Angelus du 18 janvier
Un angelus particulièrement riche, évoquant entre autre la journée mondiale du migrant (18/1/2009)
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Un angelus d'une grande richesse, et particulièrement long, pour un dimanche spécial où s'entrecroisent plusieurs commémorations, et où le Pape a évoqué pas moins de six grands thèmes, avec la journée du migrant, les difficultés rencontrées par les marins pêcheurs (italiens?), la fin de la rencontre mondiale des familles de Mexico, le conflit dans la bande de Gaza ("en Terre Sainte, il y a de la place pour tous", exhorte-t'il), le début de la semaine de prière pour l'unité des chrétiens et la Journée Diocésaine de l'École Catholique à Rome.
En arrière plan sonore, lors de la prière d'Angelus, on entendait la voix de Mgr Georg.
En un raccourci qu'il est permis de trouver génial - c'est du moins ainsi que l'a qualifié le présentateur de l'émission "A sua immagine" équivalent italien du Jour du Seigneur, sur RAI 1, en présence de Sandro Magister - le saint-Père associe la célébration de la journée mondiale du migrant à la figure de Saint Paul, "migrant, apôtre des peuples", dont il rappelle la triple culture, et le caractère cosmopolite, déjà évoqués dans une des premières catéchèses à lui consacré: un homme aux confluents de trois cultures: voir ici.
Certes, il invite les chrétiens à accueillir les immigrés, certes ce n'est pas facile, et beaucoup n'attendent que cela pour instrumentaliser cette cause à des fins politiques.
Mais le Saint-Père nous dit plus, et autrement: il leur (nous) rappelle le devoir de "transmettre le message d'amour de Jésus spécialement à ceux qui ne le connaissent pas".
Cela réclame beaucoup de courage, aujourd'hui, cela s'appelle l'évangélisation, il me semble que l'idée a pris le nom de prosélytisme, devenu presque un gros mot, et je ne suis pas sûre que nos pasteurs nous précèdent dans cette voie.
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Ma traduction d'apès le texte original en italien sur le site du Vatican:
Chers frères et soeurs !
Nous célébrons aujourd'hui la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié.
Puisque cette année, on célèbre l'Année paulinienne, en pensant justement à Saint Paul comme grand missionnaire itinérant de l'Évangile, j'ai choisi comme thème : « Saint Paul migrant, Apôtre des peuples ».
Saül - tel est son nom juif - naquit dans une famille de juifs émigrés à Tarse, une importante ville de Cilicie, et grandit avec une triple culture - juive, hellénistique et romaine - et avec une mentalité cosmopolite.
Lorsqu'il se convertit, de persécuteur des chrétiens en apôtre de l'Évangile, Paul devint « ambassadeur » du Christ ressuscité pour le faire connaître à tous, dans la conviction qu'en Lui tous les peuples sont appelés à former la grande famille des fils de Dieu.
Telle est aussi la mission de l'Église, plus que jamais dans notre époque de mondialisation. Comme chrétiens, nous ne pouvons pas ne pas ressentir le besoin de transmettre le message d'amour de Jésus spécialement à ceux qui ne le connaissent pas, ou bien qui se trouvent dans des situations difficiles et douloureuses.
Aujourd'hui je pense particulièrement aux migrants. Leur réalité est sans doute multiple : dans quelques cas, grâce à Dieu, sereine et bien intégrée ; d'autres fois, malheureusement, pénible, difficile et parfois même dramatique. Je voudrais assurer que la communauté chrétienne regarde chaque personne et chaque famille avec attention, et demande à Saint-Paul la force d'un élan rénouvelé pour favoriser, dans chaque partie du monde, la cohabitation pacifique entre les hommes et les femmes d'ethnies, cultures et religions différentes.
L'Apôtre dit ce qui fut le secret de sa nouvelle vie : « Moi aussi - écrit-il - j'ai été conquis par le Christ Jésus » (Fil 3.12) ; et il ajoute : « Faites-vous mes imitateurs » (Fil 3.17). Oui, chacun de nous, selon sa vocation et là où il vit et travaille, est appelé à témoigner l'Évangile, avec un soin plus grand pour ces frères et ces soeurs qui, à partir d'autres Pays, pour différentes raisons, sont venues vivre au milieu de nous, valorisant ainsi le phénomène des migrations comme occasion de rencontre entre les civilisations. Prions et agissons pour que cela se passe toujours de manière pacifique et constructive, dans le respect et dans je dialogue, en prévenant toute tentation de conflit et d'abus.
