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Cyril et Benoît

Rencontre possible avec le patriarche ortodoxe de Moscou? Un article du père Scalese, commentant la lettre d'Inside the Vatican. Et une étonnante Prophétie... (4/5/2009)


Cyril va t'il rencontrer Benoît?
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La semaine dernière, j'avais traduit un article de l'hebdomadaire italien Liberal, attirant notre attention sur un fait peu relevé par les medias: la visite au Vatican du président de Biélorussie, Alexander Lukashenko, assez peu en cour, il est vrai, chez les européistes et les mondialistes (Géopolitique: rapprochement est-ouest? ).

Entretemps, j'ai reçu par mail la "lettre de diffusion" de Robert Moynihan, du site Inside the Vatican.
En général très intéressante, mais aussi souvent très américaine, et surtout très longue, réservée aux initiés... et en anglais. Elle m'obligerait à un effort de traduction (8 à 10 pages!) que je n'ai vraiment pas le temps de prendre en charge en ce moment.
En attendant, on peut la lire sur le site, en anglais.
http://www.insidethevatican.com/newsflash/2009/newsflash-apr-30-09.htm

Profitant de la coïncidence avec les 100 jours du nouveau messie, Barack Obama, elle portait comme objet, justement "les autres premiers cent jours", et commençait ainsi:

Cyril et Benoît vont-ils se rencontrer?
Il y a environ 100 jours, le 27 Janvier, les dirigeants de l'Église orthodoxe russe ont choisi un nouveau patriarche pour succéder au défunt patriarche Alexis II, décédé le 5 Décembre2008. Son nom: Cyril. Qu'a t'il fait depuis son élection, et quelles sont les perspectives d'une rencontre avec le PapeBenoît XVI?

Je me voyais confrontée à l'alternative de passer l'article sous silence... ou un après midi à le traduire.

Le Père Scalese consacre à la lettre du Dr Monoyan son dernier billet, et dit, je crois, l'essentiel (sans les détails, mais je ne suis pas un initié), en moins de mots.

C'est celui dont je vous propose la traduction ici:
http://querculanus.blogspot.com/2009/05/cirillo-e-benedetto.html

samedi 2 mai 2009
Cyril et Benoît
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Le docteur Robert Moynihan, Directeur d'Inside the Vatican, dans sa dernière « Newsflash », a publié un très intéressant bilan des 100 premiers jours du nouveau Patriarche de Moscou Cyril.

Dans son long exposé, Moynihan, qui connaît bien la Russie et son Église, n'oublie rien de ce qui s'est passé durant ces premiers trois mois de « patriarcat ».
Le but de l'article est de poser la question : « Will Kirill and Benedict meet ? »
A partir de toute une série d'indices, il semblerait vraiment qu'une telle rencontre puisse avoir lieu dans un futur pas si lointain.
Une chose est certaine : les rapports entre les deux Églises (la catholique et l'orthodoxe) ont complètement changé. Du temps de Jean Paul II (lorsque, selon moi, il était difficile de surmonter la dimension ethnique - i.e. un pape polonais, ndt) ils étaient très mauvais ; avec l'élection de Papa Ratzinger et maintenant avec celle du Patriarche Cyril (qui, comme responsable pour les relations extérieures, avait toujours montré une grande ouverture vers l'Église catholique) elles sont entrées dans une phase nouvelle.

Il est clair qu'on ne peut pas se faire des illusions faciles: penser que la rencontre puisse se produire a la va vite, et que le résultat de la rencontre sera la réunification des deux Églises.
Il y a encore de nombreux obstacles.
Le premier est rappellé par Moynihan lui-même : la constitution, de la part de Papa Woytila, de plusieurs diocèses catholiques sur le territoire de l'Église orthodoxe russe. Pour autant qu'un orthodoxe puisse être « ouvert », une chose de ce genre restera pour lui toujours inacceptable : un même territoire ne peut pas être l'objet de différentes juridictions.
Mais je ne crois pas qu'il s'agisse là de difficultés insurmontables ; avec un peu de bonne volonté des deux parties on réussira à trouver quelque solution de compromis, surtout s'agissant de questions canoniques.
Une autre question canonique est aussi le problème, bien plus important, du primat pontifical, qui comporte cependant des conséquences de caractère doctrinal. Mais là encore, il semble que la route prise soit la bonne ; et que tôt ou tard on réussira à trouver un accord.
Dans cette circonstance, je ne me sens pas de parler de « compromis », parce qu'il ne peut y avoir de compromis en matière dogmatique ; mais il n'est pas impossible de trouver un accord qui, en sauvant le principe de la primauté (pas seulement honorifique, mais juridictionnelle) du Pontife Romain, puisse réunir des traditions disciplinaires différentes.

