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Les 25 ans de sacerdoce de don Georg

racontés par Alessandra Borghese: page 'pipole' résolument déconseillée aux hommes! (11/6/2009)

Pour se détendre un peu, on ne peut pas toujours être sérieux.
Pas vraiment pour les lecteurs masculins, donc - et même déconseillé pour eux! Je préfère les avertir.
La princesse Borghese dresse un "portrait" de Georg Gänswein, qui célébrait le 1er juin dernier ses 25 ans de sacerdoce.

Il est à noter que cet homme beau (eh oui!) et discret a le bon goût de se tenir très en retrait des sollicitations médiatiques, dûes en grande partie à son physique. Il est au niveau de sa fonction. Il ne se livre pas, et ne dit rien de son quotidien auprès du Pape, même quand il accorde de très rares interviewes, dont certaines ont déjà été traduites par moi (par exemple ici, à Die Zeit ).
Je le vois comme l'ange gardien d'une loyauté parfaite.
Un rôle dont je lui sais personnellement gré.


Alessandra Borghese fait donc un "portrait" (qui n'apprend rien de nouveau sur lui, davantage sur elle), il ne s'agit pas d'une interviewe.
Le support est un journal italien, "Gente", qui doit être à peu près l'équivalent de "Gala" en France (pas vraiment intello, donc).
L'effet pourrait pourtant être positif, en terme de communication, comme on dit: car "don Georg" offre une image vraiment belle de la prêtrise.



Alessandra Borghese pour « Gente »

25 ans de sacerdoce
Un portrait de Mgr Gänswein

Je connais Mgr Georg Gaenswein depuis les temps où il travaillait à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, avant même qu'il ne devienne le secrétaire du cardinal préfet d'alors, Joseph Ratzinger, et qu'il ne soit connu par la suite comme secrétaire particulier de Sa Sainteté Benoît XVI. Ceci pour dire que ma sympathie et mon estime vis-à-vis de ce prêtre jeune et cultivé remontent à des temps insoupçonnables.
Au cours des années, j'ai eu différentes occasions de le rencontrer de manière informelle grâce à des amis communs.
Ce qui me fascine le plus chez don Georg, c'est son beau visage ouvert avec un sourire rassurant et sobre.
L'autre jour j'ai reçu son e-mail d'invitation. Avec son style silencieux, sec et essentiel, il me communiquait que le 1er juin à 19 heures, une Sainte Messe serait célébrée en l'Église Saint-Etienne des Abyssins au Vatican, et qu'après la célébration, amis et proches se retrouveraient pour dîner dans la Maisonnette de PieIV.
Une phrase simple et claire expliquait la motivation de l'invitation, elle me frappa parce que - si brève qu'elle fût, elle était chargée d'émotion : « il y a 25 ans j'ai été ordonné prêtre ! ».


Pour don Georg, cet anniversaire est un instant de grâce et de réflexion.
Sa décision de devenir prêtre s'est développée de façon cohérente, elle n'a pas été un coup de foudre dans un ciel serein. Vers dix-huit ans, ceux qui le connaissaient bien entrevoyaient déjà dans sa manière d'être à la fois clair et transparent une petite "racine" vers le sacerdoce. « Racine qui ensuite au cours des années a crû, en portant des bons fruits », comme il aime lui-même à dire.

Initialement, sa famille n'était pas si convaincue de son choix religieux.
Ensuite, ayant compris que la vocation de Georg était vraie et sincère, l'attitude s'est modifiée. Son rapport avec sa mère, qui est encore très fort, a été décisif et fondamental. Don Georg en effet décrit sa mère comme « une femme qui n'a jamais demandé ni imposé, mais qui a surtout su donner des réponses aux questions de son fils ».


