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Les 'oui' de l'Eglise plus grands que ses 'non'

Réponse aux reproches de La Repubblica (19/12/2008)


Un article dans L'Avvenire du 17 décembre, en réponse aux outrances verbales de Marco Politi.
Voir ici: Tous les 'non' du Pape

Ma traduction

Ce que les medias n'expliquent jamais
Les "oui" de l'Eglise sont plus grands que ses "non"

(source: http://paparatzinger2-blograffaella.... )
GIACOMO SAMEK LODOVICI
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Selon Pietro Citati (journaliste à la Repubblica, ndt), dans un récent numéro de la Repubblica, l'Église pense qu' « il faut élever des murs, des murets, creuser des tranchés, viser avec des canons ou des fusils, élever le doigt, proclamer principes et axiomes ».
C'est une façon très répandue de penser l'Église, renforcée par de nombreux commentaires sur Dignitas Personae, la récente instruction du Vatican concernant quelques questions de bioéthique.
Aux dires de beaucoup, « l'Église dit seulement non ».
Pourtant, l'Église ne parle pas seulement d'éthique, mais aussi de Dieu et de la vie éternelle, pour ne donner que deux exemples.
En outre, les 'non' de l'Église sont le revers, presque jamais expliqué par les media, d'une éthique du 'oui' et, plus profondément encore, d'une éthique de l'amour.
En effet, fidèle au 'commandement de l'amour' de Jésus - « Tu aimeras ton Seigneur Dieu de tout ton coeur, toute ton âme, toute ta force et tout ton esprit, et ton prochain comme toi même » (Lc 10.27) - l'éthique proclamée par l'Église ne peut pas ne pas défendre la dignité de chaque être humain : conçu, malade au stade terminal, handicapé en état 'végétatif', etc

Évidemment, on peut discuter sur le statut de ces êtres humains; mais, à ceux qui veulent voir les choses, l'intention de Dignitas personae devrait au moins être claire, puisqu'elle est explicitée dès le debout : « à chaque être humain, de la conception à la mort naturel, doit être reconnue la dignité de personne. Ce principe fondamental [...] exprime un grand 'oui' à la vie humaine ».
C'est l'amour (dans la forme du respect et du désir-réalisation du bien d'autrui) pour l'homme qui anime le magistère moral de l'Église. C'est l'intérêt affectueux pour chacun de nous, en particulier ceux qui sont sans défense, faibles, seuls.
Les hommes d'Église, sans négliger la laicité de l'État, donc sans accomplir aucun rôle politique, mais plutôt à travers l'annonce, ont le devoir de se prononcer lorsque la dignité de l'homme est menacée.

Benoît XVI l'a précisé il y a quelque temps : « Si on dit que l'Église ne devrait pas s'ingérer dans ces affaires, alors nous pouvons seulement répondre : peut-être que l'homme ne nous intéresse pas ? ».
L'Église, plutôt, a le « devoir d'élever la voix pour défendre l'homme », et, lorsqu'elle intervient sur les thèmes éthiques, elle le fait avec des arguments tirés de la Révélation, mais aussi avec des raisonnements laïques, qui évidemment peuvent être discutés, mais qui s'adressent à tous.
Puisque l'amour est le coeur de l'éthique de l'Église, il n'y a pas lieu de s'étonner qu'elle n'impose pas uniquement des devoirs, et que les actes les plus excellents moralement ne soient pas considérés comme naturels. Par exemple, donner sa vie pour les autres n'est pas un devoir, sauf rares exceptions, et « personne n'a un amour plus grand que celui-là : donner sa vie pour ses amis » (Jean 15.13). Quant aux devoirs, ils peuvent être affirmatifs (honore tes parents, aime ton prochain, etc), ou bien négatifs (ne pas assassiner, ne pas voler, etc).
Mais presque toujours, les medias réduisent l'enseignement de l'Église aux devoirs négatifs, sans prendre en compte que ces préceptes sont la conséquence inéluctable du précepte de l'amour, un amour qui dit un grand 'oui' à l'homme.
En effet, si j'aime mon prochain, je ne dois pas le calomnier, le voler, l'assassiner, etc. Comme le dit Saint-Paul : « le précepte : ne pas commettre l'adultère, ne pas tuer, ne pas voler, ne pas être envieux, et tout autre commandement, se résume dans ces mots : tu aimeras ton prochain comme toi même. L'amour ne fait aucun mal au prochain» (Rom 1, 13, 8-10).
Et si j'aime mon prochain le plus privé de défense, c'est-à-dire conçu, je ne dois pas l'avorter, le fabriquer, le manipuler.
© Copyright Avvenire, 17 décembre 2008
http://www.avvenire.it/...

(*) L'article de Republicca auquel il est fait allusion est à lire ici, en italien: http://ricerca.repubblica.it/...

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Tous les 'non' du Pape Les enfants et le Pape qui explique la foi