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Premières impressions après coup

Un message d'Afrique. Des journalistes qui commencent peut-être à réaliser que la "bourde" ce sont eux qui l'ont faites, mais qui persistent à se défausser. Une lettre de Bernard Anthony, que j'applaudis des deux mains. Et un article suintant de fiel (23/3/2009)

Un message d'Afrique, qui m'a fait chaud au coeur
Reçu aujourd'hui
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pour vous féliciter pour votre travail!
Je suis en Centrafrique, et hier, dimanche j’ai celebré une messe à la prison, et nous avons prié pour le pape… etre en communion avec cette famille qui est l’Eglise, c’est merveilleux, d’autant plus que, dans ces coins… il n’y a que l’Eglise qui fasse quelque chose pour les malades, les prisonniers, la sécurité, la paix…

Je vous signale cet article intéressant: Le Figaro.fr...
Que Dieu nous bénisse
P.Aurelio
Mission Catholique - BOZOUM
Rép.Centrafricaine

 

J'ai donc lu cet article du Figaro, qui m'a aussi été recommandée par une amie.
Il s'intitule: les messages brouillés du pape en afrique

Mais brouillés par qui???
N'ayant pas pu lire en profondeur les discours et homélies, des textes qui ne m'étaient pas directement adressés - et ne voulant pas avoir un avis sur tout, car je tiens à rester crédible - ce papier de journaliste me semble correct, et équilibré. Des faits, enfin! Avec une synthèse des questions abordées par le saint-Père dans ses discours et homélies. Une autre question est de savoir si l'analyse correspond à la substance. Il y a de quoi être méfiant. Pour le moment, je n'en sais rien.
Mais l'article apparaît surtout comme la tentative de justification a posteriori qui émerge du dernier paragraphe. Certains lecteurs, certains groupes influents, auraient-ils manifesté leur mécontentement au "Figarose"? On a l'impression, en tout cas, que le journaliste essaie d'infléchir le commentaire.


Conclusion du Figaro

En Occident, en revanche, c'est un autre voyage de Benoît XVI qui a été perçu. Comme s'il y avait eu deux voyages, l'un réel, avec les Africains, l'autre ­virtuel pour les Occidentaux. Ce qui a aussi provoqué une rupture symbolique, dont deux sondages publiés ce week-end en France donnent une idée : 43 % des Français seraient pour «le départ du Pape» selon le Journal du dimanche et 55 % auraient une «mauvaise opinion» de lui, selon Le Parisien.

Sauf que ces deux sondages ont fait réagir l'opinion sur des propos mal interprétés de Benoît XVI dans le contexte déjà chargé des affaires Williamson et de l'avortement brésilien. Le premier propos portait sur le sida et le préservatif. En isolant de son contexte une phrase, des agences de presse ont fait dire au Pape qu'il pensait que «le préservatif aggravait le problème du sida» alors qu'il mettait plutôt en doute l'efficacité des campagnes uniquement fondées sur le préservatif. Dans une seconde dépêche, une phrase du Pape contre l'avortement a été interprétée comme «un refus de l'avortement thérapeutique» alors que le Pape n'en a absolument pas parlé et que l'Église le permet dans certains cas, comme l'a expliqué le Vatican dimanche.

Si la presse a sa responsabilité, beaucoup de spécialistes qui suivent ce voyage se sont toutefois demandés pourquoi le Vatican et le Pape traitaient de sujets aussi graves que le sida ou l'avortement en aussi peu de mots et aussi peu de temps.

