcais, directeur de la revue laïque MicroMega, un des organisateurs d'une manifestation contre Silvio Berlusconi le 8 juillet à Rome.
"Ce qu'elle dit est le minimum indispensable", a-t-il déclaré, dans La Stampa, en déplorant la passivité de l'opposition. "Le PD n'étant pas de gauche et ne faisant pas d'opposition, se fait dépasser par toute personne ayant simplement le sens de la décence", a-t-il ajouté.

(©AFP / 14 août 2008)



Deuxième acte:

L'Angelus du 17 août
Traduction Zenit
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En ce XXe dimanche du temps ordinaire, la liturgie propose à notre réflexion les paroles du prophètes Isaïe : « Les étrangers qui se sont attachés au service du Seigneur pour l'amour de son nom et sont devenus ses serviteurs,/... je les conduirai à ma montagne sainte./ Je les rendrai heureux dans ma maison de prière,/... car ma maison s'appellera ‘Maison de prière pour tous les peuples' (Is 56, 6-7) ».

Dans la deuxième lecture, l'apôtre Paul fait également référence à l'universalité du salut, ainsi que l'Evangile, qui raconte l'épisode de la Cananéenne, une étrangère par rapport aux Juifs, exaucée par Jésus en raison de sa grande foi. La Parole de Dieu nous offre ainsi l'occasion de réfléchir à l'universalité de la mission de l'Eglise, constituée de peuples de toutes races et cultures. C'est précisément de là que découle la grande responsabilité de la communauté ecclésiale, appelée à être une maison hospitalière pour tous, un signe et un instrument de communion pour toute la famille humaine.

Il est très important, surtout à notre époque, que toute communauté chrétienne prenne toujours davantage consciente de cela afin d'aider la société civile à dépasser toute tentation possible de racisme, d'intolérance, et d'exclusion et à s'organiser avec des choix respectueux de la dignité de tout être humain ! Une des grandes conquêtes de l'humanité est en effet justement le dépassement du racisme. Mais hélas, on en enregistre de nouvelles manifestations préoccupantes dans différents pays : elles sont souvent liées à des problèmes sociaux et économiques qui cependant ne peuvent jamais justifier le mépris et la discrimination raciale. Prions pour que grandisse partout le respect de toute personne, ainsi que la conscience que l'on ne peut construire un monde marqué par une justice authentique et une paix véritable, que dans l'accueil réciproque de tous.
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Une remarque personnelle, pour ceux qui auraient la tentation de transposer le problème à la France.
Très peu ont souligné le début de l'homélie: « Les étrangers qui se sont attachés au service du Seigneur pour l'amour de son nom et sont devenus ses serviteurs... ».
Idem pour la fin: « on ne peut construire un monde marqué par une justice authentique et une paix véritable, que dans l'accueil réciproque de tous ».
Ces précisions changent pourtant pas mal de choses, non?



Troisième acte:

Les réactions
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La réaction de la presse (italienne, d'abord, et surtout "de gauche", encore que cela soit presque un pléonasme), est immédiate, le Pape fait la une de tous les journaux.
La tonalité générale est assez bien résumé par le titre triomphal d'un entrefilet paru un peu après sur le site lepoint.fr:
Le Vatican soutient les Roms!

Et un peu plus loin, cette affirmation pour le moins prématurée, ou détournée: le week-end dernier, c'est le Vatican qui est monté au créneau. Dans sa prière de l'Angélus, à Castel Gandolfo, le pape Benoît XVI a dénoncé une renaissance « préoccupante » du racisme due souvent à des « problèmes sociaux et économiques ».

