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Démythification de Hans Küng, soit-disant martyr!

Par le cardinal Ratzinger, en 1996 (7/11/2009)

Voir aussi Le Cardinal pour le Crucifix dans les écoles

Dans "Le Sel de la Terre", Peter Seewald interroge le Préfet de la CDF sur la "condamnation" de la théologie de la libération, et en particulier de son chef de file Leonardo Boff, pour leqel la presse allemande avait inventé l'expression "pénitence par le silence", alors qu'on lui avait simplement demandé de ne plus s'exprimer sur ces sujets pendant un an, mais de réfléchir, et de cesser de voyager partout dans le monde...

Le cardinal rappelle en effet à ce propos:

"(..) objectivement, il n'était pas mauvais d'inviter quelqu'un à réfléchir plus longuement sur un problème aussi difficile. Peut-être cela ferait-il du bien à chacun de nous si l'on nous disait : Tu ne devrais pas continuer plus longtemps à parler de cela, ne pas continuer à publier fébrilement, mais laisser un peu les choses mûrir en toi.
Je ne voudrais pas discuter maintenant le bien-fondé de ces mesures. Boff était en tout cas autorisé à enseigner, toutefois il ne l'a pas fait cette année-là. Il devait seulement ne pas aborder ce sujet précis dans ses cours et ses livres, mais le laisser reposer un an. Un peu comme on l'a fait avec Küng, que Paul VI avait alors invité à ne plus rien publier sur l'infaillibilité, mais à réfléchir de nouveau sur le sujet.

Le parallèle s'établit alors tout naturellement avec Hans Küng.

En 1996, le constat du Cardinal était que la position de son vieil "ennemi" s'était radicalisée.
Le moins qu'on puisse dire est que cela ne s'est pas arrangé.

Et déjà, le cardinal Ratzinger n'était pas dupe.
Ici, il tient à démythifier, ce qui, dans sa bouche, est un mot fort.
Dommage que je n'avais pas pensé à ce passage, au moment où l'article délirant de Hans Küng (Archives Octobre) sur la réintégration des anglicans de la TAC a fait les gros titres de la presse "libérale".
("Le Sel de la Terre", page 94-95)

Q: Et au sujet de Hans Küng, qui espère maintenant une réhabilitation ?
R: Là, il est nécessaire de démythifier un peu.
Hans Küng s'est vu retirer en 1979 l'autorisation d'enseigner au nom et sous mandat de l'Église.
Cela a pu lui paraître amer, mais c'est précisément ainsi qu'il a trouvé son chemin personnel. Car il se trouvait dégagé de l'obligation d'enseigner dans le cadre de la formation théologique et des examens correspondants ; il pouvait se consacrer entièrement aux sujets de ses études. Lors d'une conversation que nous avons eue en 1982, il a avoué lui-même qu'il ne voulait pas revenir à sa position précédente et que sa situation actuelle convenait beaucoup mieux à sa personnalité. Il s'est peu à peu éloigné des questions étroites de la théologie spécialisée et a ainsi pu trouver et développer ses grands thèmes. Entre-temps, il a été mis à la retraite, et lui donner une autre fonction d'enseignant au nom de l'Église serait encore plus absurde qu'auparavant.
Mais ce n'est naturellement pas cela qui lui importe. Il voudrait que sa théologie soit reconnue comme une forme valable de théologie catholique. En même temps, il n'a rien retiré de sa contestation de la papauté, mais il a plutôt radicalisé sa position ; en christologie aussi et dans la doctrine de la Trinité, il s'est encore éloigné de la foi de l'Église. Je respecte son chemin, qu'il suit selon sa conscience ; il ne devrait cependant pas demander en sus à recevoir le sceau de l'Église, mais reconnaître que dans les questions essentielles il en est arrivé à d'autres décisions, entièrement personnelles.

Le problème, aujourd'hui, c'est que n'importe qui peut écrire ou dire n'importe quoi sur le Pape, et que lui ne peut plus répondre. Il est d'ailleurs au-dessus de cela.
Mais il avait auparavant apporté des réponses à pratiquement toutes les questions.
Rien ne nous empêche de le citer!

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