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Des électeurs du Maine, une claque aux juges

Plutôt que les revers électoraux d'Obama en Virginie et dans le New Jersey, Massimo Introvigne commente le résultat d'un référendum sur le mariage gay, bien passé sous silence par nos medias. (5/11/2009)

Il étend sa réflexion à l'Italie.
Mais évidemment, il n'est pas difficile de transposer à la France: combien de mesures y ont-elles été imposées de force à un peuple majoritairement hostile, que l'on a choisi de "ré-éduquer" comme le dit Masssimo Introvigne?

Article original en Italien sur le site du CESNUR: http://www.cesnur.org/2009/..
Ma traduction:


Le mariage gay.
Par les électeurs du Maine, une claque aux juges
Massimo Introvigne

La victoire des républicains (*) aux élections pour le poste de gouverneur de Virginie et du New Jersey - un signe évident que les Américains en ont déjà assez d'Obama - risque d'éclipser un autre résultat très attendu.
Dans le Maine, l'un des états les plus progressistes des États-Unis, les électeurs ont annulé par un référendum la loi qui aurait permis aux homosexuels de cet État de se marier entre eux. Il s'agit d'une grande déception pour les militants en faveur du mariage gay, et d'une victoire de l'Église catholique et les autres organisations religieuses qui sont descendus dans l'arène ouvertement, lors de ce référendum. Avec le Maine, les États américains qui ont soumis à un référendum le mariage entre homosexuels sont trente et un.
Le résultat de ces référendums est éclatant: Trente et un à zéro en faveur des adversaires du mariage gay.
Pourtant, aux États-Unis, on continue à célébrer des mariages entre homosexuels. Dans deux petits Etats seulement - le Vermont, où les homosexuels peuvent se marier depuis le 1er Septembre 2009, et le New Hampshire, où ils commenceront à le faire le 1er Janvier 2010 - le mariage a été introduit par les lois des Parlements de l'État, par ailleurs contre un référendum . Dans le Vermont - une procédure rare - la loi est entrée en vigueur bien que le gouverneur, un républicain, ait refusé de le signer. Ailleurs - dans le Massachusetts, qui a ouvert la voie en 2003, dans le Connecticut (depuis 2008) et l'Iowa (depuis 2009) - ce furent les juges qui prirent la décision d'introduire le mariage homosexuel. Et en Californie, il y a eu un bras de fer entre les magistrats de la Cour Suprême de l'Etat, qui voulaient à tout prix, le mariage gay, et les électeurs qui, dans ce qui est pourtant la capitale mondiale du mouvement pour les droits des homosexuels ont finalement changé la Constitution de l'Etat par un référendum - voté le jour même de l'élection d'Obama à la présidence - qui définit le mariage comme l'union entre deux personnes de sexe différent, stoppant ainsi les juges au moins pour le moment.

Nous sommes là face à un gros problème de démocratie. D'un côté le peuple américain - toutes les fois où il a été appelé à voter par référendum, sans exception - qui s'oppose au mariage homosexuel. De l'autre, les juges qui ignorent la volonté des électeurs et qui pensent que c'est leur devoir de les «éduquer», quitte à ne pas respecter un vote populaire clairement exprimé.

Dans l'encyclique Caritas in veritate Benoît XVI a identifié dans la technocratie la plus grande menace à la liberté, après la fin des idéologies. Pour beaucoup, le mot technocratie évoque seulement des savants fous dans les films. Mais pour le Pape, est technocratie tout pouvoir qui pense devoir imposer ses choix à la majorité non pas au nom du bien commun, pas même d'un mandat électoral, mais parce qu'il pense qu'il en sait plus qu'un peuple de boeufs, qui par définition est arriéré - et influencé par des préjugés religieux facilement liquidés comme «fondamentalisme» -, et doit donc être éduqué contre sa volonté.
Aujourd'hui, la technocratie la plus dangereuse est celle de certains juges. En Amérique, ces toges pensent - et le disent ouvertement - que si la majorité ne veut pas du mariage homosexuel, c'est tout simplement que la majorité a tort, et il appartient aux juges comme détenteurs d'un savoir supérieur, plus avancé et progressiste, de refaire son éducation. Comme nous le savons, la ré-éducation par les tribunaux de l'électorat-qui-a-tort, est l'horizon technocratique d'une certaine magistrature en Italie aussi.
Les électeurs du Maine ont aujourd'hui donné une claque retentissante aux juges technocrates. Mais la bataille continue.

Anti-catholicisme L'Europe contre le Crucifix