Actualités Images La voix du Pape Visiteurs Livres Sites reliés Lu ailleurs Index Recherche
Page d'accueil Actualités

Actualités


Pie XII vénérable Noël Statistiques du site Le Pape et les artistes Retour des anglicans République tchèque Un an déjà Le blog du P. Scalese Navigation Dernières entrées

Retour des anglicans: Sandro Magister

Il reproduit ce qu'il appelle "deux commentaires d'auteur". Et notament, sur la prophétie du cardinal Newman (22/10/2009)

Le Cardinal Newman et les prêtres mariés. Deux commentaires d'auteurs
http://magister.blogautore.espresso.repubblica.it/


Sur l'entrée annoncé de Communautés anglicanes dans l'Eglise catholique, deux commentaires significatifs nous sont parvenus: l'un par les soutiens fidèles de la canonisation du cardinal Newman, et l'autre par un éminent spécialiste de liturgie, le professeur Cesare Alzati.
**************

1. De Londres, le Frère Lewis Berry, de l'Oratoire de saint Philippe Néri, nous signale que déjà en 1876, John Henry Newman converti au catholicisme, avait étudié un plan pour créer une sorte d'église anglicane "uniate", similaire à celles de rite oriental unies à Rome.
Le plan avait le soutien du Cardinal Manning, qui était alors archevêque de Westminster.
Très vite, le plan fut abandonné.
Mais Newman se disait convaincu quil pourrait devenir précieux dans l'avenir.
Et le «bon moment», il le voyait coïncider avec le défi croissant du sécularisme, qui porterait un coup à la Communion anglicane et donc encouragerait les plus fervents parmi ses membres à se réfugier dans l'Eglise catholique, beaucoup plus solide dans la préservation de l'intégrité de la foi et dans la résistance aux défis.

En fait, c'est précisément ce qui est en train de se passer. Avec la Communion anglicane dévastée par les dérives radicales et laïques, et avec un nombre croissant de ses communautés qui frappent à la porte de l'Église catholique.

Le texte se trouve sur le site qui soutient la cause de canonisation du cardinal Newman "Benedict XVI and Anglican Converts: Newman’s Perspective" (ndr: je vais essayer de le traduire...)


2. Le deuxième commentaire nous est confiée par le Professeur Cesare Alzati, Ordinaire d'Histoire du christianisme, depuis 25 ans professeur d'histoire de la liturgie à l'Université de Pise et auteur d'un récent chef-d'œuvre "Le lectionnaire de l'Eglise ambrosienne », publié par la Libreria Editrice Vaticana.

Dans sa note, le professeur Alzati aborde, entre autres, une question qui est réapparue ces jours derniers: celle de la réintégration dans le ministère - dans le sillage des ministres anglicans, avec femme et enfants qui deviendraient prêtres dans l'Eglise catholique - de prêtres catholiques également réduits à l'état laïc parce que mariés.

Alzati exclut définitivement la chose. Et il explique pourquoi.
Voici son commentaire complet.

*****

Le Pape Benoît XVI, dans un énième geste courageux, se prépare à accueillir dans la communion de l'Église de Rome des ecclésiastiques et des fidèles anglicans qui souhaitent confirmer leur adhésion à l'Église une et sainte, professant avec elle - selon les enseignements des pères oxoniens - "quod semper quod ubique, quod ab omnibus" (toujours, partout et par tous), sans pour autant abandonner l'héritage de piété et de sainteté à eux transmis par l'Église d'Angleterre dans sa tradition séculaire, ancrée dans un patrimoine bien antérieur au schisme.

Je considère qu'à partir de cet acte solennel, destiné à assumer une place d'une importance fondamentale dans l'histoire des Eglises chrétiennes, il y a avant tout une contribution extraordinaire à la préservation de la tradition même de l'Église d'Angleterre, dans sa forme la plus vitale et lumineuse, qui dans les siècles passés a irradié à travers le monde entier, jusqu'à générer la Communion anglicane, et qui, au cours du XXe siècle a contribué à la croissance de la tension œcuménique entre les différentes composantes du monde chrétien.

Je pense également que cette décision représente dans le futur immédiat, non moins que dans une perspective à long terme, une contribution précieuse à la vie intellectuelle britannique, constituant un signe de respect et d'attention renouvelée envers les fondements spirituels, qui ont alimenté le passé historique de l'Angleterre et qui ont soutenu le développement de la culture et de la vie civique.

Il convient de souligner un autre aspect particulier, pas marginal, relatif au problème de l'ordination des ministres anglicans après leur entrée dans la communion catholique.

Je suis convaincu que sur la question des ordinations anglicanes, avant l'introduction du ministère des femmes, on aurait pu développer une réflexion plus approfondie de la part des catholiques, compte tenu des données historiques supplémentaires acquises à cet égard. Maintenant, le problème me semble dépassé par les événements et l'ordination prévue des Ministres accueillis dans la communion catholique assume aussi la signification de certifier la racine apostolique de leur ministère, dont beaucoup ont été amenés à douter, par la nouvelle situation dans leur Église d'origine et dans la Communion anglicane.

L'ordination prévue n'est pas non plus sans réflexions pour les milieux catholiques.

Quand, au début des années 90, les ministres, qui ont alors quitté l'Église d'Angleterre, furent insèrés dans l'Église catholique romaine du Royaume-Uni, il ne manquait pas au sein de cette communauté de prêtres qui demandaient la réintégration de ceux qui, parmi le clergé catholique avaient quitté le ministère pour se marier.

Il convient de noter que - en dehors du canon 10 d'Ancyre qui n'a eu d'écho que dans l'aire syro-Orientale - l'ensemble de toutes les Églises de Tradition apostolique, a toujours considéré, au moins en principe, qu'on ne peut se marier après l'ordination, sous peine d'abandonner le ministère (cf. canon 1 de Néocésarée).

L'ordination prévue des ministres de provenance anglicane vient assainir, de manière généralisée et évidente, tout éventuel défaut canonique en la matière.

Leur cas, par conséquent, ne pourra en aucune façon être considéré comme un précédent auquel se réfèreer pour porter atteinte à l'ordre disciplinaire au sein de l'Eglise catholique romaine, et rendra à cet égard aussi, le Ministère des nouveaux ordonnés en pleine conformité avec les canons anciens de l'Eglise unie, et donc aussi canoniquement irréprochable aux yeux des chrétiens orientaux, tant orthodoxes qu'uniates.

En outre, étant donné les considérations ci-dessus sur les ordinations anglicanes, il me paraît souhaitable - avec des modalités analogues à celles suivies par la Communion anglicane en référence aux ministres du culte de douteuse succession apostolique opérant dans le cadre de l'Eglise constituée dans le nord et au Pakistan - qu'il ne soit pas procèdé à l'ordination selon la formule habituelle du Pontifical romain, mais qu'on élabore une formule spécifique d'ordination visant à l'exercice par ces clercs, du ministère sacerdotal dans l'Eglise Catholique.

Mort de la mère de don Georg Actualités