Le Point sur le baptême d'Alam

Le Vatican tente de calmer la polémique sur le baptême d'Allam

Le baptême par le pape Benoît XVI d'un journaliste italien célèbre pour la virulence de ses critiques de l'islamisme radical n'était pas un acte d'hostilité envers la communauté musulmane, pouvait-on lire mardi dans l'éditorial du quotidien du Vatican.
Le Point, 25 mars 2008

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Le baptême surprise de Magdi Allam, samedi lors de la veillée pascale, est vivement critiqué par la communauté musulmane qui dénonce le caractère médiatique de la conversion au catholicisme du journaliste d'origine égyptienne.
Le Vatican ne l'avait révélée que moins d'une demi-heure avant la cérémonie dans la basilique Saint-Pierre de Rome, retransmise à travers le monde.
Le quotidien du Vatican, L'Osservatore Romano, a consacré mardi son éditorial de "une" à l'affaire, assurant que le geste de Benoît XVI était l'expression de la liberté religieuse et qu'il n'était absolument pas dirigé contre l'islam.
"Il n'y a aucune intention hostile contre une religion aussi importante que l'islam", écrit Gian Maria Vian, rédacteur en chef du journal. "Depuis des décennies maintenant, l'Eglise catholique a montré sa volonté de dialoguer avec le monde musulman, malgré des centaines de difficultés et d'obstacles".
Des commentateurs musulmans estiment que les écrits et le baptême d'Allam fragilisent les relations entre les musulmans et l'Eglise catholique et nuisent au dialogue récemment ouvert entre les deux religions.

Ils se sont également étonnés que le pape ait donné un caractère hautement médiatique à la conversion d'Allam.
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"OBSTACLES ET DIFFICULTÉS"
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Le discours prononcé par Benoît XVI en 2006 à Ratisbonne, en Allemagne, avait déjà porté un coup sévère aux relations entre les deux religions.
Le pape avait consacré son discours aux liens entre la religion et la violence et de nombreux musulmans l'avaient perçu comme une attaque contre l'islam.
Le Vatican a accepté en mars d'établir avec les principaux responsables musulmans un dialogue permanent et officiel pour améliorer les relations entre les deux religions.
"Les obstacles et les difficultés ne doivent pas éclipser ce que nous avons en commun et tout ce que nous réserve l'avenir", pouvait-on lire dans l'éditorial de L'Osservatore Romano.
Aref Ali Nayed, figure emblématique du groupe des deux cents ecclésiastiques musulmans à l'origine du dialogue avec l'Eglise catholique, a néanmoins estimé que le Vatican avait transformé ce baptême en "outil triomphaliste pour marquer des points".

"Du spectacle qui nous est donné à voir (...) naissent des interrogations légitimes sur les motivations, les intentions et les projets de certains conseilles du pape sur l'islam", a déclaré dans un communiqué Nayed, directeur du Centre royal d'études stratégiques islamiques à Amman.
Source


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