Dans son blog, Raffaella fait à juste titre remarquer qu'ils pratiquent sans vergogne le "deux poids deux mesures": ils ne relaient pratiquement aucun des appels du Saint-Père, en particulier lorsqu'il s'agit de la défense de la vie, des exhortations aux jeunes, ou des mises en garde dramatiques contre la culture laïciste et hédoniste qui ronge notre société, ils assurent une couverture a minima de ses déplacements (ce fut le cas pour les dernières JMJ), mais quand il est question de mettre le gouvernement Berlusconi dans l'embarras, ils sautent sur l'occasion, et instrumentalisent sans pudeur ses paroles. Pour une fois, le Pape a raison!
Aux invectives triomphantes de la gauche ont succédé les justifications embarassées de la droite. L'argument principal était (et c'est vrai, mais on ignore si cela s'applique ici) que le pape étant au-dessus de la mêlée, s'exprime avec une ampleur de vue qui atteint l'universel.

Parmi les réactions de la presse italienne, j'ai choisi de traduire deux articles; le premier est assez proche de ce que je ressens moi-même.
Le second nous informe de faits totalement occultés par notre vertueuse presse, si prompte à voler au secours de l'"autre", mais uniquement selon certains critères que, ne tenant pas à encourir les foudres de la loi, je me garderai de préciser ici: à savoir les discriminations et les persécutions dont les chrétiens sont victimes dans le monde au seul motif de leur foi. Et d'autres manifestations de racisme dans un pays pour lequel tous ces bons apôtres ont les yeux de Chimène

Au final, un seul fait est certain: seul le Saint-Père sait exactement ce qu'il a voulu dire, il n'a pas à s'en expliquer, et il ne le fera pas.



Une portée plus large

La portée réelle du discours du Pape va au-delà de la condamnation du racisme
Renato Farina, ma traduction
http://paparatzinger-blograffaella.blogspot.com/...
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Dimanche dernier, Benoît XVI a proposé à l'Angelus une brève réflexion à partir des lectures de la Messe. Il a dit : « La Parole de Dieu .....dans l'accueil réciproque de tous » (voir ci-dessus).

Face au Pape qui dit des choses si dures et pourtant si pleines d'espérance, que faire?
On peut tranquillement les empoigner et les jeter à la tête de son prochain. Beaucoup l'ont fait, ces jours-ci. Ce n'est pas difficile.
Il y a qui en sont venus à y voir une sorte de dédommagement à Famiglia Cristiana après la prise de distance tres sévère du porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, suite à l'accusation de fascisme lancée au gouvernement. Ils ont fait à peu près ce syllogisme. Famiglia Cristiana voit le fascisme dans l'action de Berlusconi; le fascisme était raciste; le Pape condamne le racisme; le Pape est d'accord avec Famiglia Cristiana pour juger Berlusconi fasciste.
Évidemment c'est un syllogisme faux, c'est pourtant un discours qui, de façon subliminale, est avancé dans les titres de journaux et à travers des interventions opposées. Les uns attaquent: l'Italie de Berlusconi est fasciste; les autres de répliquer: cela n'a rien à voir, il parlait de la planète entière.

Adopter cette position défensive face cette invitation de Papa Ratzinger signifie rejeter une occasion exceptionnelle.
Ce que Ratzinger dit n'est pas essentiellement et avant tout une condamnation du racisme, mais le fait que l'impossible est arrivé. L'entrée du Christ dans l'histoire permet l'autrement impossible cohabitation entre les hommes dans la paix. Tel est le message primordial et décisif.
Alors il devient possible d'écouter avec un esprit contrit, disponible c'est-à-dire d'accepter que ce jugement sur le péché d'aujourd'hui nous concerne. Pas comme victimes, mais comme acteurs du mal. Parce que le mal est surmonté par l'expérience chrétienne qui vainc le racisme.
A ce titre, l'attitude manifestée dans une interviewe au Corriere della Sera par le vice président de la Chambre Maurizio Lupi, qui ne s'est pas caché derrière le paravent de l'étendue du monde, mais s'est soumis lui-même à un examen de conscience, est intéressante.
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En ce qui concerne le jugement à implication politique des mots du Pape sur le risque du racisme, ma thèse est celle-ci: le racisme existe aussi en Italie, au moins comme réelle possibilité. Je le porte moi-même. Il est en moi comme instinct.
Cela n'a cependant rien à voir avec les lois du gouvernement Berlusconi. Promouvoir la sûreté veut dire en effet réduire l'espace du racisme, qui s'alimente du chaos. L'idéologie de cette majorité de gouvernement, si tant est qu'il y ait une déologie, est en totale syntonie avec la culture chrétienne qui n'accepte en aucune façon l'exclusion du faible. Souvenons-nous de ce que nous ont enseigné nos mamans et nos grands-mères. Donne à manger à l'affamé. Elles nous ont aussi toujours expliqué de ne pas céder à la malveillance, et à ceux qui ne respectent pas ce que nous aimons. Et elles ajoutaient : qui ne travaille, ne mange pas. Tel est exactement, ou au moins voudrait être, la politique du centre-droit.
Promouvoir la sûreté, mettre de l'ordre dans les villes, ôter l'obscurité et éliminer le sous-bois des camps nomades, signifie préserver les mineurs et leur droit à l'école et à l'identité personnelle, mais aussi enlever tout alibi au racisme. Cela veut dire répandre le plus efficace des herbicides afin que la mauvaise herbe raciste ne prenne pas racine et n'ait aucun moyen de s'orner de théories infâmes. Et que puisse se développer en paix le travail de ceux qui témoignent d'une autre possibilité - la chrétienne, la seule vraiment humaine que l'on connaisse - vivre ensemble et s'aimer entre gens différents.