A mon avis il y a encore beaucoup à travailler, non seulement sur les relations entre les deux Églises, mais aussi à l'intérieur de l'Église catholique elle-même, pour approfondir, clarifier et définir le rapport entre collegialité et primauté, que Vatican II a ébauché, mais qu'il n'a pas définitivement résolu.

A cet égard, la récente rencontre du Pape avec le Président de Bielorussie Lukashenko me semble très significative et porteuse de grand espoir.
Ce ne serait pas la première fois que les politiciens réussiraient à réaliser ce que les ecclésiastiques n'ont pas été capables de conclure.
Il ne me semble aucunement impossible que la rencontre attendue entre le Pape et le Patriarche puisse se produirejustement en Bielorussie.
Il me semble par contre un peu plus difficile (même si je ne peux l'exclure à priori) qu'elle puisse avoir lieu dans les jours prochains, à Rome-même, à l'occasion de l'inauguration de la nouvelle église orthodoxe de Sainte Catherine, construite sur le terrain de l'Ambassade russe.

La prophétie rapportée par Moynihan au terme de son article me laisse par contre un peu perplexe: il s'agit d'une prophétie de Joachim de Flore sur la réunification des Églises d'Orient et d'Occident.
Personnellement je préfère faire référence à une autre prophétie, faite au XIXème siècle par un aristocrate russe converti au catholicisme, le comte Gregorio Petrovic Schouvaloff, lequel, après la mort de sa femme, non seulement se fit catholique, mais devint même religieux et prêtre, entrant dans l'ordre des Barnabites sous le nom d'Augustin Marie. Il mourut encore jeune, offrant sa vie pour « le retour » (comme on disait à l'époque) de l'Église Russe dans l'unité catholique, qui serait réalisé un jour grâce à l'intercession de la Vierge Immaculée.
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Prophétie...

Je comprends très bien la préférence du Père Scalese, lui même Barnabite, pour la démarche du comte russe converti au catholicisme, plutôt que pour la prophétie médiévale d'un abbé cistercien, citée par Robert Moynihan.
De mon côté, je n'ai pas une seconde d'hésitation pour préférer cette dernière.
Cela ne lui donne évidemment aucune légitimité rationnelle, d'autant plus que certains passages restent obscurs, comme dans toutes les prophéties.
Mais d'autres sont trop évocateurs pour ne pas relever les coïncidences... Enfin, c'est mon sentiment.
Voici ma traduction:
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Une prophétie catholique médiévale stipule que les églises orientales et occidentales finiront un jour par être réunies.
Et, dans cette prophétie - qui n'a évidemment aucune autorité de quelque perspective religieuse ou scientifique - l'abbé cistercien Joachim de Flore, écrivant autrefois avant sa mort en 1202, "prédit" que la réunion surviendrait par les efforts d'un pape extraordinaire. (La prophétie est citée dans le livre d'Edward Connor, Prophecy for Today, Tan Books, Rockford, Illinois, 1984, pp. 31-32).
Voici le texte, qui date d'il y a plus de 800 ans (environ 150 ans après le schisme orient-occident).
"Un pape remarquable sera assis sur le trône pontifical, sous la protection spéciale des anges. Saint et plein de gentillesse, il défera tout le mal, il récupérera les états de l'église, et réunira les puissances temporelles exilées. En tant que pasteur unique, il réunira les Eglises orientales et occidentales… Ce pape saint sera pasteur et réformateur. Par lui l'orient et l'occident seront dans un accord éternel.
La ville de Babylone sera alors le chef et le guide du monde. Rome, affaiblie dans la puissance temporelle, préservera pour toujours sa domination spirituelle, et jouira d'une grande paix".

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