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Le Pape et les enfants malades

Dans la presse locale, un récit absolument bouleversant de la rencontre du Saint-Père avec les enfants malades, dans le Dôme de Brescia (11/11/2009)

Cette image est issue du site de Gloria. Je ne suis pas sûre qu'elle relate la scène racontée ci-dessous, où il n'y avait peut-être pas de photographes.
Sur ce même site, il y a une série d'images fabuleuses, qui racontent mieux que les mots la visite du Saint-Père.
J'en n'en finirais pas de dire à quel point chacune d'elle dément de façon éclatante les stéréotypes.

L'article qui suit est reproduit sur le blog de Raffaella.
Ma traduction:


Pour les enfants malades, émerveillement et joie

Dans la cathédrale, l'étreinte du Pape.
Les petits: «Il est beau parce que c'est notre grand-père à tous»


Anna Della Moretta
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A la fin, c'est l'explosion de joie qui prévaut. Oui, parce que l'attente a été très longue pour les malades qui déjà depuis huit heures du matin, étaient à l'intérieur de la cathédrale et pour eux, le spectacle et les nombreuses prières - quoique très appréciés- n'étaient pas tout. Ce n'était pas le contact physique, ce baiser et cette étreinte qui ont ému aux larmes les enfants et leurs parents. Pouvoir saluer physiquement Sa Sainteté le Pape Benoît XVI a été la récompense méritée, en fin de matinée, de la longue attente.
L'attente était grande. Et le pape, à la fin, accompagné par Mgr. Luciano Monari, évêque de notre diocèse, n'a pas déçu. Il n'a pas déçu les centaines de personnes qui s'étaient rendues au Dome et, parmi eux, beaucoup d'enfants malades.

Entre émerveillement et joie
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Sur leurs visages - très beaux - se lisait d'abord l'émerveillement d'avoir été choisis. Et c'était l'émerveillement qui laissait filtrer la joie du privilège de pouvoir rencontrer le Pape, de le voir de près là dans la cathédrale, à proximité de leur maison. Un émerveillement qui a persisté, dans la longue attente - le pape est entré dans la cathédrale, quelques minutes avant 11 heures - et qui est resté intact, malgré la crainte que le protocole ne permette pas cette longue embrassade finale. Une embrassade, cependant, qui est arrivée: belle, libératrice, émouvante, 70 malades en fauteuil roulant présents dans la cathédrale, autant de soignants, mais aussi les parents et les familles des enfants malades assis dans les premiers rangs.
Au premier rang se trouvait Stefano, 5 ans et un sourire qui brise le coeur, si doux et solaire. Le petit est atteint du syndrome d'Angelman, une maladie rare qui prive du don de la parole. Ensuite, Debora, à peine plus de 20 ans, contrainte à un fauteuil roulant après un grave accident de voiture qui s'est passé quand elle était enfant. Elle aussi parle avec les yeux et, quand elle est à la maison, avec l'aide de la technologie moderne. Nous avons également rencontré Cristina, une femme au visage d'enfant, avec une maladie rare: «Je crois que le Pape me dira d'aller biene, dit-elle, en attendant. Au premier rang, à côté de Stefano, il y a Daniel, tout juste neuf ans atteint de la maladie de Duchenne, dystrophie musculaire généralisée de l'enfance. Lui - comme en a témoigné son père Carlo - reste en face de la télévision tous les dimanches pour entendre l'Angelus de la Place Saint Pierre. Depuis environ un mois, depuis qu'il a été invité à la Cathédrale, il vit l'attente dans une forte émotion. "Quand irons-nous voir le Pape?" est la question qqu'il a le plus souvent posée ces jours-ci à ses parents.

Histoires de souffrance
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Vers 9h arrivent en groupe des petits atteints de leucémie. Parmi eux, il y a Giorgia. A peine quatre ans, elle est malade depuis deux ans. Après une période difficile, elle va maintenant assez bien au point que, contrairement à ce qui est arrivé à d'autres enfants qui ont dû renoncer à la dernière minute à cause de leur état de santé, elle est venue à la cathédrale pour voir le Pape. Elle, petite et innocente, dans l'attente, répétait parfois: «Où est le Pape?" certaine que l'image de Benoît XVI sur les écrans installés à l'autel, d'où l'on pouvait suivre la retransmission en direct, n'était pas exactement ce qu'on lui avait promis. Et en feuilletant le livret de la célébration eucharistique, elle a été impressionné par une image du Saint-Père: "Le Pape est beau parce qu'il est le grand père de tous», s'est-elle exclamée avec une candeur extraordinaire. La même avec laquelle elle nous a montré, toute fière, la médaille de Notre-Dame que Mgr. Monari lui avait donné un peu plus tôt, en la rencontrant dans l'allée de la cathédrale. Un peu plus loin, silencieuse sur son fauteuil roulant, il y a Marina. Elle a dix-sept ans et fréquente la troisième année du collège et "elle pourrait avoir" le syndrome de George. "On ne peut pas dire, parce que le diagnostic n'est pas encore certain - dit sa sœur qui l'accompagne -. Ce qui est certain, c'est que Marina est atteinte du côté droit du corps, de ce côté, elle n'entend ni ne voit."
Nous pourrions continuer longtemps le récit de ces histoires de souffrance, caractérisées par une grande dignité.
"Evviva il Papa", a été le cri unanime quand Benoît XVI est arrivé dans la cathédrale pour endosser les parements liturgiques et s'est arrêté pour prier devant le monument dédié à Paul VI. Puis le Saint-Père s'est assis, silencieux. A côté de lui, l'évêque Monari, et Mgr. Carlo Bresciani, recteur du séminaire. Pour l'entourer, les séminaristes dans leurs aubes blanches. Et dans le silence, entre les murmures et l'étonnement, il s'est dirigé vers la sacristie. De sa main il a salué, avant de sortir pour la célébration eucharistique sur la place. Mais ce fut cette dernière étreinte qui a fait fondre le cœur de tous. Et a fait s'évaporer, en un souffle, la fatigue de la longue attente.

© Copyright Il Giornale di Brescia, 9 Novembre 2009

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