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Lettre d'une amie (II)

A propos des dernières polémiques: une façon de dire au Saint-Père que nous sommes avec lui (16/3/2009)

Je me demande si l'on verra un jour la fin de cette polémique.
Je trouve la lettre de notre Benoît XVI fort belle, claire, simple, pleine d'humilité et de sensibilité. On y retrouve la charité du pasteur, la grandeur de l'homme qui l'a rédigée et la fermeté du successeur de Pierre.
Les catholiques qui ont agressé verbalement le Saint-Père, qui n'ont pas hésité à le dévaloriser, à le calomnier, à fausser par leurs assertions pleines de hargne son image aux yeux du monde voudraient encore que ce soit eux que l'on plaigne.
Selon l'éditorial de M.Kubler (La Croix 13/2 1ère page) il aurait été souhaitable que la lettre soit plus paternelle afin qu'ils se sentent compris. Benoît XVI l'a rédigée pour expliquer sa position, pas pour résoudre d'un coup de baguette magique une situation détestable que les plus enragés s'appliquent à renforcer par leurs jérémiades incessantes.
Comme de bien entendu on se retrouve dans la logique de l'immédiateté : problème posé donc solution trouvée dans les meilleurs délais: souhait irréaliste et irréalisable pour une situation aussi complexe. Ceux qui crient si fort devraient avoir le courage d'affirmer ce qu'ils veulent : retrait du Motu Proprio, black-out sur la FSSPX ou sinon schisme ( dont il avait été déjà question lors de la publication du Motu Proprio) pour forcer la main au Saint-Père.
Tant pis si je choque mais je ne pense pas que cet acharnement contre Benoît XVI soit une marque d'amour profond pour l'Eglise. J'y vois surtout l'expression d'un "ras-le-bol" à l'égard du Pape et le rejet de la manière dont il guide la barque. Si on les écoutait tout serait parfait... L'affaire Wiliamson a servi d'étincelle pour tout embraser.
Je crois qu'il faudrait aérer la Curie pour l'alléger des membres malveillants mais ce bouleversement doit être pratiqué avec doigté car, même en disparaissant du premier plan, si l'on veut nuire, il est toujours possible d'agir sous le manteau.
Les supputations sur le voyage en Afrique sont déjà d'actualité. A la grâce de Dieu!

Lorsque je lis ce qui se passe dans ces pays défavorisés où la misère profonde permet tous les débordements je ne vois pas comment changer la mentalité de ces hommes qui prennent la femme ou l'enfant pour un jouet, un objet dont ils usent selon le désir bestial qui les pousse à agir. Dans ces mâles, qui sont des malades me dit-on, je ne vois que des bêtes en rut sans rien d'humain. Comment un corps de petite fille de 9 ans peut-il, sur le plan physique, supporter une grossesse ? La mère de cette petite ne voyait-elle rien ou ne voulait- elle rien voir? Comment croire que l'on est au XXI ème siècle? Le Brésil est le plus grand pays catholique mais là-bas comme ailleurs les détracteurs de l'Eglise existent . Dans le cas présent la charité aurait voulu que l'affaire soit traitée avec discrétion d'autant plus que ce cas ne doit pas être unique malheureusement; alors pourquoi faire éclater une nouvelle polémique? Pour moi le coupable est le violeur qui peut continuer en toute tranquillité à assouvir ses pulsions. Avant de dire que le viol est moins grave qu'un avortement (Mgr Sobrino) il faudrait essayer de comprendre ces femmes et ces hommes victimes de gestes infâmes et qui en gardent des traces indélébiles. Ces pervers criminels n'éveillent en moi aucune pitié, seulement du dégoût.

Je pense souvent au frère de notre Pape. Il doit souffrir de cette situation et peut-être regretter parfois le choix de l'Esprit Saint. Ce serait ma réaction, très humaine et manquant d'élévation je le reconnais. Que ce soit lors de l'Angélus ou de l'audience générale je suis ravie de voir la chaleur des personnes présentes, leur enthousiasme. Même si l'on fuit la personnalisation, cette ferveur si présente, si visible ne peut que réchauffer celui qui a été touché par tant de paroles agressives, dévalorisantes, allant jusqu'à nier son travail. J'ai beau relire les messages parus en me disant que c'étaient des preuves d'amour pour l'Eglise, je ne parviens pas à m'en persuader. Elles restent des attaques personnelles contre notre Pape sans aucune retenue, sans aucun respect pour l'âge et le rang de la personne. Je me demande parfois si cette grande intelligence doublée d'une foi profonde n'est pas trop "bien" pour notre époque qui se contente souvent de plus de superficialité.

Je vous quitte car je me trouve bien amère ... Je vous embrasse affectueusement .

Jeannine

Voir aussi

Lettre d'une amie Des attaques contre le Saint-Père: " Je voudrais tant que l'horizon s'éclaircisse pour lui " (6/3/2009)

Lettre d'une amie (II) A propos des dernières polémiques: une façon de dire au Saint-Père que nous sommes avec lui (16/3/2009)

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