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Le ministère sacerdotal

à travers la figure du Saint Curé d'Ars. Catéchèse du 24 juin (25/6/2009)



Maison diocésaine saint Vaast

Arras

Le Saint-Père tient absolument à recadrer le ministère du prêtre, à le recentrer sur l'essentiel, c'est-à-dire le Christ, et pas uniquement l'activisme qui a tendance à transformer les prêtres en de simples travailleurs sociaux.
C'est l'enjeu fondamental de cette année sacerdotale, et la condition, peut-être, pour que l'Eglise ne disparaisse pas en Occident, sous sa forme actuelle.
Sans écarter cette dimension de service et pour bien marquer que l'Eglise n'est pas sourde aux préoccupations du monde dans lequel nous vivons, il est primordial, en effet, de conserver présente chez les prêtres la conscience de la grâce extraordinaire que le ministère ordonné représente pour celui qui l’a reçu, pour l’Eglise et pour le monde.
Et il précise, se citant lui-même:
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Souvent, que ce soit dans les milieux théologiques, ou bien dans la pratique pastorale et de formation concrète du clergé, s'affrontent, et parfois s'opposent, deux conceptions différentes du sacerdoce. Je remarquais à ce propos il y a quelques années qu'il existe « d'une part, une conception socio-fonctionnelle qui définit l'essence du sacerdoce avec le concept de "service" : le service à la communauté, dans l'exercice d'une fonction... D'autre part, il y a la conception sacramentelle-ontologique, qui naturellement ne nie pas le caractère de service du sacerdoce, mais le voit cependant ancré à l'être du ministre et qui considère que cet être est déterminé par un don accordé par le Seigneur à travers la médiation de l'Eglise, dont le nom est sacrement »
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Le Curé d'Ars, qui a vécu au XIXème siècle dans un milieu rural et dans un contexte en apparence bien différent de celui de notre monde globalisé, s'identifiait totalement à son ministère, et c'est pourquoi il est l'exemple choisi pour exhorter les prêtres d'aujourd'hui à la sainteté.
Lui qui répétait souvent avec les larmes aux yeux : « Comme il est effrayant d'être prêtre ! ». Et il ajoutait : « Comme c'est triste un prêtre qui célèbre la Messe comme un fait ordinaire ! Combien s'égare un prêtre qui n'a pas de vie intérieure ! ».

C'est l'objet de la très belle catéchèse du 24 juin.

