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A la recherche de la grande espérance

Réflexion sur le message du saint-Père pour la XXIVème JMJ. Les devoirs et les limites de la "communication" du Vatican (4/3/2009)

Le message du Saint-Père pour la XXIVème Journée mondiale de la jeunesse 2009 (dimanche des Rameaux, 5 avril), en attendant le grand rendez-vous de 2011 à Madrid, a été rendu public aujourd'hui.

http://www.vatican.va/holy_father...

Le thème en est "Nous avons mis notre espérance dans le Dieu vivant".
Le texte, très vivant (par exemple, évoquant la rencontre de Saint-Paul, sur le chemin de Damas: "A l’époque, Saul était un jeune comme vous, d’environ vingt ou vingt-cinq ans..."), écrit avec des mots très simples, et rythmé par les titres des paragraphes, qui contiennent tous le mot "espérance", et rendent la lecture facile, est vraiment adapté au jeune public. Sans parler de la chaleur, de l'affection, de la sollicitude paternelle (évoquant des JMJ de Sidney: "rencontre inoubliable durant laquelle le Saint-Esprit a renouvelé la vie de très nombreux jeunes venus du monde entier. La joie de la fête et l’enthousiasme spirituel expérimentés durant ces jours ont été un signe éloquent de la présence de l’Esprit du Christ.." ).
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Chacun de nous, et pas seulement les jeunes, comprend que ce que cette société a à nous offrir ne peut pas remplir une vie de façon satisfaisante. On comprend alors aisément le pessimisme, même le désespoir de nos contemporains et parmi eux les plus "fragiles", devenus de simples consommateurs, - observés comme des insectes par des sociologues et des économistes ressemblant de plus en plus à des entomologistes - dont le "moral" (paramètre soi-disant scientifique) se mesure au remplissage de leur "caddie", auxquels on ne parle que de leur pouvoir d'achat, de leur forfait internet, du dernier modèle de téléphone portable qu'ils vont pouvoir "s'offrir" et de leur âge de départ à la retraite, et dont la seule évasion permise consiste en un tourisme de troupeau, le spectacle d'un sport dénaturé par le "fric", et une forme mercantile et dégradante de la sexualité.

Seul, vraiment seul, le Saint-Père propose autre chose, ici, aux jeunes.
Mais je ne peux m'empêcher de manifester mon pessimisme, en me posant la question:
Comment, par quel canal, ce discours si beau atteindra t'il sa cible?
Il me semble que c'est cela, le défi de la "communication" du Vatican, ou de l'Eglise. Et pas celui de présenter les "décisions" du Saint-Père à un panel de journalistes chargés de lisser ses propos afin de les rendre "présentables" à ceux qui de toutes façons sont décidés à ne pas les entendre....

Un passage

A la recherche de la “grande espérance”
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La question de l’espérance, en vérité, est au centre de notre vie d’êtres humains et de notre mission de chrétiens, particulièrement à l’époque actuelle. Nous ressentons tous le besoin d’espérance, non pas d’une espérance quelconque, mais d’une espérance solide et fiable, comme j’ai voulu le souligner dans l’encyclique Spe salvi.
La jeunesse en particulier est un temps d’espérance, parce qu’elle regarde vers l’avenir avec de nombreuses attentes. Quand on est jeune, on porte en soi des idéaux, des rêves et des projets; la jeunesse est le temps où mûrissent des choix décisifs pour le reste de la vie. Aussi, peut-être pour cette raison, est-ce la saison de l’existence où émergent avec force les questions de fond: pourquoi suis-je sur cette terre? quel sens a la vie? que sera ma vie? Et encore: comment atteindre le bonheur? pourquoi la souffrance, la maladie et la mort? qu’y a-t-il après la mort? Questions qui deviennent pressantes quand il faut affronter des obstacles qui parfois semblent insurmontables: difficultés dans les études, manque de travail, incompréhensions familiales, crises dans les relations avec les amis ou dans la construction d’un couple, maladie ou handicap, manque de ressources adéquates suite à la crise économique et sociale actuelle. On se demande alors: où puiser et comment tenir vivante dans notre cœur la flamme de l’espérance ?

L’expérience montre que les qualités personnelles et les biens matériels ne suffisent pas à fonder cette espérance que l’âme humaine recherche en permanence.
Comme je l’ai aussi écrit dans l’encyclique Spe salvi, la politique, la science, la technique, l’économie et toute autre ressource matérielle ne sont pas suffisantes à elles seules pour offrir la grande espérance à laquelle tous aspirent. Cette espérance « ne peut être que Dieu seul, qui embrasse l'univers et qui peut nous proposer et nous donner ce que, seuls, nous ne pouvons atteindre » (n. 31). C’est pourquoi une des conséquences principales de l’oubli de Dieu est l’évident désarroi qui marque nos sociétés, avec ses dimensions de solitude et de violence, d’insatisfaction et de perte de confiance qui aboutissent fréquemment à la désespérance. Clair et fort est le rappel qui nous vient de la Parole de Dieu: « Malheureux est l’homme qui se confie dans l’homme et dont le cœur se détourne du Seigneur! Il sera comme un buisson sur une terre désolée, il ne verra pas venir le bonheur » (Jr 17, 5-6).

La crise de l’espérance touche plus facilement les nouvelles générations qui, dans des contextes socioculturels privés de certitudes, de valeurs et de solides références, doivent affronter des difficultés qui semblent supérieures à leurs forces.
Je pense, chers jeunes amis, à tant de vos contemporains blessés par la vie, conditionnés par une immaturité personnelle qui est souvent une conséquence d’un vide familial, de choix éducatifs permissifs et libertaires, et d’expériences négatives et blessantes. Pour certains – et malheureusement ils sont nombreux – l’issue presque inévitable est la fuite aliénante vers des comportements à risque et violents, vers la dépendance de la drogue et de l’alcool, et vers tant d’autres formes de déséquilibres. Pourtant, même chez ceux qui se trouvent dans des situations difficiles parce qu’ils ont suivi de « mauvais maîtres », le désir d’un amour vrai et d’un bonheur authentique ne s’éteint pas.
Mais comment annoncer l’espérance à ces jeunes?
Nous savons qu’en Dieu seul l’être humain trouve sa vraie réalisation. Le premier engagement qui nous concerne tous est donc celui d’une nouvelle évangélisation qui aide les nouvelles générations à redécouvrir le visage authentique de Dieu, qui est Amour. A vous, chers jeunes, qui êtes en recherche d’une espérance ferme, j’adresse les mêmes paroles que saint Paul adressait aux chrétiens persécutés de la Rome d’alors: « Que le Dieu de l’Espérance vous donne en plénitude, à vous qui croyez, la joie et la paix, afin que vous débordiez d’espérance par la puissance de l’Esprit Saint. » (Rm 15, 13).



Lire (absolument!) le texte entier ici (http://www.vatican.va/holy_father ), et le diffuser autour de soi est un devoir.

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L'esprit du Concile Le Pape n'est pas seul.