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Débat...

autour d'un article du père Scalese sur le "suicide de l'Europe". (24/4/2009)

En conclusion de ce billet (Il suicidio dell'Europa), traduit ici: Cette Europe est destinée à mourir , le père Scalese écrivait:
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(...) cette Europe est destinée à mourir. Pourquoi s'inquièter de la conquête musulmane rampante de l'Europe ? Vivre sous l'Islam ne sera pas certes pire que vivre dans cette Europe. Avec une différence : que les musulmans, comme les barbares d'il y a bien lontemps pourront devenir chrétiens et entamer une nouvelle civilisation.
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Et je disais moi-même en substance que j'avais déjà pensé la même chose.
Je comprends que cela puisse faire débat, et même choquer.
Une lectrice -et amie - Carlota, réagissait dès le 20 avril dernier:

Le Père Scalese n'avait vraiment pas le moral ce jour-là!
Je n'adhère pas du tout à la phrase "vivre sous l'Islam ne sera pas pire que
vivre dans cette Europe". Ni avec la suivante: "... les musulmans, comme les
barbares d'il y a bien longtemps pourront devenir chrétiens et entamer une
nouvelle civilisation", car à voir ce qui arrive aux Chrétiens d'Orient, j'ai
du mal à croire que les musulmans seront conquis comme les barbares par la
pensée de l'Occident rechristianisé.
Mais je suis d'origine méditerranéenne et hispanophone. Ce qui me fait me
dresser tout particulièrement contre toute idée de dhimmitude (même si la menace
est bien présente) et avoir des sentiments qui se situent plus du côté des
chrétiens des catacombes sous Néron ou des résistants de Covadonga plutôt que du
côté des Romains de Ravenne.
Béatrice, s'il vous plaît, remontez le moral au Père Scalese.
Avec toutes mes amitiés.

Je ne crois pas qu'il est en mon pouvoir de remonter le moral au Père Scalese!
Sa réflexion, hélas tristement réaliste, s'achevait par ce que je crois être une provocation calculée. C'est du moins ainsi que je l'ai comprise. Personnellement, je préférerais qu'on n'en arrive pas là, et je pense que "la politique du pire est la pire des politiques". Mais cette perspective, pas si utopique, devrait nous inciter à réagir, d'une façon ou d'une autre.

D'ailleurs, le Père est loin d'être le seul à penser ainsi.
Ses propos me rappelaient quelque chose. Fouillant dans mes archives, j'ai retouvé un des derniers numéros du "Libre journal" (bien nommé, et comment!) de Serge de Beketch, disparu peu après, et dont je me plais à répèter à quel point j'appréciais le courage, l'honnêteté, la passion et le non-conformisme!

Dans le n°401 du 2 mars 2007, la chronique d'un des collaborateurs réguliers de la revue, l'Abbé François-Marie Paul, s'intitulait "L'islam peut-il être bon pour nous?".
Je le scanne, pour information (cliquez sur la vignette).

Il s'achevait ainsi, et l'on peut constater que l'on est très proche du Père Scalese:
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L'expérience missionnaire de l'Eglise montre qu'il est infiniment plus facile d'annoncer le vrai Dieu à des païens qu'à des athées repus de biens matériels.
Ainsi l'Islam a-t-il peut-être providentiellement une triple mission
• Punir les délinquants de la loi naturelle en chassant les conséquences pratiques de leur idéologie.
• Imposer partout où cela est possible en tant que religion naturelle, des valeurs familiales et morales.
• Préparer les coeurs à entendre un jour la véritable prédication chrétienne de Notre Seigneur qui nous libère et nous sauve. Voilà le seul vrai lieu du dialogue inter-religieux. Non pas l'actuelle tentative de subversion syncrétique, mais la lutte commune contre le matérialisme athée et les chimères d'étudiants révoltés devenus aujourd'hui milliardaires. Au risque de choquer, je pose (sans y répondre d'ailleurs) la question suivante : n'a-t-on pas intérêt aujourd'hui à l'entrée de la Turquie en Europe si ce changement de population et donc de mentalités a pour conséquence directe le rétablissement de l'ordre moral ?
Le débat est ouvert.
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Le dernier point, avec sa conception du dialogue inter-religieux, me paraît conforme à l'idée du saint-Père, lorsqu'il écrivait en novembre dernier au sénateur Pera (voir ici: http://benoit-et-moi.fr/2008/... ):
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"(...)le dialogue interreligieux au sens étroit du terme n'est pas possible, alors que le dialogue interculturel qui approfondit les conséquences culturelles de la décision religieuse de fond s'avère urgent. Tandis que sur cette dernière, un vrai dialogue n'est pas possible sans mettre sa foi entre parenthèse, il est nécessaire d'affronter dans le débat public les conséquences culturelles des décisions religieuses de fond."


Je dois à la vérité de dire que la question posée par l'abbé François-Marie Paul a suscité dans les numéros suivants du Libre Journal de nombreuses réactions passionnées, dont beaucoup comme celle de Carlota.
La réflexion du père Scalese nous rappelle que la question est toujours d'actualité - et toujours posée...

"Débaptisation" en France Le Pape et le keffieh (2)