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Nouvelles des évêques de France (II)

Le discours du Cardinal Vingt-Trois à Lourdes (1er/4/2009)

Voir ici: Nouvelles des évêques de France

Les 120 évêques français étaient réunis cette semaine "à huis clos" à Lourdes (où Benoît XVI les a rencontrés en septembre dernier) pour leur assemblée de printemps.
Pour faire court, voici le bref article publié sur le site du Monde:

Devant les évêques, réunis à Lourdes du 31 mars au 3 avril, le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence épiscopale de France, a assuré, mardi 31 mars, avoir évoqué avec le pape Benoît XVI les effets "néfastes et ruineux" survenus lors de la levée des excommunications de quatre évêques intégristes en janvier. Mettant en cause à plusieurs reprises les médias, Mgr Vingt-Trois a assuré que, "dans ce moment où l'on assiste à un déchaînement de haine contre la personne de Benoît XVI, nous voulons lui dire collégialement notre affection. Au moment de l'épreuve, les évêques de France ne font pas défaut au pape".

Je me réjouis de l'entendre de sa bouche évoquer son affection pour le Saint-Père même si je déplore qu'elle était assez peu perceptible.
Le problème, c'est que c'est cela (lu sur le site du Figaro) qui risque de rester.
Et c'est regrettable.


La lettre du Cardinal est à lire ici: lettredesasaintetebenoitxvi.pdf [29 KB]
Par respect pour ce qu'il représente, et tout en comprenant la difficulté de sa tâche, je préfèrerais ne pas trop commenter personnellement.
Mais puisque les évêques se permettent de faire des remontrances au Saint-Père, à travers l'organe exécutif de la Curie, qu'il est censé commander, pourquoi ne pourrais-je pas dire, par exemple, que je n'apprécie pas vraiment ce paragraphe?
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La préparation insuffisante de la levée des excommunications qui confrontait subitement le Pape au négationnisme de Mgr Williamson, l’annonce du décret avant que les évêques en fussent informés, étaient des dysfonctionnements évidents des services concernés. En votre nom, j’ai écrit au Pape et je l’ai rencontré pour lui dire notre soutien et combien de tels procédés étaient néfastes et ruineux pour son projet de réconciliation.
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Et encore moins celui-là:
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Lors de notre récente rencontre avec des personnalités juives à New-York et à Washington, nous avons pu mesurer combien les pas franchis depuis plusieurs décennies et la confiance mutuelle pouvaient nous aider à surmonter des crises comme celle que nous venons de vivre. Le négationnisme a évidemment tenu une certaine place dans nos entretiens, mais sans que le soupçon pèse sur nous ni sur le Pape.
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Soupçon de quoi?
L'ordre des priorités (où Jésus est bien absent, et la spiritualité inexistante) me laisse assez perplexe.

Le cardinal a choisi d'être politiquement correct. Manifestement aux antipodes des choix du saint-Père.
Tel quel, il est assez peu problable que ses propos lénifiants fassent la une des journaux, car personne ne les entendra, hors d'un microcosme, tout va donc bien pour lui, dans le sens où il entend sa mission.
Mais Benoît XVI l'a dit: "La tranquillité n'est pas le premier devoir du citoyen, et un évêque qui ne chercherait rien d'autre qu'à éviter les ennuis et à camoufler le plus possible tous les conflits est pour moi une vision repoussante".(Benoît XVI souffre-t'il des attaques contre lui? )

Je souscris assez à ce qu'écrit Denis Crouan, sur le site pro Liturgia:

LES EVÊQUES SONT A LOURDES.

En gros, le discours prononcé par le Cardinal Vingt-Trois pour l'ouverture de l'assemblée plénière des évêques de France à Lourdes pourrait être résumé de la façon suivante:
"Nous, évêques de France, aimerions que le pape cesse de nous déranger avec ses initiatives personnelles (levée des excommunications) ou ses déclarations (préservatif) qui nous tombent dessus sans crier gare et nous obligent à sortir de notre inertie pour assurer les fidèles que nous sommes bien aux côtés du Souverain Pontife.
Nous aimerions aussi que le Saint-Père saisisse bien une spécificité du catholicisme français qui fait que si des fidèles se disent déçus ou attristés par ce que fait ou déclare un pape, c'est d'abord et avant tout parce qu'au fond ils aiment bien l'Eglise.
Et puis, nous aimerions que l'évêque de Rome sache qu'au moment de l'épreuve, le soutien des évêques de France ne lui fait pas défaut. Nous l'avons dit à plusieurs reprises au cours des semaines passées et nous le répétons volontiers aujourd'hui car tous nous croyons beaucoup à l'efficacité de la méthode Coué.
Ces choses étant dites, nous, évêques de France, allons passer aux choses sérieuses qui sont vraiment de notre compétence: la crise économique et la répartition des fonds publics, les situations d'injustice dans les départements d'Outre-mer, le développement du protectionnisme en Europe... etc.
Nous allons donc nous mettre au travail en respectant l'engagement pris de réserver un temps pour les rencontres avec les commissions et les conseils. Comptez sur nous: nous allons régler bien des problèmes avec une efficacité identique à celle dont nous avons toujours su faire preuve pour solutionner les rares problèmes internes de la portion d'Eglise qui nous a été confiée."

En fin de compte, un discours qui reste très... "gallican".

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