Je désire ajouter un mot spécial pour les marins et les pêcheurs, qui vivent depuis quelques temps de grandes difficultés. Outre les difficultés habituelles, ils subissent des restrictions pour descendre à terre et accueillir à bord des aumôniers, et ils affrontent les risques de la piraterie et les dommages de la pêche illégale. Je leur exprime ma proximité et souhaite que leur générosité, dans les activités de secours en mer, soit récompensée par une plus grande considération.
Je pense enfin à la Rencontre Mondiale des Familles, qui se conclut à Mexico, et à la Semaine de Prière pour l'Unité des Chrétiens qui commence aujourd'hui. Chers frères et soeurs, pour toutes ces intentions je vous invite à prier, invoquant la maternelle intercession de la Vierge Marie.
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APRÈS L'ANGELUS
Je continue à suivre avec une profonde anxiété le conflit dans la bande de Gaza. Nous rappelons aujourd'hui encore au Seigneur les centaines d'enfants, de personnes âgées, de femmes, tombés en victimes innocentes de la violence inouïe, les blessés, ceux qui pleurent leurs proches et qui ont perdu leurs biens.
Je vous invite en même temps, à accompagner par la prière les efforts que de nombreuses personnes de bonne volonté accomplissent pour arrêter la tragédie. J'espère vivement qu'on saura profiter, avec sagesse, des lueurs ouvertes pour rétablir la trêve et aller vers des solutions pacifiques et durables.
En ce sens, je renouvelle mon encouragement à ceux qui, d'un côté comme de l'autre, croient qu'en Terre Sainte, il y a de la place pour tous, afin qu'ils aident les gens à se relever des décombres et de la terreur et, courageusement, à reprendre le fil du dialogue dans la justice et dans la vérité. C'est là l'unique chemin qui peut effectivement entrouvrir un avenir de paix pour les fils de cette chère région !
Aujourd'hui commence la Semaine de Prière pour l'Unité des Chrétiens, qui se conclura dimanche prochain 25 janvier. Dans l'hémisphère sud, en continuation de la neuvaine instituée par le Pape Léon XIII à la fin du XIXe siècle, la prière pour l'unité des chrétiens se déroulera entre l'Ascension et la Pentecôte. Le thème biblique, par contre, est commun à tous. Cette année, il a été suggéré par un groupe oecuménique de Corée et il est tiré du Livre du prophète Ezéchiel : « Qu'ils forment une seule chose dans ta main » (Ez 37.17). Accueillons nous aussi cette invitation et prions avec une plus grande intensité pour que les chrétiens cheminent résolument vers la pleine communion entre eux. Je m'adresse particulièrement aux catholiques éparpillés dans le monde afin que, unis dans la prière, ils agissent infatigablement pour dépasser les obstacles qui empêchent encore la pleine communion entre tous les disciples de Christ.
L'engagement oecuménique est encore plus d'urgent aujourd'hui, pour donner à notre societé, marquée de tragiques conflits et déchirée de divisions, un signe et une impulsion vers la réconciliation et la paix. Nous conclurons cette Semaine de Prière dans la Basilique Papale de Saint-Paul hors-les-murs avec la célébration des Vêpres, dimanche prochain, mémoire de la Conversion de Saint Paul, qui a fait de l'unité du corps du Christ un noyau essentiel de sa prédication.
Le Diocèse de Rome célèbre aujourd'hui la Journée Diocésaine de l'École Catholique. Je salue les responsables, les dirigeants, les professeurs, les parents et les élèves qui sont venus ici.
Chers amis, le service éducatif de l'école catholique est aujourd'hui plus que jamais précieux, parce que les enfants, les adolescents et les jeunes ont besoin de recevoir une instruction valide à l'intérieur d'une vision cohérente de l'homme et de la vie. Je suis proche, par ma prière, de ceux qui enseignent et étudient dans les écoles catholiques de Rome, et je les encourage à toujours s'engager pour former des communautés éducatives riches de valeurs humaines et chrétiennes.
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En français:
J’accueille avec joie les pèlerins de langue française. En cette journée du migrant et du réfugié, l’exemple de saint Paul, Apôtre des Peuples, lui-même migrant et itinérant, nous invite à être les porteurs infatigables de la Bonne Nouvelle. Et, en ce début de la Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens, nous voulons redire au Père notre désir de cheminer vers la pleine communion. Que Marie, Notre-Dame de l’Unité, nous accompagne sur ce chemin ! Avec ma Bénédiction Apostolique.