La tentation vient spontanément à l'esprit, de tirer un bilan de ces 50 premières années de vie - dont 25 passées au service de l'église - d'un des "monsignori" les plus en vue du Vatican.
Connaissant don Georg, cette importante célébration est pour lui plus un point que départ qu'un point d'arrivée.
Le jeune Gänswein n'avait certes pas prévu d'atterrir à Rome pour ensuite devenir le plus proche collaborateur du pape. Tant il est vrai qu'il n'a jamais caché son émotion et sa surprise de retrouver comme pape « son » cardinal et chef.
A plus d'une occasion, je l'ai entendu dire qu'il n'avait jamais fait de plan précis mais qu'il avait plutôt suivi les ordres de ses supérieurs.
Je me souviens d'une fois où je l'ai écouté parler à un groupe de jeunes, effrayés par l'éventualité d'un choix de vie radical comme le sacerdoce. Don Georg, d'une manière directe et sans demis termes fut explicite : « la vie peut se gagner seulement en la perdant, comme le Seigneur l'enseigne! ». Et il ajouta de manière franche : « l'instant où l'on décide quoi faire de sa vie est très important. Si on décide quelque chose il faut le faire avec tout son coeur et dans la profondeur de l'âme. Pour cela, il est important de savoir donner tout de soi-même et pas seulement un petit morceau. Seulement ainsi on atteint la plénitude ». Je pensai par devers moi, "certes, Mgr Gänswein a une incroyable clarté doctrinale" !

Reidern am Wald (Allemagne)

C'est là qu'il est né. Ici, avec ses parents Gertrud et Albert, il y a deux ans


Durant ces années, son comportement extérieur a changé pour cas de force majeure.
Au début son attitude ouverte et cordiale avec tout le monde a été peut-être un peu naïve, laissant la place à des commentaires superficiels sur lui, c'est pourquoi maintenant il est devenu beaucoup plus prudent.

Pourtant, il n'a jamais caché aux amis sa constante et surprenante émotion de suivre le pape malgré les difficultés de la charge. Parce qu'être auprès du pape n'est pas seulement une tâche "glamour", mais cela veut dire avant tout service, humilité et dévouement totaux. Tout ce qu'on fait, on le fait pour une autre personne, en devant ainsi renoncer à soi-même et à ses désirs. Malgré la masse énorme de travail, les engagements pressants et les rencontres prévues dans l'agenda, heureusement, les instants d'intimité entre le Saint père et don Georg ne manquent pas. Comme la Sainte Messe du matin, la récitation du rosaire de l'après-midi et le petit bavardage après le repas, entre une promenade et l'autre, sur la terrasse ou au jardin.

Dans l'imaginaire collectif, on a souvent cherché à comparer don Georg au père Ralph du célèbre film "Les oiseaux se cachent pour mourir" [ndt: bof ???...] : beau et impossible. Il sait bien que l'aspect physique - malgré qu'il soit un don reçu et gratuit - peut aussi être utile pour la vie pastorale et l'annonce de l'Évangile. Mais il ne doit certes pas être une forme d'orgueil et de superbe.
Pour cela aussi, il est souvent envié et victime de jalousies de Palais.
Don Georg cherche donc à distinguer entre sa personne et ce que les gens peuvent voir à travers lui. Sa méthode de discernement se base sur la sincérité des relations. Pour lui « la sincérité se découvre en effet avec le temps et on ne laisse pas facilement cacher ».


Peut-être sa dimension la moins connue du public est-elle celle universitaire: il a passé sa licence dans le célèbre Institut de Droit Canon à Munich, il a été professeur à l'Université Pontificale de Sainte Croix et a publié au moins 17 écrits de recherche canonique et théologique.

Le fait d'être sportif l'a beaucoup formé d'un point de vue humain. Parce que selon lui « le sport donne la possibilité de se mesurer aux autres de façon positive. Une saine manière de se mettre en relation et de rivaliser ».
Évidemment « sa » Forêt Noire bien-aimée lui manque, lorsqu'il en parle, on peut apercevoir dans ses yeux voilés un sentiment de nostalgie vers ces lieux chers et lointains

Ses qualités principales sont le sérieux, l'obstination et la persévérance. Si nous devons lui trouver un défaut, il pourrait être identifié dans le peu de patience. Dans le sens que son désir de faire et de voir réalisées les choses de manière parfaite est tel qu'il doit se forcer à patienter pour en voir le résultat.
Pour conclure, Mgr Gänswein est un homme complet et accompli, qui, bien qu'il admette « ne pas avoir de rêves dans le tiroir », n'a pas fini de faire parler de lui et je suis certaine qu'il continuera à se distinguer dans son service à l'Eglise.


Source: Edition papier du magazine "Gente"

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