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Un peu d'histoire: les encycliques sociales

Le magistère social de Léon XIII à Benoît XVI (8/7/2009)

Léon XIII



Toutes les encycliques sociales, de « Rerum novarum » en 1891, en passant par « Quadragesimo Anno » et « Pacem en terris »
La dernière encyclique montre bien la continuité du Magistère de l'Eglise.
Un dossier de la presse italienne (Agence Sir), publié sur le site d'information du diocèse de Rome.

La dernière encyclique de Benoît XVI, " Caritas in veritate ", s'appuie sur un magistère consistant qui, depuis Léon XIII, a abordé les thématiques sociales.

" Rerum novarum " (1891) est la première encyclique sociale au sens moderne. Léon XIII y affronte les thèmes du travail et du salaire, des nouvelles idéologies, de la propriété privée et du rôle de l'État, du droit d'association des travailleurs et des droits de la famille. L'encyclique a eu le mérite, entre autre, d'établir la doctrine sociale de l'Église dans ses principes fondamentaux.

" Quadragesimo Anno " de Pie XI (1931) fut écrite, comme le dit son titre, à l'occasion du 40ème anniversaire de " Rerum novarum ". Elle apporte de nombreuses nouveautés au cadre déjà tracé par Léon XIII : elle souligne comment la révolution industrielle a maintenant une dimension "plénière " puisqu'elle investit l'humanité entière, énonce et développe le principe fondamental de subsidiarité, met à jour les jugements de Léon XIII sur le travail, la propriété, l'idéologie socialiste (Pie XI avait devant lui le communisme soviétique que Léon XIII ne connaissait pas et avait assisté à la crise financière de 1929).

Le successeur de Pie XI, Pie XII, tout en ayant écrit des encycliques sociale n'est pas intervenu souvent sur des questions sociales dans ses messages radio. Il aborde les thèmes de la collaboration internationale et de la paix pendant et après la seconde guerre mondiale, il dicte les lignes d'une démocratie rénovée après les totalitarismes, en distinguant entre peuple et masse, se prononce sur la destination universelle des biens et sur les questions relatives au droit et précise les fonctions de l'État en économie.

" Pacem in terris " (1963) et " Mater et Magistra " (1961) de Jean XXIII constituent une nouvelle étape fondamentale.
Aux laïques est assigné un nouveau rôle, actif, autonome et de proposition; elles spécifient la méthodologie de la doctrine sociale de l'Église selon la méthode "voir, juger, agir " ; elles proposent la distinction entre idéologies et mouvements historiques ; elles affrontent les problèmes émergents : la socialisation, le colonialisme, le développement des peuples ; elles parlent de " bien commun universel " ; elles réclament la naissance d'une "autorité politique mondiale".

Avec le Concile Vatican II, la Constitution pastorale " Gaudium et Spes " représente le manifeste des nouveaux rapports entre l'Église et le monde dans l'optique du renouvellement pastoral du Concile : son importance pour la doctrine sociale est fondamentale puisqu'elle élabore un concept de développement en termes pleinement humanistes.

En 1967, deux ans après la conclusion de Concile, Paul VI émane " Populorum Progressio ". La clé de voûte pour quider le développement de la planète devient la globalité (mondialisation) : les initiatives individuelles ne suffisent plus, il faut une vision d'ensemble de tous les aspects économiques, sociaux, culturels, spirituels.
" Humanae Vitae " (1968) doit elle aussi être comptée dans la liste des encycliques sociales, pas seulement pour la centralité de la vie dans les rapports humains, mais aussi parce qu'elle fut et est encore la réponse à la grande question de la croissance ddémographique et du contrôle des naissances.
En 1971, 80 ans après "Rerum Novarum ", arrive l'encyclique " Octogesima adveniens ". Elle traite de questions nouvelles comme les communications sociales, le rôle de la femme, la dégradation écologique, l'urbanesime, les discriminations. On y condamne les fermetures particularistes comme le nationalisme et le non-accueil des immigrés ; on y parle d'utopies et d'idéologies.

" Laborem exercens " (1981) de Jean Paul II parle du travail humain entendu comme la clé fondamentale de la question sociale, affronte le rapport entre famille et travail et introduit des distinctions conceptuelles entre travail subjectif et objectif, donneur de travail direct et indirect.

" Sollicitudo rei socialis " (1987) vient commémorer le vingtième anniversaire de " Populorum Progressio ". Elle est envahie par un sentiment de défaite devant la faillite des espoirs d'il y a 20 ans : la différence entre riches et pauvres a augmenté et le cadre est devenu plus complexe. Il y a désormais un sous-développements aussi dans les Pays superdéveloppé, comme il existent dans les Pays pauvres plein de richesses oligarchique qui suscitent le scandale. L'encyclique élabore la catégorie théologique de " structures de péché " et établit avec une grande clarté ce qu'est la doctrine sociale de l'Église.

Enfin, " Centesimus Annus " (1991) et " Evangelium Vitae " (1995) remontent aux années 90.
Après l'écroulement des régimes communistes en 1989, " Centesimun Annus " pose au centre de la question sociale le problème de Dieu et demande un engagement de tous pour un nouveau modèle de développement fondé sur la dignité transcendante de la personne humaine. Le Pape y affronte les thèmes de la démocratie relativista en Occident, de la crise de l'État d'assistance, de la culture de la nation, du développement de la societé civile, du consumérisme et de la nécessité de styles de vie nouveaux, des nouvelles formes d'aliénation et d'éloignement de Dieu. Elle considère le profit comme un symptôme valide du bien-être de l'entreprise mais pas le seul, demande qu'on lutte pour une vraie écologie humaine, à commencer par la famille, désire que l'homme ne soit pas écrasé entre le marché et l'État, soutient que la plus grande ressource pour l'homme est l'homme lui-même.

8 Juillet 2009

Encyclique: la difficile gestation L'Encyclique fait parler