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Le cardinal Bagnasco chez les Rabbins

le 22 septembre dernier. Traduction du communiqué sur le site de l'Eglise italienne (24/9/2009)


Je reproduis ce texte (traduit par moi), publié sur le site de l'Eglise d'Italie.

Le Rabbin Laras est à la tête des rabbins italiens.
Le Rabbin De Signi est le grand Rabbin de Rome.
Extraits de leur contexte, certains passages peuvent surprendre... Mais si on lit l'ensemble de l'article, on peut aussi penser qu'il s'agit d'une démarche de courtoisie convenue, de diplomatie - bref, de bon voisinage - et surtout de prudence, propre à ce genre de rencontre, et sans signification particulière. Sans oublier le contexte de "tension" actuelle, et la visite prévue en novembre du pape à la synagoque de Rome.

Rappelons que la célébration de la journée du judaïsme du 17 janvier 2009 avait été boycottée par les rabbins eux-mêmes, déjà très remontés - même si divisés - contre le Saint-Père (une semaine avant que n'éclate l'affaire Willianson!!), comme on en jugera en relisant cet article: Les rabbins d'Italie contre le Pape benoit-et-moi.fr/2009-I.. (on y retrouve le Rabbin di Segni, soufflant cette fois... le chaud)


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Le 22 Septembre, dans la période de pénitence initiée avec Rosh Ha-Shana, le cardinal Angelo Bagnasco, président de la Conférence Episcopale Italienne, a rencontré les rabbins Giuseppe Laras, président de l'Assemblée rabbinique d'Italie, et Riccardo Di Segni, Grand Rabbin de la Communauté juive de Rome. Le cardinal a voulu leur transmettre ses meilleurs voeux pour le début de l'année juive, les priant de les étendre à tous les Juifs italiens.

Au cours de la rencontre, le Cardinal a réaffirmé son respect personnel et celui des Evêques de la Conférence épiscopale envers la communauté juive italienne.
Le cardinal a aussi compris les réactions d'inquiètudes soulevées par rapport à certaines expressions des textes liturgiques, et il a réitéré ce que le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat, avait exprimé clairement dans sa lettre au grand rabbin d'Israël sur les intentions du Saint-Père après la publication du "Oremus et pro Iudaeis".

Il n'y a, dans les termes les plus forts, aucun changement dans l'attitude que Église catholique développe à l'égard des Juifs, en particulier depuis le Concile Vatican II. À cet égard, la Conférence épiscopale Italienne réaffirme qu'il n'est pas dans l'intention de l'Eglise catholique d'oeuvrer effectivement à la conversion des Juifs.
Le cardinal a exprimé sa préoccupation au sujet des foyers d'antisémitisme et d'anti-judaïsme qui, de temps à autre, continuent d'apparaître, en soulignant la nécessité d'une surveillance attentive, et il espère que les liens déjà étroits entre les deux parties vont se reserrer encore plus. Avec la croissance de l'amitié et du respect mutuel, il sera plus facile d'extirper les éléments qui peuvent favoriser la lutte contre les attitudes antisémites.

Sur la base des clarifications amenées par la rencontre, il a été convenu d'un commun accord de reprendre la célébration conjointe de la Journée de débat judéo-chrétien du 17 Janvier, qui cette année n'a vu la participation des Juifs. Et on a réaffirmé la conviction commune que la reprise de cette célébration pourra aider la compréhension mutuelle et rendre la collaboration plus fructueuse pour la croissance de l'amour envers Dieu et le prochain.

Le chemin accompli dans les dernières décennies a été extraordinaire et rempli de fruits pour tous. Dans cet horizon, donc, la réflexion se poursuivra sur le Décalogue, comme Benoît XVI l'avait demandé à la synagogue de Cologne. L'année prochaine, on reprendra le quatrième commandement, selon la numérotation juive "Rappelez-vous le jour du sabbat pour le sanctifier".

Après la rencontre, les deux parties ont demandé que soient favorisée par tous les moyens, tant au niveau national qu'institutionnel, l'occasion de se rencontrer: la foi dans le Dieu des Pères, reçue comme un don, rend les fidèles chrétiens et juifs responsables pour construire une société fondée sur le respect de l'Enseignement de Dieu

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