© Copyright Il Sussidiario, 19 août 2008



Le Pape parle au monde

Il Papa parla al mondo ma il mondo è troppo grande per i giornali italiani
http://paparatzinger-blograffaella.blogspot.com/...
Stefano Fontana, ma traduction

Le Pape parle-t'il de racisme et d'intolérance ?
Il avait sans doute à l'esprit les empreintes digitales relevées aux roms, le « racisme rampant » du gouvernement italien et la polémique avec Famiglia Cristiana. C'est du moins ce que suggère la lecture des principaux journaux de lundi dernier, à commencer par le Corriere, selon lesquels le Pape, en demandant, pendant l'angelus de dimanche, une plus grande disponibilité à l'accueil, a voulu clore la polémique avec le journal paulinien.

On reste toujours étonné - malgré que cela arrive si souvent - de la façon dont la presse oublie que le Pape réside bien à Rome, mais qu'il assume une optique un peu plus vaste que les officines romaines.

Essayons d'élargir un peu notre point de vue.
Le même jour, dans l'Andhra Pradesh (Inde) on a retrouvé les « morceaux» - littéralement, pas métaphoriquement - du corps d'un prêtre fransiscain, le père Thomas Pandipally, 37 ans, tué alors qu'il venait célébrer la messe.
Le 15 août, 450 fidèles chrétiens du Shri Lanka, pour pouvoir se rendre au sanctuaire de Notre-Dame de Madhu Shrine afin de célébrer la fête liturgique de l'Assomption ont dû risquer leur vie, traversant sous escorte armée les terres aux mains des guérilleros Tamil.
Ils ont aussi pris des risques, ces mille chinois qui, évitant une rigide surveillance, ont célébré la fête de l'Assomption avec l'évêque de l'Église clandestine Julius Jia Zhiguo of Zhengding, dans la province de Hebei.
Peu de jours auparavant - précisément le 8 août - s'était conclue à Mexico la XVII-ème Conférence de l'ONU sur le Sida, centrée entre autre sur les discriminations que les malades de Sida supportent dans différentes parties du monde; il en est ressorti que ce sont surtout les catholiques qui combattent contre cette discrimination, vu que le quart de l'assistance aux malades du SIDA en Afrique est fournie par agences liées à l'Église catholique, que 27% des institutions qui combattent le HIV dans le monde appartiennent à l'Église catholique et qu'il y a des Pays pauvres où les catholiques pourvoient jusqu'à 40% aux services sanitaires.
Toujours dans les jours précédents l'Angelus du Pape, en Afrique du Sud, les violences contre les réfugiés du Zimbabwe se déchaînaient, haïs non seulement parce qu'ils disputent la nourriture aux sud-africains, mais surtout parce qu'ils sont de race différente.
Dans l'île de Mindanao (Philippines) la minorité chrétienne est ces jours-ci l'objet de mille violences à travers le bras de fer entre la majorité islamique et les troupes gouvernementales.

