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Melloni dans la Stampa

"Benoît XVI ne voit pas des gens, il voit des perpectives"
La Stampa, 27/9/2009
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- Alberto Melloni, historien du christianisme, depuis Prague, quel message le Pape lance-t'il à la politique?
«Benoît XVI est alarmé à cause d'une lecture idéologique de la réalité. C'est pourquoi il a rouvert la question, depuis longtemps démodée, des racines chrétiennes de l'Europe. Pourtant, il s'agit d'une bataille symbolique déjà livrée et perdue par Wojtyla, qui ne réclama dans la Constitution européenne aucun article pour la défense de la famille et le caractère sacré de la vie. En fait, Jean-Paul II s'est limité à une référence anodine à l'origine chrétienne, devenue judéo-chrétienne, se terminant avec Fini (*) avant de faire complètement naufrage. Aujourd'hui, Ratzinger y revient, par habitude "

- Et la rencontre avec Berlusconi?
"Le pape est un théologien, il suit de façon rigide sa ligne de pensée. Il condamne le divorce parce qu'il désoriente les enfants [ce n'est évidemment pas la seule raison pour laquelle le Pape condamne le divorce], et pourtant, dans l'épiscopat, il y en a qui se soucient de prêcher l'Évangile aux enfants des familles élargies. Quand Benoît XVI parle à un homme politique comme Berlusconi, il ne faut pas oublier que Ratzinger en est resté à une analyse théologique. De la situation italienne, Ratzinger a une vision très limités, il ne personnalise pas le nœud-Italie. Il voit intellectuellement un scénario dans lequel s'agitent des cultures, des tensions. Il ne voit pas des gens, mais des perspectives.

- Quel en est l'effet sur la situation italienne?
«Ceux qui considérent le pontificat comme la goutte qui fera chuter la Berlusconie se trompent.
Benoît XVI reste sur un plan différent, par rapport à la politique. Il utilise un registre qui ne suit pas le langage de la politique. Il parle la langue des "ismes" (athéisme, fondamentalisme, arrivisme, cléricalisme). De la conversation avec Berlusconi, il voit le côté fonctionnel et le contour formel. Son raisonnement est simple: "Berlusconi est le président du Conseil, il écoute nos sollicitations, il n'y a donc aucune raison de ne pas le traiter correctement". Pour le reste, ce sont des problèmes doctrinaux."

- Quels sont les objectifs de Benoît XVI?
« Défendre les principes non-négociables: la famille, la liberté d'enseignement, l'inviolabilité de la vie humaine de son début jusqu'à sa fin naturelle. Benoît XVI a clos en Italie l'ère Wojtyla, celle de la politique [Melloni utilise le mot italien "politicismo"!!: au vu du langage abscons et pédant qui est le sien, il semble comme le dit le Père Scalese, que ce soit lui qui ait coupé les liens avec la réalité!] celle du Plénipotentiaire Ruini [ndt: je crois que Ruini est une des bêtes noires de Melloni]. Pour le gouvernement, Ratzinger est un client [??] complexe, parce que c'est un négociateur qui n'en finit jamais dans ses exigences. Si on lui accorde le testament biologique (*), la semaine prochaine il posera la question de l'avortement, puis du divorce ou de l'insémination artificielle. Il ramène tout à son schéma foi-raison, et donc, il ne s'arrête pas par commodité ou opportunité. "

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