L'orchestre philharmonique de Chine

Le 7 mai, le Saint-Père a assisté à un concert. Photos et récit (11/5/2008)

Voir ici: 7 mai: une journée très chargée


Commentaire de Radio Vatican

Source: Radio Vatican



Un article sur le site "Quotidien du peuple"

Sur cet article, issu d'un site chinois (à destination des français, ici) dont le nom ne laisse la place à aucune ambiguïté, (french.peopledaily.com.cn/ ), le concert apparaît plus clairement comme ce qu'il est vraiment: une main tendue (ou une opération de séduction) des chinois envers le Pape. Ce qui incite à penser que l'attitude de ce dernier, faite de patience, de modestie et de prudence, porte ses fruits: en fait, elle est beaucoup plus diplomatique -et même habile - que ce que les commentaires ne le laissent généralement penser.

L'article est illustré d'une série de phots dont certaines figuraient déjà ici: 7 mai: une journée très chargée


Etape musicale phare au Vatican pour la Chine

Lorsque le chef d'orchestre Yu Long est monté sur la scène de la spacieuse Salle Paul VI du Vatican devant 7000 personnes le 7 mai 2008, il savait qu'il allait entrer dans l'histoire.
Sur un tapis rouge au centre de la salle était assis sur son trône le Pape Benoît XVI, encadré par les cardinaux du Vatican à sa droite de la délégation chinoise VIP à sa gauche.
Lorsque le Requiem de Mozart a retenti dans la salle, une étape phare venait d'être marquée pour Yu Long comme pour l'histoire de la musique chinoise.
Yu Long dirigeait l'Orchestre Philharmonique de Chine et la Chorale de l'Opéra de Shanghai – la première fois que des artistes chinois jouaient devant le Pape.

"En tant qu'orchestre principal de Chine, c'est notre ferme croyance que la musique puisse servir d'instrument puissant pouvant approfondir la compréhension et l'amitié entre les gens et les cultures, que notre performance soit un message de paix et d'amour", a dit Yu Long avant que le concert ne débute.

Ont participé des responsables du Vatican, des diplomates des ambassades du Vatican, catholiques de Rome, responsables du gouvernement italien et d'autres invités par le Pape.

Les déclarations de Yu Long et la présentation du requiem de Mozart avec l'interprétation de la pièce de Puccini par la chanteuse chinoise Jasmine, ont été récompensées par les aplaudissements nourris du public.

Le pape, un fan de Mozart, est monté sur scène pour féliciter Yu Long et les autres musiciens chinois.

"C'est le meilleur requiem de Mozart que j'ai jamais entendu," a déclaré le Pape en anglais.

"Danke," Yu Long a répondu merci en allemand.

Alors le Pape, s'adressant au public, a ajouté : "Le concert de ce soir est important pour moi et pour vous tous. Cela nous a offert l'opportunité d'avoir un aperçu de la Chine d'aujourd'hui.
"La salle qui nous acccueille ce soir est une fenêtre sur le monde. Ce soir, j'ai rencontré les musiciens chinois et dans mes yeux, ils représentent la population chinoise Je souhaiterai les rencontrer tous."

A la fin de son speech, le Pape a surpris tout le monde dans la salle en parlant en chinois : "Merci à vous tous et je vous souhaite 'yi qie shun li' (un départ calme)."

Yu Long ne pouvait pas cacher sa fascination pour la performance même après le show.

"C'est une place sacrée qui a donné plus de sens à notre performance et un site parfait pour mieux comprendre le requiem de Mozart," a-t-il déclaré au journal China Daily.
"C'est un moment merveilleux que nous chérirons longtemps dans nos mémoires".

Né et élevé dans un famille de musiciens, Yu Long s'est dirigé dans une carrière musicale grâce à son grand-père Ding Shande, un célèbre compositeur. Il a effectué des études au Conservatoire de Shanghai et à la Hochschule der Kunst à Berlin.
Depuis qu'il est revenu de ses huit ans d'étude à Berlin et qu'il est devenu le principal chef d'orchestre invité de l'un des meilleurs opéras de Shanghai, Yu Long a fait les gros titres de la musique classique.
Il fut l'un des premiers à avoir réalisé les concerts spéciaux du Nouvel an.
Alors, avec l'objectif de créer un festival musical pour concurrencer Salzburg ou Tanglewood, il a commencé à faire du lobbying pour le Festival musical de Beijing, qui a finalement démarré en 1998.
Sur la dernière décennie, le festival a présenté de nombreuses premières historiques chinoises dont l'opéra moderne de Lulu d'Alban Berg, joué par l'Opéra russe de Heliken, et la symphonie de Mahler jouée par un millier d'artiste de 11 ensembles sous la direction de Yu Long.
Il a également conduit le premier concert organisé dans la cathédrale de Chine.


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Source: "Quotidien du Peuple"

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