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Les chrétiens de Terre Sainte

L'appel au secours de Mgr Twad Foual, patriarche latin de Jérusalem... et le jugement du Père Scalese (20/9/2009)

Par une prudence nécessaire, je vais faire comme avait dit le secrétaire du Saint-Père après la "leçon de Ratisbonne " du 11 septembre 2006: selon lui "Le pape a fait une conférence parmi ses pairs en disant : si je cite quelqu’un cela ne veut pas dire que je suis d’accord avec la citation"!.
Le Saint-Père était évidemment sincère! Ce qui ne l'a pas empêché d'être massacré par les medias comme l'on sait.

Moi aussi, donc, "je cite quelqu'un".
Quelqu'un (le Père Scalese) qui a eu un grand courage, en écrivant son dernier "post", où il commente, sans s'embarasser de la rhétorique habituelle lorsqu'on parle du Moyen-Orient, les propos tenus le 8 septembre dernier par Mgr Fouad Twal, le patriarche latin de Jérusalem, une figure chaleureuse, devenue familière à ceux qui ont suivi au jour le jour le voyage du saint-Père en Terre Sainte.
Mgr Twal "s'exprimait lors d'une réunion organisée à Londres, le 8 septembre dernier, par l'association internationale Aide à l'Eglise en détresse, dans la cathédrale de Westminster".
Les propos de Mgr Twal, dénonçant la situation dramatique des chrétiens en terre Sainte, ont été rapportés par Zenit, mais ont été largement passés sous silence ailleurs (quand la plupart des autres articles de Zenit sont copieusement pillés).
Il faut lire ce texte, intitulé Les chrétiens de Terre Sainte toujours victimes de l’oppression, et sous-titré : « Sans l’aide extérieure, l’avenir de l’Eglise est menacée ».

Cette voix est étouffée, mais elle doit être entendue, et relayée.

Zenit
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Le patriarche reconnaît que jusqu'à présent le pèlerinage de Benoît XVI en Terre Sainte, en mai dernier, n'a pas conduit à une diminution des actes d'oppression contre les minorités et que « la discrimination, toujours présente en Israël, menace aussi bien les chrétiens que les musulmans ».

« Entre les restrictions auxquelles ils sont soumis dans leurs déplacements, le manque de considération concernant leur habitat, les impôts et la violation des droits de résidence dont ils font l'objet, les chrétiens palestiniens ne savent plus où donner de la tête ».

Mgr Twal condamne en particulier le mur érigé par Israël autour de la West Bank, affirmant qu'en plus d'entraver la liberté de mouvement, « ce mur a enfermé beaucoup de palestiniens dans des zones-ghetto où l'accès au travail, à l'assistance médicale, à l'instruction et autres services de base sont gravement compromis .. »
.........
« Si en 61 ans (ndt: fondation d'Israël: 1948) nous n'avons pas réussi à obtenir la paix, cela veut dire que les méthodes que nous avons utilisées n'étaient pas les bonnes », a-t-il commenté en parlant de la nécessité d'aboutir à une solution définitive dans la région.
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Le Père Scalese analyse donc sans prendre de gants les propos du patriarche.
Il ne m'en voudra pas si je m'approprie la phrase de "don Giorgio" citée ci-dessus...

Le billet du père Scalese

Qu'en est-il des chrétiens en Terre Sainte?
http://querculanus.blogspot.com/...
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(...)
Mgr Twal a finalement fait une amère réflexion que tout le monde ferait bien de faire avec lui:

"Si en 61 ans, nous avons échoué à réaliser la paix, cela signifie que les méthodes utilisées n'étaient pas les bonnes".

Je pense vraiment que le patriarche a raison: les méthodes utilisées jusqu'ici - pas seulement par les pauvres chrétiens en Terre Sainte, mais par toute l'Église et par la fantomatique «communauté internationale» - sont erronées.
Qu'est ce que cela signifie?
Cela signifie que nous devons changer de politique envers Israël. On ne peut pas continuer à suivre «una politica di formale “equidistanza”», qui revient en fait à l'appui inconditionnel à Israël contre les Palestiniens. On ne peut pas continuer à réaffirmer le «droit sacré d'Israël à exister» et le (non moins sacro-saint) "droit des Palestiniens à avoir leur propre Etat."
Ce sont des bla-bla. Il est temps de prendre une position claire en faveur de l'opprimé contre l'oppresseur. Egalement parce qu'Israël profite de la timidité de l'Eglise et de la communauté internationale (qu'elle soumet au chantage avec l'arme de l'antisémitisme) pour jouer sur les deux tableaux.

Personnellement, je suis convaincu que si tout le monde avait un peu plus de courage », Israël ne pourrait pas se permettre de faire ce qu'il fait.
Mais - soutiennent les pusillanimes - Israël est une puissance nucléaire, elle pourrait nous détruire tous en un clin d'œil.
Selon moi, c'est seulement un géant aux pieds d'argile. Quand j'étais jeune, il y avait l'Union soviétique, une superpuissance qui semblait invincible, qui terrorisait les populations avec ses armes. A Rome, nous nous attendions d'un jour à l'autre à ce que les Cosaques campent sur la Place Saint Pierre. Nous les attendons toujours. Où est passée, entre-temps, l'Union soviétique? Elle a fini dans le néant, du jour au lendemain.
Tôt ou tard, si Israël poursuit sa politique (xxxx), elle finira pareil, et ses habitants s'enfuiront un par un vers l'étranger, où ils ont une seconde nationalité.

Le meilleur de l'histoire, c'est qu'alors, tout le monde s'en lavera les mains, et la seule sur qui tout le blâme retombera sera, comme d'habitude, l'Eglise catholique, qu'on accusera d'avoir soutenu le régime israélien.
Combien pariez-vous?
(ndt: je ne parie rien, malgré tout, presque sûre que je ne serai plus là pour voir... mais sait-on jamais?)

Le "Pape vert" selon le cardinal Bagnasco Angelus du 20 septembre