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Nuages sur la visite en Terre Sainte

Le grand Rabbin de Rome critique la "bénédiction" du Pape à la conférence "Durban II", et Israël veut l'empêcher de rencontrer un maire arabe israélien accusé de soutenir le terrorisme.

La visite en Israël, désormais toute proche, ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices.
Deux évènements récents (au moins) viennent raviver les inquiétudes de la planète catholique (c'est l'expression qui avait été utilisée lors du voyage en Turquie, considéré à "haut risque", je me demande si celui-la n'est pas pire...), non seulement pour le déroulement du voyage, mais même pour la personne du Saint-Père.

--> D'abord, la conférence de l'ONU dite "Durban II" sur le racisme, qui s'est ouverte à Genève le 20 avril. De nombreux gouvernements occidentaux ont décidé de la boycotter, chacun sait pourquoi. Pas le Saint-Siège! Benoît XVI l'a même évoquée dimanche dernier à Castelgandolfo, après la prière du Regina Caeli (Annexe A)


A cette occasion, le quotidien italien La Stampa a interviewé le grand Rabbin de Rome. Celui-la même qui, soufflant alternativement le chaud et (surtout) le froid, a invité le Saint-Père à lui rendre visite à la synagogue à l'automne prochain (humm...). Il livre son sentiment en des termes assez stupéfiants, oscillant entre intimidation, menaces à peine voilées et ingérence, sous couvert d'inquiètude et de préoccupation (des mots qu'il répète de façon incantatoire): je ne commenterai pas ici, me contentant de souligner certains passages .

--> Ensuite, un article paru aujourd'hui sur le site israélien Guysen nous apprend que, par la voix de son ministre du touriste, Israël appelle le pape à ne pas recevoir un maire arabe israélien accusé de soutenir le terrorisme...


D'autres faits ont attiré mon attention, qui n'émanent pas de la communauté juive, cette fois.
A suivre...


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Les "inquiètudes" du Grand Rabbin de Rome

Copyright ©La Stampa, ma traduction d'après l'article sur l'édition papier:
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- Riccardo di Segni, grand rabbin de Rome, le Pape bénit la conférence Durban II, boycottée par les Etats-Unis, l'Italie, et d'autres pays occidentaux pour son "extrémisme anti-israélien". A l'automne, vous accueillerez le Pontife à la Synagogue. Etes-vous surpris?
- C'est une situation qui nous alarme et nous préoccupe. Je ne parviens vraiment pas à interpréter le geste de Benoît XVI. La décision du Vatican et l'aval papal à Durban II sont un signal préoccupant, dont les origines et les résultats doivent être évalués attentivement. Le Pape exalte cette déclaration de Durban, qui, au delà des déclarations abstraites, se présente comme une réalité profondément angoissante, avec des affirmations inacceptables et des phrases agressives de type antisémite contre l'Etat d'Israël, accusé de crimes contre l'humanité et de discrimination raciale contre les palestiniens, et auquel on impute de menacer la paix internationale, et la sécurité.

- Qu'est-ce qui vous divise, avec Benoît XVI?
- La réalité de Durban est en contradiction profonde avec les annonces et les intentions louables anti-xénophobes dont parle le Pontife.
Déjà il y a huit ans, à la première conférence en Afrique du Sud, plusieurs états arabes avaient tenté de faire entrer dans la déclaration finale du sommet de l'ONU, l'assimilation sionisme-racisme, et la définition d'Israël comme "entité étrangère d'occupation". L'intervention du Pape ne tient pas le moindre compte de ce que sont vraiment les choses, c'est pourquoi nous nous trouvons face à une évidente et inquiétante contradiction. Franchement, le motif pour lequel le Pape a accompli un pas semblable m'échappe.

- Quel effet craignez-vous?
- En participant à Durban II, le Vatican donne pratiquement son aval moral à ce qui est en train de se préparer. Le Saint-Siège ne peut pas se justifier en disant qu'il va à la Conférence pour en corriger la structure antisémite, parce que les mécanismes pseudo-démocratiques qui existent au sommet de l'ONU l'empêchent.
Et puis, il est particulièrement grave que cette intervention préoccupante et contradictoire de Benoît XVI soit advenue à la veille de son voyage en Terre-Sainte. C'est un signal d'incompréhension, la énième initiative inconsidérée du Pontife, qui s'ajoute à la liste des précédents faux pas dans les rapports avec le judaïsme: de la levée de l'excommunication à l'évêque négationiste Williamson à la béatification de Pie XII et à la prière du Vendredi Saint pour la conversion des juifs. Ce qui aggrave encore l'affaire de Durban, c'est qu'il ne s'agit pas là d'un acte de la Curie, mais des paroles du Pape lui-même.

