Une lettre de mon amie Jeannine
Du 15/11/2008
J'ai suivi sur KTO l'audience du 12/11 et notre Saint-Père a accumulé les improvisations.
Lorsqu'il quitte son texte et que son regard se lève pour rejoindre l'assemblée ou se tourne vers le ciel j'ai parfois l'impression qu'il est en direct avec une dimension que je ne suis pas capable d'atteindre.
Jean-Paul II avait transformé le monde qu'il parcourait inlassablement en une vaste scène dont les fidèles étaient les acteurs et où il tenait le premier rôle, avec un incontestable talent. Il en usait sans modération au point d'incarner l'Eglise pour certains. Benoît XVI s'efface au maximum derrière sa fonction pour ramener les fidèles au seul qui compte: le Christ.
L'Eglise avait besoin, à mon humble avis, que l'on s'occupe d'elle.
Nous avons la grâce d'être accompagnés, guidés par un pape doté d'une intelligence lumineuse, immense, rempli de bienveillance et de douceur.
Je pense que le terme "doux" que vous avez attribué à notre pape Benoît convient fort bien; douceur n'est pas synonyme de mièvrerie, de manque de caractère; ce n'est pas son cas. Il a ses idées, les expose avec clarté, les fait passer en douceur sans provoquer des tempêtes médiatiques. J'admire le calme de cet homme, son sourire présent, avec plus ou moins d'intensité parfois, son humilité, sa simplicité. Je souhaiterais que nos concitoyens prennent conscience de leur vie étriquée et soient moins attachés à leur passé. La France n'a plus de leçon à donner aux autres et à l'instar de Benoît XVI un peu d'humilité lui ferait le plus grand bien.
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Merci pour l'interview de G. Gänswein et pour celle du frère de notre Pape.
Comme cette affection est belle, qu'elle puisse durer encore longtemps!
Au Vatican il y a ceux qui veillent sur lui : son secrétaire, la Famille Pontificale, Domenico Giani et dans une certaine mesure son cérémoniaire qui est branché sur la même longueur d'onde et me paraît plein de prévenance (le parapluie blanc pour le protéger du soleil il y a peu de temps). En Bavière il y a ce frère tant aimé qui malgré les handicaps liés à l'âge reste très présent et contribue à rendre la situation vivable.
Pour Benoît XVI être pape est une fonction qu'il remplit par amour mais qui ne le comble pas; c'est ce qui ressort des paroles de son frère ou des siennes, du moins c'est ainsi que je les comprends et c'est dommage.
