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Censure?

Un paragraphe important de l'homélie prononcée par le Saint-Père lors de la Messe de la Fête-Dieu a été caviardé par le quotidien de la CEI, L'Avvenire, et ignoré par les différentes "synthèses" officielles. A t'on craint qu'il soit mal interprété? (12/6/2009)

A qui se fier?

Ce n'est pas la première fois qu'on peut légitimement se poser la question.
La réponse est peut-être, cette fois la communication du Vatican, qui est intervenue avant d'éventuels dégats...

Relevé par Raffaella, sur son site irremplaçable:
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Hier, durant la messe de la Fête-Dieu, le Saint-Père a délivré son homélie.
Une synthèse a été publiée sur le site de Radio Vaticana, en italien (je l'ai traduite ici: Fête-Dieu ) et plus tard, par le bulletin quotidien VIS (en français).

Cette synthèse faisait l'impasse sur un passage que j'avais bel et bien entendu lors du direct.
Je ne me suis pas posé de questions... (une synthèse, par définition, n'est pas complète).

Là où cela devient plus grave, c'est que le site du quotidien L'Avvenire en a publié "d'amples extraits". C'est la version que Raffaella a reproduite dans sa rubrique très réactive "Il Magistero di Benedetto".
Et le passage en question était bel et bien caviardé, càd remplacé par des points de suspension...
Une des lectrices du blog de Raffaella fait observer que le pape n'a pas parlé a braccio, et ces fameux points de suspension en sont la preuve.

La version en italien publiée plus tard sur le site du Vatican contient bien quant à elle le passage "censuré".
Doit-on comprendre qu'il était trop "sensible" pour les yeux délicats des lecteurs de l'organe de la Conférence des évêques italiens?

On en jugera, par ma traduction (le dernier paragraphe était correctement référé dans la synthès de Radio Vatican. La partie "oubliée" dans les synthèses est en gras).
Les références aux textes sacrés ne sont peut-être pas exactes en français. Je laisse mes lecteurs faire leurs propres recherches, et rectifier.


Le corps du délit...

Le texte reproduit sur l'Avvenire (disponible provisoirement sur leur site), avec les points de suspension...



[« Ceci est mon sang ». Ici la référence au langage sacrificiel d'Israël est claire. Jésus se présente lui-même comme le sacrifice vrai et définitif, dans lequel se réalise l'expiation des péchés qui, dans les rites de l'Ancien Testament, n'avait jamais été totalement accomplie. À cette expression deux autres font suite, très significatives. Avant tout, Jésus Christ dit que son sang « est versé pour beaucoup » avec une référence compréhensible aux chants du Serviteur de Dieu, qu'on trouve dans le livre d'Isaie (cf ch. 53).]
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En ajoutant - « sang de l'alliance » -, Jésus rend en outre manifeste que, grâce à sa mort, se réalise la prophétie de la nouvelle alliance fondée sur la fidélité et sur l'amour infini du Fils qui s'est fait homme, une alliance donc plus forte que tous les péchés de l'humanité. L'ancienne alliance avait été sanctionnée sur le Sinaï avec un rite de sacrifice d'animaux, comme nous l'avons écouté dans la première lecture, et le peuple élu, libéré de l'esclavage de l'Egypte, avait promis d'exécuter tous les commandements donnés par le Seigneur (cf Es 24, 3).
En vérité, Israël, très vite
(sin da subito), avec la construction du veau d'or, se montra incapable de se maintenir fidèle à cette promesse et donc au pacte conclu, qu'au contraire il transgressa très souvent par la suite, adaptant à son coeur de pierre la Loi qui aurait dû lui enseigner le chemin de la vie. Le Seigneur cependant, n'en tint pas moins sa promesse et, à travers les prophètes, se préoccupa de rappeler la dimension intérieure de l'alliance, et annonca qu'il en écrirait une nouvelle dans les coeurs de ses fidèles (cf Jérémie 31,33), les transformant par le don de l'Esprit (cf Ez 36, 25-27). Et ce fut pendant la Dernière Cène qu'il conclut avec les disciples et avec l'humanité cette nouvelle alliance, en la confirmant non pas avec des sacrifices d'animaux comme cela se produisait dans le passé, mais plutôt avec son sang, devenu « sang de la nouvelle alliance ». Il la fonda donc sur sa propre obéissance, plus forte, comme je l'ai dit, que tous nos péchés.
Ceci est bien mis en évidence dans la seconde lecture, tirée de la Lettre aux Hébreux, où l'auteur sacré déclare que Jésus est "médiateur d'une alliance nouvelle"(9.15).
Il l'est devenu grâce à son sang ou, plus exactement, grâce au don de lui-même, qui donne sa pleine valeur à l'effusion de son sang. Sur la croix, Jésus est en même temps victime et prêtre : victime digne de Dieu parce que sans tache, et prêtre suprême qui s'offre lui-même, sous l'impulsion de l'Esprit Saint, et intercède pour l'humanité entière. La Croix est par conséquent mystère d'amour et de de salut, qui nous purifie - comme dit la Lettre aux Hébreux - des " oeuvres mortes", c'est-à-dire des péchés, et qui nous santifie en gravant l'alliance nouvelle dans notre coeur ; l'Eucharistie, en rendant présent le sacrifice de la Croix, nous rend capables de vivre fidèlement la communion avec Dieu.

La gratuité, dans l'Encyclique First "ladies" chez le Pape