Extrait

Vendredi dernier, 19 juin, solennité du Sacré-Cœur de Jésus et journée traditionnellement consacrée à la prière et à la sanctification des prêtres, j'ai eu la joie d'inaugurer l'Année sacerdotale, décidée à l'occasion du cent-cinquantième anniversaire de la « naissance au ciel » du curé d'Ars, saint Jean Baptiste Marie Vianney. Et en entrant dans la basilique vaticane pour la célébration des vêpres, presque comme premier geste symbolique, je me suis arrêté dans la chapelle du Chœur pour vénérer la relique de ce saint pasteur d'âmes : son cœur.
Pourquoi une Année sacerdotale ? Pourquoi précisément en souvenir du saint curé d'Ars, qui n'a apparemment rien accompli d'extraordinaire ?
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Les conditions historiques et sociales dans lesquelles se trouva le curé d'Ars ont indéniablement changé et il est juste de se demander comment les prêtres peuvent l'imiter dans l'identification avec leur propre ministère dans les sociétés actuelles mondialisées.
Dans un monde où la vision commune de la vie comprend toujours moins le sacré, à la place duquel « l'aspect fonctionnel » devient l'unique catégorie décisive, la conception catholique du sacerdoce pourrait risquer de perdre son caractère naturel, parfois même à l'intérieur de la conscience ecclésiale.
Souvent, que ce soit dans les milieux théologiques, ou bien dans la pratique pastorale et de formation concrète du clergé, s'affrontent, et parfois s'opposent, deux conceptions différentes du sacerdoce. Je remarquais à ce propos il y a quelques années qu'il existe « d'une part, une conception socio-fonctionnelle qui définit l'essence du sacerdoce avec le concept de "service" : le service à la communauté, dans l'exercice d'une fonction... D'autre part, il y a la conception sacramentelle-ontologique, qui naturellement ne nie pas le caractère de service du sacerdoce, mais le voit cependant ancré à l'être du ministre et qui considère que cet être est déterminé par un don accordé par le Seigneur à travers la médiation de l'Eglise, dont le nom est sacrement » (J. Ratzinger, Ministero e vita del Sacerdote, in Elementi di Teologia fondamentale. Saggio su fede e ministero, Brescia 2005, p. 165). Le glissement terminologique du mot « sacerdoce » à ceux de « service, ministère, charge », est également un signe de cette conception différente. Ensuite, à la première, la conception ontologique-sacramentelle, est lié le primat de l'Eucharistie, dans le binôme «sacerdoce-sacrifice», alors qu'à la deuxième correspondrait le primat de la parole et du service de l'annonce.
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Alter Christus, le prêtre est profondément uni au Verbe du Père, qui en s'incarnant a pris la forme d'un serviteur, est devenu serviteur (cf. Ph 2, 5-11). Le prêtre est le serviteur du Christ, au sens que son existence, configurée à Lui de manière ontologique, assume un caractère essentiellement relationnel : il est en Christ, pour le Christ et avec le Christ au service des hommes. Précisément parce qu'il appartient au Christ, le prêtre est radicalement au service des hommes : il est ministre de leur salut, de leur bonheur, de leur libération authentique, mûrissant, dans cette assomption progressive de la volonté du Christ, dans la prière, dans le « cœur à cœur » avec Lui. Telle est alors la condition inaliénable de toute annonce, qui comporte la participation à l'offrande sacramentelle de l'Eucharistie et la docile obéissance à l'Eglise.

Le saint curé d'Ars répétait souvent avec les larmes aux yeux : « Comme il est effrayant d'être prêtre ! ». Et il ajoutait : « Comme c'est triste un prêtre qui célèbre la Messe comme un fait ordinaire ! Combien s'égare un prêtre qui n'a pas de vie intérieure ! ». Puisse l'Année sacerdotale conduire tous les prêtres à s'identifier totalement avec Jésus crucifié et ressuscité, pour que, à l'imitation de saint Jean Baptiste, ils soient prêts à « diminuer » pour qu'Il grandisse ; pour qu'en suivant l'exemple du curé d'Ars, ils ressentent de manière constante et profonde la responsabilité de leur mission, qui est le signe et la présence de la miséricorde infinie de Dieu.

Résumé de la catéchèse en français, par le Saint-Père
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Vendredi dernier, en la solennité du Sacré-Cœur de Jésus, j’ai eu la joie d’inaugurer l’Année Sacerdotale, décidée à l’occasion du cent cinquantième anniversaire de la « naissance au ciel » du Curé d’Ars, saint Jean-Marie Vianney. Alors que se conclue l’Année consacrée à l’Apôtre Paul, modèle extraordinaire de l’évangélisateur qui a accompli de nombreux voyages pour répandre l’Evangile, cette nouvelle année jubilaire nous invite à nous tourner vers un humble curé qui a réalisé son service pastoral dans un petit village. Tous deux ont en commun une identification totale avec leur ministère et une profonde communion au Christ.

Le but de cette année sacerdotale est d’aider les prêtres à tendre vers la perfection spirituelle dont dépend surtout l’efficacité de leur ministère, à redécouvrir et à renforcer la conscience de la grâce extraordinaire que le ministère ordonné représente pour celui qui l’a reçu, pour l’Eglise et pour le monde.
Profondément uni au Verbe de Dieu, qui en s’incarnant est devenu serviteur, le prêtre, lui appartient. Pour cette raison, il est aussi au service des hommes. Il est ministre de leur salut, de leur bonheur, de leur authentique libération, en accueillant en lui-même la volonté du Christ, dans la prière et dans le « cœur à cœur » avec lui.

Source: http://zenit.org/article-21387?l=french
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L'homme ne doit pas se substituer à Dieu Vêpres conclusives de l'année Pauline