Des spécialistes, encore!!!
Mais de quoi, si ce n'est de la désinformation?
Je trouve que se demander pourquoi le Vatican et le Pape traitaient de sujets aussi graves que le sida ou l'avortement en aussi peu de mots et aussi peu de temps relève d'une mauvaise foi, d'une malhonnêteté intellectuelle que je ne trouve pas de mots pour qualifier.
Les vrais responsables, ce sont ces "spécialistes", qui ont distillé une information meurtrière, alors qu'ils auraient pu se contenter de rapporter les faits, et personne d'autre! (la simultanéité avec le Sidaction, explique en France beaucoup de choses)

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L'aspect positif de tout cela est que cet épisode déplorable a révélé tout un réseau de soutiens fidèles, actifs, je n'oserais pas dire courageux, car je crois en faire partie, au Saint-Père, et prêts à le défendre. Je n'ai jamais reçu autant de messages que ces jours-ci, pour me remercier d'apporter ma modeste contribution à la résistance au lynchage. Que tous mes correspondants soient chaleureusement remerciés!
Et je ne peux que dire bravo! à Bernard Anthony, qui écrit (lettre reçue par mail):

BENOÎT XVI : LE RÉVÉLATEUR DU PAYS LIBRE CATHOLIQUE.
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Loin de désespérer les catholiques sincères et au-delà, tous les hommes épris de vérité et de liberté, la déferlante contre Benoît XVI constitue l’occasion d’une triple prise de conscience libératrice, politique, médiatique et religieuse. On peut y discerner en effet trois phénomènes convergents :

- Celui d’un énorme terrorisme médiatique issu de ce que l’on peut appeler les lobbies ... de la haine contre la morale judéo-chrétienne du Décalogue. On y observe ainsi dans une sorte de compétition de vindicte les princes du monde médiatique s’exprimant aussi bien dans un hebdomadaire scatologique que dans les quotidiens de la nouvelle « bien-pensance ». C’est à qui tronquera et déformera de la manière la plus perfide ou injuriera de la manière la plus grossière.

- Celui d’un alignement politique de la fausse droite à l’extrême gauche dans l’exécration de l’autorité morale du pape, de son devoir et de son droit de rappeler dans la charité pour les personnes et les peuples – libre à eux de l’écouter – dans le respect du Décalogue, les chemins de la liberté et des choix entre le bien et le mal, le vrai et le faux. Dans ce conglomérat venimeux les pires sont ceux qui avec la morgue pleine de suffisance d’un Juppé ou le total manque de vergogne d’une Morano s’affirment catholiques au mépris absolu de ce qu’est la religion dont ils se revendiquent par dérisoire habileté politicienne.
...
- Celui d’un triste état de déliquescence du « pays légal » catholique où sauf exception de quelques évêques et journalistes courageux, le pape, de fait, est trahi. Soit qu’il soit désavoué plus ou moins doucereusement avec les mots d’une fétide tiédeur dans un hypocrite soutien de pure forme (*), soit qu’on ne se prive point de l’expression de l’acrimonie, du fiel et de la haine dans des publications telles que « la Vie » ex-catholique, rachetée par le capitalisme de gauche. On mesure aussi le mélange de frilosité et de maladresse dans la communication, le peu de nerf dans la réplique des institutions catholiques fidèles.
Mais en revanche, s’éveille et réagit de plus en plus ce que l’on peut appeler le pays libre catholique qui désormais a pris conscience de la désinformation et de la haine de la nomenklatura politico-médiatique hostile à son Eglise, à son pape et à sa foi. Sous le bombardement, Benoît XVI accomplit ainsi une grande œuvre de restauration et de libération spirituelle et culturelle.

(*) Dans ce registre, j'ai trouvé un article de "madame de", du "grand" quotidien catholique français.

Elle ne serait pas contente si elle lisait ce qui suit , mais je n'ai pas été non plus très contente de lire son article, qui aura été, hélas, lui, sous beaucoup trop d'yeux.
Elle ne devrait pourtant pas se formaliser, elle qui laisse écrire sur son blog, sous la plume d'une de ses plus ardentes "défenseures", qui a trouvé très réjouissantes les insultes contre la personne du pape proférées par les "comiques": Le pape est une star, il doit en assumer les conséquences, comme les ministres ou le président français et son épouse.
Eh bien non, désolée, le pape n'est pas une star "comme le président français", pour ceux qui se prétendent catholiques, le pape est le représentant Dieu sur la terre. L'insulter n'implique donc pas uniquement sa personne.

