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Sept pianos anciens pour le Pape

Le concert de Samedi. Bel article de Radio Vatican (italien) et premières images. (18/10/2009)

Voir ici: Le Pape pianiste visite un musée du piano

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Très bel article en trois parties sur le site de Radio Vatican en italien.
D'abord, quelques-uns des mots que le saint-Père a prononcés à l'issue du concert (le texte complet n'est pas encore publié).
Ensuite, une interviewe de l'homme qui a rendu le concert possible, Franco Scala, directeur de l'Académie de musique d'Immola, musicien, et collectionneur passionné.
Entre parenthèses, on comprend pourquoi il devait s'agir d'un concert privé. Les sons des pianos d'époque étaient conçus pour être joués dans un salon, devant une assemblée raffinée et cultivée d'une douzaine de personnes (nostalgie pour un autre monde...), et non dans une salle de 7000 personnes. Ce qui s'est pourtant passé hier, par la délicatesse du Saint-Père, qui s'est sans doute lui-même privé d'un plaisir unique.

Enfin l'interviewe de Jin Ju, la jeune pianiste chinoise qui a interprété les morceaux: un extraordinaire témoignage de foi...

"La musique peut devenir une prière" a dit le pape ce soir, lors du concert au Vatican
http://www.oecumene.radiovaticana.org/...

"La grande musique détend l'esprit, suscite des émotions profondes et invite presque naturellement à élever l'esprit et le cœur vers Dieu dans toutes les situations, aussi bien joyeuses que tristes, de l'existence humaine. La musique peut devenir une prière".

Tels sont les mots du Pape, ce soir, lors du concert offert dans la salle Paul VI par l'Académie de piano d'Imola, 20 ans après sa fondation.
L'événement qui a vu aussi la présence des Pères synodaux, a retracé l'évolution du piano, à travers les notes de sept instruments d'époque. Sur scène, la pianiste d'origine chinoise Jin Ju, 33 ans, talent international.
Enthousiasmé par l'anniversaire, et par la présence du Pape, le directeur de l'Académie, Maestro Franco Scala présente le concert au micro de Radio Vatican.

R. C'est un parcours de foi vers la musique, car avec sept instruments on retrace toute l'histoire du piano: depuis 1750 environ, quand il est né, jusqu'en 1900. Un parcours de foi aussi pour ceux qui écoutent; un moment pour réfléchir, pour dire "Regardez, il y a encore un passé à découvrir, nous ne devons pas toujours penser à l'avenir de manière frénétique."

Q. Eh bien, ces instruments ne sont qu'une petite partie d'une collection de 120 pièces, qui font partie de la collection de l'Académie d'enseignement supérieur d'Imola, que vous dirigez ...
R. Ces instruments je les ai rassemblés durant 30 ans, parce que j'ai enseigné pendant 30 ans au conservatoire. J'ai pensé qu'un pianiste ne pouvait pas ne pas connaître leur histoire. Chaque piano a une histoire, une histoire incroyable.

Q. Il y en a que vous aimez de façon spéciale?
R. c'est un Graf, l'instrument de prédilection de Beethoven. Il en avait un, cadeau de Graf. Et dire qu'un tel instrument, pour l'entendre, il mettait un morceau de bois entre ses dents et l'appuyait sur l'instrument pour en sentir les vibrations. C'est incroyable, c'est émouvant.

Q. Donc, un hommage au pape pianiste, un hommage au pape amoureux des classiques viennois ...
R. Au Pape qui connaît le piano, qui aime le piano. Mon plus grand souhait aurait été qu'il s'assoie au piano pour l'essayer.

Q. Quel est l'intérêt pour le public d'aujourd'hui d'entendre ces sons, de revoir ces instruments?
R. Revisiter un peu l'histoire de la musique, l'histoire de l'homme. Nous pensons que le piano moderne peut exprimer l'état d'esprit du musicien qui a écrit ces choses. Mais, avoir la patience de dire "ceci est ce qu'entendait Beethoven, c'est ce qu'entendait Mozart" est vraiment fascinant, au-delà de la musique écoutée.

Q. Aujourd'hui, les sons des pianos sont la recherche de la perfection, mais sont aussi un peu standardisés, non? C'est une perte pour l'auditeur d'aujourd'hui?
R. Absolument, nous sommes habitués au bruit, plus qu'à toute autre chose, à une puissance de son capable de remplir une salle de 7000 places. Ces pianos ont été créés à l'échelle humaine, c'est-à-dire pour les salons. Il y avait tout au plus 10, 15 personnes qui écoutaient le musicien qui fournissait le thème à la maîtresse de maison, improvisait et rendait un hommage. Humainement parlant, c'était autre monde: il y avait aussi la patience d'écouter. Aujourd'hui, le public a du mal. Et puis ils avaient un sens esthétique de la beauté, qui, malheureusement, est en voie de disparition.
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Elle a commencé à étudier à l'âge de 4 ans et pour elle, la musique est aussi un outil pour détecter la présence de Dieu. Ainsi parle d'elle-même la protagoniste du concert de ce soir, la Chinoise Jin Ju, qui raconte au micro de Radio Vatican, l'émotion de cet instant:

R. Je suis très honorée et aussi pleine de joie et de bonheur. Pensez que j'ai commencé à étudier le piano sans piano: notre famille n'avait pas d'argent, j'ai toujours étudié sur le piano d'autres gens, et ma maman m'a enseigné sur la table. Aujourd'hui, il y a 7 pianos sur scène pour notre Pape et c'est quelque chose de vraiment émouvant.

Q. Le Pape a maintes fois dit que pour lui la musique est un compagnon de voyage. Pour vous, que représente-t'elle?
R. Je suis entièrement d'accord avec les paroles de notre Pape. La musique est mon salut, ma force ou devrions-nous dire que le Seigneur m'a trouvé à travers la musique parce que quand j'avais 16 ans j'ai joué un concert très important en Chine et je me rappelle qu'au second mouvement, si serein, j'ai levé les yeux vers le ciel et j'ai vu plein d'étoiles, un ciel ouvert et serein, et j'ai pensé: "Bien sûr, il doit y avoir Dieu."

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