Alors, je me demande: pourquoi le pape, déplorant qu'en différents pays, il y ait un retour de racisme et d'intolérance, n'aurait-il pas eu en tête le Père Thomas Pandipally, les fidèles chinois, ceux du Shri Lanka, les malades de Sida discriminés dans de nombreuses parties du monde, les réfugiés affamés du Zimbabwe massacrés pour raisons raciales, les chrétiens philippins, mais aurait pensé en priorité à don Sciortino (ndt: le directeur de la revue Famiglia Cristiana) et au ministre Maroni (ndt: ministre de l'intérieur du gouvernement Berlusconi)?
Pourquoi le but principal de son intervention, qui partait des lectures bibliques du dimanche et convoquait rien moins qu'Isaïe et Saint-Paul, n'aurait-il été que de « clore la polémique » avec Famiglia Cristiana?
Pourquoi, bien que le porte-parole du Vatican ait précisé que dans les mots du pape, il n'y avait pas de références politiques, tous les journaux les ont construites, ces références politiques?
Pourquoi les hommes politiques de la majorité ont-ils dû se défendre, comme si le Pape en avait après le gouvernement italien?

L'impression d'ensemble est décourageante parce qu'instrumentaliser les mots du Pape est la meilleure façon de ne pas se les approprier.
Si le Pape parle au gouvernement italien il ne me parle pas.
Si le racisme consiste à relever les empreintes des roms, défendre les chrétiens de l'intolérance dans le monde entier n'est pas mon affaire.
Si le gouvernement en charge en Italie est intolérant, moi, je ne suis pas intolérant.
Si nous ne sommes intolérants qu'envers les roms ou les immigrés, celle des chinois ou des sud-africains n'est pas de l'intolérance.

La "fermeture particulariste" stérilise la provocation et Isaïe, Saint-Paul, Benoît XVI sont engloutis dans nos potins provinciaux.

Pour qui parle le pape?
Le pape parle au monde pour le monde, mais le monde est trop grand pour les journaux italiens.



Récupération, jusqu'où?

Pour finir, on peut se demander jusqu'où la presse de gauche ira dans sa récupération politique des mots du saint-Père.
J'ai trouvé sur le site de Courrier International la traduction d'un article surréaliste issu d'un site polonnais, qui se permet de distribuer des brevets de conformité à la pensée chrétienne à propos... du droit à l'avortement!!
Là encore, on notera la très nette séparation entre la gauche politique (qui n'a pas la cote dans les medias) et la gauche médiatique omniprésente.
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Absence de critique de la part de la gauche

Dans un appel lancé dimanche dernier, le pape Benoît XVI a condamné les nouvelles formes de racisme dans différents pays. Le magazine d'informations libéral de gauche, Polityka, déplore sur son site Internet que l'Eglise catholique en Pologne, à la différence de l'Italie, ne défende pas des positions similaires.
"Quel contraste entre Ratzinger et les évêques de Pologne. Ces derniers jours, en Pologne, les catholiques n'ont pas entendu une mise en garde contre l'intolérance ou le racisme mais une mis en garde contre un assouplissement de la loi sur le droit à l'avortement qui n'est même pas à l'ordre du jour!
Nous vivons à une époque où il serait bienvenu de trouver en Pologne une publication catholique prête à critiquer le gouvernement comme le fait Famiglia Cristiana, c'est-à-dire d'un point de vue de gauche et non d'un point de vue de droite.
Il serait aussi bon que n'importe quel évêque polonais s'exprime sur une affaire polonaise, mais sans partialité, sans fidélité à l'Eglise, sans conformisme parlementaire, mais comme Ratzinger à Castel Gandolfo au sujet du racisme - de façon chrétienne et universelle."
Polityka Blog (Pologne)



Les traditionalistes reviennent...
L'oecuménisme selon Benoît XVI

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