- Que prévoyez-vous qu'il arrivera?
- Ici, nous sommes face au "double standard" typique des attaques à Israël qui n'ont rien d'anti-israéliennes mais sont profondément et substantiellement antisémites. Comme si l'unique discrimination admise était celle contre les juifs. A présent, après l'intervention mal conseillée du Pape, le scenario sera la vague d'indignation internationale et puis, encore une fois, le changement de cap (correzione di rotta) du Saint-Siège. De toutes façons, le mal est fait, parce que le Vatican relégitime Durban II, rendant en partie vain le boycott de nombreux pays comme l'Amérique et l'Italie. Dans l'abstrait, il est beau de prendre position contre toute forme de discrimination, pourtant, c'est la conférence de L'ONU elle-même qui se caractèrise comme une attaque arabe antii-israélienne. Les paroles sont une chose, et les faits en sont une autre...

La Stampa, 20/4/2009


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Benoît XVI pas libre de rencontrer qui il veut ?

23/4/2009
Source: Guysen

Selon le ministre du Tourisme, Stas Misezhnikov, la réunion prévue entre le Pape et le maire de Sakhnin Mazen Ghanaim est en complète contradiction avec l'objectif de la visite de Benoit XVI.
« M. Ghanaim est un partisan de la terreur et de la guerre qui agit contre les intérêts nationaux de l'État dans lequel il sert en tant que maire. Je demande au Saint-Siège d’annuler toute rencontre avec lui », a-t-il dit.
Le ministre du Tourisme est à la tête du comité interministériel chargé d’organiser la visite du Pape en Terre Sainte le mois prochain. Le slogan de la visite est : « Pèlerinage en Terre Sainte - Un pont pour la paix ».
S. Misezhnikov doit vérifier tous les détails du déplacement de Benoit XVI, y compris les activités de marketing visant à attirer les pèlerins en Israël durant et après la présence du Pape, la rénovation et la préparation des sites dont la visite est prévue par le Vatican, la préparation de documents à fournir aux journalistes qui accompagneront la délégation ou encore le planning de la visite et des rencontres avec les médias.
Avant l’arrivée du Pape, une rencontre est prévue entre le ministre du Tourisme et le représentant du Vatican en Israël.

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Annexes

A. ERADIQUER RACISME ET INTOLERANCE: la prière de Benoît XVI
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19 AVR 2009 (VIS). Après le Regina Coeli, Benoît XVI ... a évoqué la Conférence vérificatrice de la Déclaration de Durban sur la lutte contre le racisme, la xénophobie et l'intolérance, organisée par les Nations-Unies.

Saluant l'importance de l'initiative qui s'ouvre demain à Genève, le Pape a déploré que ces phénomènes se perpétuent malgré l'enseignement de l'histoire. La déclaration de 2001, a-t-il souligné, reconnaît que "l'ensemble des peuples et des individus constituent la famille humaine dans la richesse de ses diversités. Tous ont contribué au progrès de la civilisation et des cultures qui sont notre héritage commun. Développer la tolérance, le pluralisme et le respect doit conduire à une société plus homogène. C'est sur ces affirmations -a précisé le Saint-Père- que se fonde toute action nationale et internationale destinée à prévenir et éradiquer discrimination et intolérance. Un grand effort éducatif est à consentir, en rappelant avant tout la dignité de la personne et ses droits fondamentaux. Pour sa part, l'Eglise réaffirme que seule cette reconnaissance...est la référence obligatoire en l'occurrence. C'est cette origine commune, dont découle le destin de l'humanité toute entière, qui doit susciter en chacun solidarité et responsabilité". Benoît XVI a conclu en formant des voeux de succès pour la Conférence de Genève, espérant que "les délégations oeuvrent ensemble dans le respect et le dialogue à l'éradication du racisme, de la discrimination et de l'intolérance, afin qu'on aille vers l'affirmation de la dignité de la personne et de ses droits comme valeur universelle, dans un cadre de respect et de justice pour tout homme et tout peuple".

B. Les justifications du Père Lombardi
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Le Vatican défend sa présence à la conférence de l'ONU sur le racisme
21 avril
Le Vatican a jugé que les commentaires tenus lundi par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad au premier jour de la conférence de l'ONU sur le racisme étaient "extrémistes et inacceptables", tout en justifiant sa propre présence à la réunion qui se déroule à Genève.
Le porte-parole Federico Lombardi a précisé que le Vatican participait à la conférence car il s'agissait d'une "importante occasion de faire avancer la lutte contre le racisme et l'intolérance".
Lors de son discours, Mahmoud Ahmadinejad a accusé Israël d'être le "régime le plus cruel et le plus raciste", et a accusé l'Occident de se servir de l'Holocauste comme d'un "prétexte" pour agresser les Palestiniens.
Dans un communiqué, Federico Lombardi a souligné que Mahmoud Ahmadinejad n'avait pas nié l'Holocauste ou le droit d'Israël à exister au cours de son intervention. Mais il a jugé que le président iranien avait "eu des expressions extrémistes et inacceptables".
"Pour cette raison, il est important de continuer à affirmer clairement le respect pour la dignité de toute personne humaine contre toute forme de racisme et d'intolérance", a souligné le porte-parole du Vatican.

Copyright © 2009 The Canadian Press.

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Le Pape et le keffieh Des nouvelles de l'encyclique