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Indignation à sens unique

Sur l'affaire Polanski-Mitterrand, et l'Eglise mise en accusation à propos des prêtres pédophiles, l'opinion du Père Scalese: une bouffée d'air pur attendue... (10/10/2009)

Indignation à sens unique, ou "Deux poids deux mesures", c'est ce que disait aussi Don Dom, sur son blog le Suisse Romain (Lu ailleurs, 5 octobre)
Sur le même sujet: L'enseignement du mépris (Michel de Jaeghere).

A part les récentes affaires Polanski et Mitterrand, il faut aussi relire sur ce sujet l'article de la "méchante" du Guardian, ainsi que l'a appelée une lectrice. (Trash > The Guardian)

L'article du Père Scales: http://querculanus.blogspot.com/....

Ma traduction:

Indignazione a senso unico
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Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.
Durant toutes ces années, on nous a pris la tête avec les prêtres pédophiles.
Il étaient tous là, à déchirer leurs vêtements, à cause du comportement immoral des membres du clergé: "tolérance zéro", tel était le slogan répété à l'infini; "Les coupables doivent être traduits en justice», a t'on répété à maintes reprises: «Non seulement ceux qui ont commis de tels crimes se sont rendus coupables, mais aussi l'Eglise qui les a couverts », et ainsi de suite... .

En fin de compte, nous avons dû nous adapter: l'Eglise a dû adopter une ligne plus dure contre les prêtres qui ont commis des crimes de pédophilie et a dû indemniser les victimes de ces crimes. La nouvelle de la rencontre des évêques d'Irlande avec plusieurs victimes d'abus date d'hier (ici).
Je suis d'accord avec tout cela, il est juste - je dirais même que c'est un devoir - que l'Église présente des excuses pour ces crimes odieux et l'indemnisation des victimes, il est juste que ceux qui ont des tort paient.

Même s'il existe deux points qui m'ont laissé un tantinet perplexe.

Primo, pourquoi tant de scandale de la part d'une société complètement laïcisée, qui a fait de la liberté sexuelle son étandard?
Secundo: pourquoi, dans une société qui insiste tellement sur la valeur réhabilitative de la peine, n'y a t'il aucune possibilité de rachat pour les prêtres pédophiles?

Mais bon: abstraction faite de cela, il est juste que dans certains cas, nous agissions avec une extrême rigueur.

Il arrive pourtant parfois de rencontrer des nouvelles qui non seulement sont surprenantes, mais éveillent les pires soupçons.
Ces jours-ci, nous avons reçu la nouvelle de l'arrestation en Suisse du réalisateur Roman Polanski, coupable du viol d'une fille mineure dans le lointain 1978, qu'il a avoué.
Eh bien, qu'est-il arrivé?
Non seulement ses amis ont été outrés mais le ministre français de la Culture en personne, Frédéric Mitterrand, a exprimé son "étonnement" et ses "regrets" pour ce qui est arrivé. De plus, j'apprends que le susdit ministre, lui-même ex réalisateur (ndt: il n'a pas laissé beaucoup de traces dans les annales du VIIe art, sinon comme propriétaire-exploitant d'un cinéma dans le quartier latin des années 68, dont je préfère oublier la spécialité), dans son autobiographie La Mauvaise Vie, a admis franchement avoir pratiqué le tourisme sexuel en Thaïlande, où il aimait «payer des garçons pour le sexe" .

A ce stade, une seule conclusion est possible: la campagne moralisatrice contre les abus sexuels du clergé n'est qu'une comédie.

Attention, il ne s'agit pas de nier la réalité - dans la plupart des cas - des crimes qui leur sont imputés. Le problème est que la chasteté des prêtres ou la violence subie par les personnes innocentes importent peu à ces messieurs; la seule chose qui les motive est d'attaquer l'Eglise. S'ils se souciaient vraiment des victimes d'abus, ils se scandaliseraient à chaque fois que ces crimes sont commis, quel que soit leur auteur. Au lieu de cela, semble t-il, la chose ne les intéresse que quand il s'agit d'un prêtre. S'il y a parmi eux des pasteurs protestants, des rabbins ou des enseignants, ils n'en parlent pas. S'il y a des metteurs en scène, des hommes de spectacle, au contraire, ils sont exaltés: soit ils deviennent ministres, s'ils sont encore en vie (Frédéric Mitterrand), ou bien ils deviennent des héros, s'ils sont morts (Michael Jackson).

De tout cela, il est plus qu'évident que nous sommes confrontés à une campagne délibérément orchestré pour frapper l'Eglise catholique.
Pourquoi?
Eh bien, il pourrait s'agir d'une forme générique d'anticléricalisme, qui vise la destruction de l'Eglise; ou bien ce pourrait être une vraie «punition» de l'Eglise, pour avoir fait ce qu'elle ne devrait pas faire. Pourquoi sont-ce les pays anglo-saxons qui ont lancé les attaques les plus violentes contre le clergé catholique? Les prêtres des autres pays seraient-ils plus vertueux de leurs collègues anglo-saxons? Y aurait-il une raison cachée? Serait-ce que certaines puissances occultes avaient remarqué que l'église devenait trop critique vis-à-vis de certaines politiques et qu'il convenait donc de lui donner une leçon?

Mais apparemment, la leçon n'a pas été apprise pour le moment. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais à ce synode, dont, bien sûr on ne parle pas, il se dit des choses intéressantes.
Avant tout, l'homélie de Benoît XVI pour l'ouverture du Synode:

" (..) il est toutefois indiscutable que le soi-disant "premier" monde a parfois exporté et continue d'exporter des déchets spirituels toxiques qui contaminent les populations des autres continents, parmi lesquels justement les populations africaines. C'est dans ce sens que le colonialisme, qui a pris fin au plan politique, n'est jamais tout à fait terminé (4 Octobre 2009).

Et puis l'intervention, l'autre jour, de l'archevêque de Johannesburg, Buti Joseph Tlhagale:

"Les cultures d'Afrique souffrent de la forte pression du libéralisme, du sécularisme et des lobbies qui ont occupé l'ONU. L'Afrique est confrontée à une deuxième vague de colonisation, à la fois sournoise et sans scrupules (8 Octobre 2009).

Eh bien, je sens qu'on commence à aborder des sujets interdits ... J'ai le sentiment que nous devrions nous préparer à quelque autre campagne moralisatrice ...
Cette Église, apparemment, ne veut vraiment pas comprendre ...

L'étreinte du Pape à Dario François Fillon chez le Pape