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Les deux voyages du pape en Afrique

Le vrai... et celui vu par les medias occidentaux.
Un article de l'Avvenire, réconfortant, qui fait une bonne synthèse. (22/3/2009)




Texte en italien ici: Blog de Raffaella

Ma traduction

Le voyage « mitonné » par les mass media et celui qui a vraiment eu lieu
Mimmo Muolo
ENVOYÉ À LUANDA (ANGOLA)
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On pouvait tout attendre du premier voyage en Afrique de Benoît XVI, mais pas qu'au final, il y aurait deux voyages. Le vrai et celui rapporté par une grande partie des media occidentaux.
Cela commence avant même de toucher le sol africain. À bord de l'avion, le Pape parle de la foi joyeuse des africains, des problèmes économiques mondiaux qui risquent de couler encore plus le continent déjà durement éprouvé par la pauvreté. Mais tout se concentre sur une phrase : « Le Sida ne se combat pas en distribuant des préservatifs, qui au contraire aggravent le problème ». Rien de nouveau sur le plan du magistère de l'Église, mais les réactions des habituels milieux "radicaux chics" sont très dures. « Le Pape condamne à mort des millions d'africains », telle est plus ou moins la vulgate de son discours, destiné en réalité à rappeler combien le préservatif ne sert à rien, si en amont il n'y a pas une authentique éducation sexuelle et si on ne concentre pas les ressources sur le soin des malades. Au contraire, à l'arrivée à Yaoundé Benoît XVI demande expressément des médicaments gratuits pour tous. Mais là-dessus, naturellement, les mass media du "premier monde" restent muets.

De même qu'il est presque impossible de trouver trace de l'accueil triomphal que les africains (les mêmes qu'il voudrait « condamner à mort ») lui ont réservé dans toutes les phases de la visite.
Les journaux de Yaoundé, le lendemain de l'arrivée, ont des titres du type "En triomphe!", mais dans l'UE, plusieurs chancelleries descendent même dans l'arène et le choeur habituel des supporters du business du préservatif se déchaîne. « Le Pape est un irresponsable », est le commentaire le plus bienveillant, et plusieurs interventions sont vraiment à la limite de l'offense personnelle. Toutefois les auteurs de ces déclarations appartiennent au groupe de ces Pays riches qui, à la Conférence de Doha ont promis de transférer 0,7% du PIB à l'aide au développement et ne l'ont jamais fait ; qui réalisent une colonisation économique qui fait regretter jusqu'à la colonisation politique d'il y a quelques décennies; et qui oublient systématiquement les guerres, famines et maladies (Darfour et malaria, par exemple), à cause desquelles, par contre, les gens meurent vraiment.
Le Pape non. Il n'oublie pas. Il parle des problèmes de l'Afrique, demande le respect des engagements pris à Doha, dénonce la corruption politique, les guerres fratricide, les violences sur les femmes et sur les enfants, il visite les malades et refuse les conflits au nom de Dieu.
Mais il fait à nouveau parler lorsqu'il stigmatise que sous le concept de "santé reproductive des femmes", on veut faire passer l'avortement comme moyen de régulation des naissances. Et de nouveau les polémiques éclatent, le fond étant touché par ceux qui interprètent les paroles du Pontife comme un soutien à l'évêque de Recife et à son excommunication hâtive vis-à-vis de la fillette brésilienne forcée d'avorter après la violence subie de la part de son beau-père.
Incroyable mais vrai.
C'est arrivé aussi dans le voyage médiatique de Benoît XVI.
Le vrai, c'est tout autre chose. C'est la réponse de ceux qui savent que le vrai espoir ne vient pas de ceux qui veulent vendre des quantité industrielles de préservatifs pour leurs intérêts économiques, mais d'hommes et de femmes, comme de nombreux prêtres, religieux et laïques qui chaque jour sont aux côtés des pauvres. C'est cela que fait l'Église, c'est de cela que le Pape est venu témoigner. Et les africains l'ont compris. Contrairement à beaucoup de commentateurs occidentaux.

© Copyright Avvenire, 22 Mars 2009

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Images de la messe à Luanda Le Pape et le préservatif