Actualités Images La voix du Pape Livres Visiteurs Index Autres sites Qui je suis Recherche
Page d'accueil Actualités

Actualités


"Ferragosto" avec Benoît XVI à Castelgandolfo Vacances aux Combes Dernières entrées 2009, année sacerdotale L'Encyclique sociale Obama et l'Eglise 28 avril: L'Aquila Père Scalese Quatre ans de Pontificat

Le card. Martini, le Pape, les catholiques adultes

Où il est encore question des catholiques adutes, dans la presse italienne.
Mais il est très facile de transposer en France. (30/6/2009)

Il suffirait de changer le nom du journal, inutile de chercher aussi loin que Libération, on n'a que l'embarras du choix, nettement plus proche de nous...
Je me posais hier des questions sur l'impact de l'homélie prononcée dimanche soir par le Pape, en conclusion de l'année pauline.
Je n'ai pas été déçue (ou plutôt, si!). Silence radio, sinon pour parler des restes de saint Paul. Une nouvelle certes importante, mais le Saint Père a dit bien autre chose, et cette annonce s'est révélée être une aubaine, pour ceux qui ne voulaient pas entendre.

Quant au Cardinal Martini, il n'en finit plus de jouer complaisamment le mauvais rôle qu'on lui a dévolu, et il devient de plus en plus difficile d'attribuer ses "dérapages" à la simple mauvaise foi des medias, qu'il sait parfaitement utiliser à son profit.
Voir ici: Le cardinal Martini, l'anti-pape? (Père Scalese)


Le Pape liquide les "catholiques adultes".
Heureusement, le Corriere les cajole avec la rubrique du cardinal Martini

Sì Martini, sì party
---------------
Le cardinal Martini a proclamé devant le monde entier qu'une fois en retraite, il « se retirerait » à Jérusalem.
Beaucoup purent se dire admiratifs pour la profonde spiritualité du prélat, qui s'adonnait à la prière, au silence et à la méditation. En réalité il n'avait pas dit cela : « Lorsqu'on me demande pourquoi j'ai choisi de vivre à Jérusalem, je réponds que je ne le sais pas. Cela a été l'Esprit Saint ». Évidemment l'Esprit Saint - après lui avoir nié la papauté pour laquelle les grands medias en avaient fait leur candidat, et l'avoir conduit loin de Rome - ne s'est jamais fait plus vivant. Ainsi le prélat, pour tromper le temps, s'est syntonisé avec le système médiatique et depuis lors il pond un fleuve de livres, interviews, conférences, articles sur des quotidiens.
Aujourd'hui, il a décidé de tenir, chaque mois, une page entière de correspondance avec les lecteurs du Corriere della Sera. Naturellement en disant que c'est contre sa volonté, et en confessant du « scepticisme », de l'« embarras et de la confusion » (serait-ce son médecin qui lui a ordonné ?).

Confus, de toutes façons, les catholiques qui lisent ses écrits le sont aussi, quand il répète combien la foi s'assombrit et combien Dieu est incompréhensible et combien il est sensé ne pas croire, et combien sont ambigües et repoussantes les présumées réponses que Dieu donne dans les Saintes Écritures et combien est discutable ce qu'enseignent l'Église et le Pape (dont le porporato fait le contre-chant depuis les temps de Jean Paul II).

Dans l'éditorial de première page avec lequel il présente sa marchandise (Corriere 28/6), Martini attribue à Saint Augustin l'avis selon lequel « aucune personne ne peut enseigner quoi que ce soit à une autre ». Chose qui, dite ainsi, interromprait tout discours pour l'Église enseignante. Sauf que la vraie pensée d'Augustin est à l'opposé. Désignant « tous ces prêtres, saints et illustres dans l'exposition des divines Écritures, comme Irénée, Cyprien, ... Ambroise, Grégoire, Innocent, Jean, Basile » lesquels « ont défendus contre les hérétiques la vérité catholique », Augustin dit que ces pasteur « ont conservé ce qu'ils ont trouvé dans l'Église ; ils ont enseigné ce qu'ils ont appris, et ont transmis aux enfants ce qu'ils ont appris des pères ». (Contra Iulianum, 2, X). Qu'en pense Martini ? Est-ce là le devoir des pasteurs ?

Il y a quand même quelque chose de juste dans l'article de présentation du prélat : « je débute ma collaboration avec la persuasion qu'elle décevra beaucoup ». En effets l'ennui brumeux et stérile des réponses (d'ordinaire « pas de réponses ») aux lettres, fait regretter le courrier de Donna Letizia (ndt: le courrier du coeur...).

Prodi party
----------------
Plus intéressant par contre est de se demander comment et pourquoi un quotidien habituellement indifférent aux thèmes religieux, comme le Corriere, a pensé à réserver chaque mois une page entière (avec editorial en première page) à un prélat
. Chose étrange, surtout en considérant les déclarations répétées de laïcité du journal.
Et pas seulement. Après cet étalage dominical, le lendemain, lundi 29 juin, le Corriere a aussi fait une autre demie page de discussion sur les choses écrites par Martini la veille. En marge, dans un petit entrefilet de la page, ils ont par contre rapporté le très important discours fait par le Pape en conclusion de l'année pauline. Où entre autre Benoît XVI démolit la présomption des soi-disants « catholiques adultes », formule forgée par Romano Prodi pour dire qu'il se contrefichait de ce que disaient les évêques. Mais curieusement le Corriere n'a pas rapporté cette phrase du Pape sur la « foi adulte ». Certainement une erreur. Du reste, je ne crois pas que ces mots du Pape plaisent aux propriétaires-banquiers du Corriere (propriétaires « catholiques adultes ») , comme aussi le reste de son magistère. Peut-être que l'« opération Martini » n'est qu'une tentative pour continuer à en faire le "contraltare" du pape. Autrefois, on disait l'antipape. Un triste antipape bazolien-prodien (Bazoli: banquier italien, proche du centre-gauche, voir ici... http://it.wikipedia.org/... )

L'encyclique Caritas in Veritate Découverte sur Internet: l'Osservatore vaticano