Messe au Centre San Lorenzo

Benoît a célébré la messe au centre international pour les Jeunes de San Lorenzo, à Rome, qui fêtait son 25e anniversaire.
(9 mars 2008).
Revenant sur l'évangile du jour, la Résurrection de Lazare, il a prononcé une homélie qui m'a coupé le souffle par sa profondeur et son actualité (on parle en ce moment d'un vaccin contre la maladie d'Alzheimer et lui nous explique ce qu'est le vrai élixir de l'immortalité!), sans lire ses notes.
Elle devait donc être improvisée, et rappelons l'évidence, il s'exprimait dans une langue qui n'est pas sa langue maternelle.

Peinture flamande (vers 1480) Insecula.com

Voici le premier compte-rendu de Korazym.org et ma traduction:

Angela Ambrogetti
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Laissant le texte préparé pour l'occasion, Benoît XVI a parlé "a braccio", en expliquant l'Évangile du jour (ndt: Saint Jean, La résurrection de Lazare), sur le thème de la vie et de la mort.

"Qu'est-ce que la vie, qu'est-ce que la mort, comment vivre et comment mourir?", demande le pape.
L'évangile de Jean, rappelle le pontife, emploie des mots différents pour indiquer les différentes dimensions de cette réalité : bios et zoe.
Une ligne qui, du biocosmos va des cellules primitives jusqu'aux organismes plus organisés et développés.
Un grand arbre de la vie auquel l'homme appartient.
Mais l'homme dépasse le biocosmos dans une réalité que Jean appelle "zoe".
En somme, l'homme est toujours homme dans toute sa dignité même s'il est en état de coma, même si c'est un embryon, mais s'il vit seulement biologiquement, toutes les potentialités de son être ne sont pas développées et réalisées.
Au contraire, l'homme est un être qui connaît.
Les animaux aussi connaissent mais seulement les choses qui servent pour la vie. La connaissance de l'homme, par contre, va au-delà : il veut connaître tout, il a soif d'une connaissance de l'infini, il veut arriver à la source de la vie, il veut boire la source de la vie et trouver la vie même. Voilà la seconde dimension, l'homme n'est pas seulement un être qui connaît mais qui vit en relations d'amitié, d'amour, et là, il s'approche encore plus de la source de la vie.
Toute la science est une unique grande bataille pour la vie, une recherche du remède contre la mort.
Mais, si nous avions l'immortalité biologique le monde serait seulement peuplé de vieux et il n'y aurait plus d'espace pour les jeunes, pour la nouveauté de la vie. Ce n'est pas là l'immortalité que l'homme cherche.

Boire à la source de la vie signifie entrer en communion avec la vraie vie qui est l'amour infini de Dieu, source de la vie. La vraie potion de l'immortalité est l'eucharistie à travers laquelle nous sommes en communion avec Jésus, avec le corps animé de la vie immortelle.

Un Évangile de l'Eucharistie, et de l'abondance de vie qui ne signifie pas "faire la vie" en abondance, consommer et avoir tout, pouvoir faire tout ce que nous voulons. Dans ce cas, nous vivrions pour des choses mortes. Vivre en abondance, c'est être en communion avec la vraie Vie, avec l'amour infini.

Le pape a conclu avec une très belle image:

Les prisonniers de guerre, restés en Russie encore dix ans avant de retourner chez eux, racontent qu'ils ont pu survivre parce qu'ils étaient certains d'être attendus avec amour. C'était pour eux le remède de vie.

Et Benoît XVI a dit : "Tous nous sommes attendus, le Seigneur nous attend, il est présent et il nous prend par la main. Acceptons la main du Seigneur, prions-le afin de vivre réellement, de vivre l'abondance de la vie et ainsi de pouvoir communiquer aussi à nos contemporains la vraie vie, la vie en abondance ".






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