Elle, de toutes façons, n'est pas une star, mais envoyée spéciale à Rome d'un "grand" journal", elle doit donc accepter d'être sous les projecteurs...
Et si son journal a laissé s'exprimer des gens qui réclament la démission du Pape, ou a reproduit des dépêches d'agence allant dans ce sens, ai-je le droit de réclamer de mon côté la démission de "madame de" pour manquement professionnel grave, elle qui était à bord de l'avion papal, et a attendu que la polémique soit bien amorcée pour dénoncer les erreurs de transcription du Saint-Siège? Un comble!
Ajoutons que, sans le Pape, et avec ce que ses amis veulent faire de l'Eglise, "madame de" n'aurait plus rien à faire à Rome. Eh oui, il faut conserver une certaine cohérence!

Je vais extraire quelques passages de son article, avec une mauvaise foi qui ne dépasse pas celle des journalistes rapportant les propos du Pape.
Je dois dire que sa malveillance m'a blessée: car on ne peut l'accuser de mensonge objectif, tout est dans le ton et les insinuations. Certes, le Pape est âgé. Certes, ce voyage a dû être éprouvant pour lui. Mais pour le reste, j'ai à peine lu pire dans Libé -dont on n'attend pas qu'ils se transforment en groupies du pape!
On reconnaîtra la justesse de l'observation de Bernard Anthony: "... Soit qu’il soit désavoué plus ou moins doucereusement avec les mots d’une fétide tiédeur dans un hypocrite soutien de pure forme".

Extraits

Que retiendra-t-on de ce voyage de Benoît XVI en Afrique ? Vu de l’Occident, si l’on en croit certaines réactions, cinq mots sur le préservatif, et une allusion mal interprétée à l’avortement thérapeutique. Pour une semaine, c’est maigre. Et à première vue, peu apte à réconcilier Benoît XVI avec l’opinion, notamment française.

Ce voyage montre bien les limites d’un système où l’on surexpose médiatiquement le pape, lui faisant porter à lui seul le poids de l’image de l’Église. Une fois de plus, on ne peut que noter l’absence de charisme pastoral de cet intellectuel, qui ne posait ses pieds que pour la seconde fois de sa vie sur ce continent.
...
Il faut sans doute regretter que les responsables du voyage n’aient pas mieux prévu un de ces gestes, indispensables : visite dans une famille pauvre, comme Paul VI l’avait fait, ou une rencontre marquante avec quelques-uns de ces représentants du « petit peuple », dont Jean-Paul II avait le secret.

Mais Benoît XVI, il l’a dit lui-même avec humour aux jeunes, se présente sous « des traits un peu différents » de son prédécesseur, et conserve cette pudeur dans les contacts, qui passe si mal sur les écrans.

Il est âgé – au même âge, se souvient-on que Jean-Paul II était déjà très malade ? – et on ne peut attendre d’un homme de près de 82 ans, dans cette chaleur, plus qu’il n’est humainement possible.

Les photographes et journalistes occidentaux rentrent donc bredouilles.
.....
Dans des textes, si on prend la peine de les lire, il a dénoncé la pauvreté, l’esclavage sexuel, la corruption. Dans ses homélies, pour peu qu’on les écoute, il a rappelé le message d’amour et de réconciliation du christianisme.

En guise de conclusion

Beaucoup de gens ont écrit: si le Dalaï lama, ou un Iman, ou un rabbin avaient dit la même chose, personne n'aurait rien trouvé à critiquer.
Bien sûr. Et c'est un signe formidable de la force et de la vitalité de l'Eglise.
Son magistère gêne!
Son chef dérange.
CELUI-LA, en particulier.
N'est-ce pas le signe que le Pape reste le premier leader spirituel au monde, et son message le plus universel - et donc le plus dangereux pour la nouvelle religion mondialiste?

Sinon, à quoi bon dépenser de l'argent pour des sondages bidon? A quoi bon brouiller, tronquer, déformer, démolire sa pensée et ses propos? Pourquoi des gens qui n'ont vraiment pas besoin du Pape pour enfiler des capotes réclameraient-ils passionément son assentiment pour le faire?

Poser la question, c'est déjà y répondre.

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