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Atrocités d'hier et d'aujourd'hui

Le Pape rappelle la Nuit de Cristal: « Un douleur aujourd'hui encore ». Et A. Tornielli rappelle une fois encore le souvenir de Pie XII. Un article dans Il Giornale. (11/11/2008)

Voir ici: Angelus du 9 novembre

La presse italienne a clairement relié le rappel par le Saint-Père des évènements dramatiques de la nuit du 9 novembre 1938, et la polémique qui court actuellement entre le Saint-Siège et le monde juif à propos de la béatification de Pie XII.
Soulignant aussi que pour Benoît XVI, les drames du passé n'ont pas suffisamment servi de leçon, puisqu'ils continuent aujourd'hui en d'autres lieux.

Voici un article paru dans Il Giornale qui le met en évidence.

Atrocités d'hier et d'aujourd'hui
La nuit de cristal.

Le Pape rappelle la Nuit de Cristal: « Un douleur aujourd'hui encore »
http://www.ilgiornale.it/a.pic1?ID=304910

« Encore aujourd'hui j'éprouve de la douleur » pour la Nuit de Cristal qui marqua « le début de la systématique et violente persécution des juifs allemands » : il faut éduquer les jeunes « contre toute forme d'antisémitisme » pour que ces faits « ne se répètent jamais plus ».
Ce sont les mots avec lesquels Benoît XVI, après avoir récité la prière de l'Angelus, a rappelé le soixante-dixième anniversaire de la Kristallnacht, qui marqua le départ de la persécution systématique des juifs de la part des nazis.
Le 9 novembre 1938, anniversaires du putsch de Munich accompli par Adolf Hitler 15 ans plus tôt, les nazis frappèrent, violèrent et tuèrent : des centaines de juifs furent assassinés, des milliers furent raflés ; les synagogues furent incendiée et 1.400 magasins juifs détruits.
En rappelant l'anniversaire, Papa Ratzinger a cité le déchaînement de la « fureur nazie contre les juifs » :
« Des boutiques, des habitations, des synagogues, des bureaux, furent attaqués et détruits, de nombreuses personnes furent tuées, marquant le début de la violente et systématique persécution des juifs allemands, qui se termina par la Shoah.
Aujourd'hui encore, j'éprouve de la douleur pour ce qui est advenu dans ces circonstances tragiques, dont le souvenir doit servir à faire en sorte que de telles horreurs ne se répètent jamais plus, et que l'on se mobilise à tous les niveaux contre toute forme d'antisémitisme et de discrimination, éduquant surtout les jeunes générations au respect et à l'accueil réciproques.
Je vous invite tous à prier pour les victimes d'alors, et à vous unir à moi pour ».

Celui qui était alors le cardinal Eugenio Pacelli, en novembre 1938 secrétaire d'État de Pie XI, invita le cardinal archevêque de Westminster, Arthur Hinsley, à intervenir publiquement au nom du Pontife dans une manifestation en faveur des juifs « injustement souffrants et affligés ».
Le curé de la cathédrale de Berlin Bernhard Lichtenberg, qui en 1943 mourra d'épuisement avant d'arriver au champ de concentration, eut le courage de dénoncer : « Ce qui sera demain, nous ne le savons pas. Mais ce qui s'est produit aujourd'hui nous l'avons vécu. Là, dehors, la synagogue brûle: elle est aussi la maison de Dieu ».
Les évêques des Etats-Unis condamnèrent le pogrom de la Kristallnacht, de même que les cardinaux d'importantes diocèses en Belgique, en France et en Italie.
À Munich, le cardinal Faulhaber réussit à faire mettre en sûreté les rouleaux de la Torah avant que la synagogue ne soit pillée, comme l'a attesté le diplomatique israëlien Pinchas Lapide.
À l'Angelus, après avoir rappelé une persécution hier, Benoît XVI a lancé une appel pour arrêter les destructions et les violences d'aujourd'hui, et a cité les « inquiétantes nouvelles de la région du nord-Kivu » au Congo, les heurts armés et les « atrocités systématiques » qui provoquent des victimes innocentes et plus d'un million et demi de réfugiés.

© Copyright Il Giornale, 10 novembre 2008

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