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Les invités du Pape

La liste des "élus" à la rencontre dans la Chapelle Sixtine, commentée par Francesco Colafemmina. Il y aura Mgr Domenico Bartolucci, heureusement! (19/11/2009)

La liste des invités du pape (pour le désormais tout proche rendez-vous de la Chapelle Sixtine, samedi à 11 heures) a été rendue publique, et on peut la consulter ici.

Je dois avouer que les noms (beaucoup d'italiens parmi eux) me sont presque tous inconnus.
Parmi les musiciens et chanteurs figure quand même le nom de Domenico Bartolucci, souvent rencontré dans ces pages (encore tout récemment: Le maestro Bartolucci et la musique liturgique et plus anciennement: LES RAPPORTS ENTRE L'ART ET LA RELIGION).

Sandro Magister lui consacrait un de ses derniers billets (16 novembre).
Voici ce qu'il écrivait:

http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1340985?fr=y
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La grande polyphonie romaine revient à Saint-Pierre
Pas en concert mais pendant une messe. Sous la direction de Domenico Bartolucci, le plus génial interprète vivant de la musique de Palestrina. Chassé il y a douze ans de la direction du chœur de la Chapelle Sixtine, il est enfin réhabilité aujourd’hui, sous le pontificat de Benoît XVI

Parmi les arts qui seront représentés, samedi 21 novembre à la Chapelle Sixtine, à la rencontre très attendue avec le pape Benoît XVI, la musique est peut-être celui qui a le plus souffert du divorce entre les artistes et l’Eglise.
L’Eglise est la première à souffrir en matière de musique. En effet les chefs d’œuvre de la peinture, de la sculpture et de l'architecture chrétiennes restent toujours à la disposition de tous même s’ils sont ignorés et incompris, mais la grande musique disparaît littéralement des églises si plus personne ne la joue.
Et l’on peut effectivement parler d’une disparition quasi générale à propos des trésors de la musique liturgique latine que sont le chant grégorien, la polyphonie, l'orgue.
Heureusement, au moment même où le pape cherchera à renouer avec l'art un rapport fructueux, l'orgue et la grande musique polyphonique donneront à nouveau le meilleur d’eux-mêmes dans les basiliques de Rome.
On les entendra non seulement sous forme de concerts, mais aussi au cœur de l’action liturgique.
Le sommet sera atteint le soir du jeudi 19 novembre, à l’heure où le soleil enflamme l'abside de Saint-Pierre. Ce jour-là verra le retour solennel à la basilique, pour diriger une messe chantée, du plus grand interprète vivant de l’école romaine, celle qui depuis Giovanni Pierluigi da Palestrina – que Giuseppe Verdi appelait le "père éternel" de la musique occidentale – est arrivée jusqu’à nos jours.
Cet interprète d’exception, c’est Domenico Bartolucci, "maître perpétuel" du chœur de la Chapelle Sixtine, celui du pape, pendant des décennies. A 93 ans, il dirige toujours la musique de Palestrina avec un art qui tient du miracle.
Témoin vivant du bannissement de la musique liturgique occidentale mais aussi de sa possible renaissance, Bartolucci a dirigé pour la dernière fois une messe complète de Palestrina à Saint-Pierre en la lointaine année 1963 et le chœur de la Chapelle Sixtine en 1997, année de sa destitution brutale. Après son départ la Sixtine est tombée à un niveau modeste.
Mais voici son retour – puissamment symbolique – à la basilique construite sur la tombe du premier des apôtres.

A la messe du 19 novembre à Saint-Pierre, Bartolucci dirigera non pas des œuvres de Palestrina mais des polyphonies de sa composition, qui alterneront avec le chant grégorien de la messe "des Anges". Ce qui prouvera que l’on peut recourir au trésor de la meilleure tradition musicale latine tout en respectant les canons de la liturgie moderne postconciliaire, comme le veut justement Benoît XVI, à la fois profond théologien de la liturgie et grand connaisseur en musique.

Mais je me suis un peu écartée de mon propos.
Je reviens donc à la liste des invités: une liste qui ressemble à un inventaire à la Prévert, et qui inspire à Francesco Colafemmina, du site Fides et Forma (impliqué dans l'Appel au Souverain Pontife pour un art sacré authentiquement catholique), les plus grandes réserves.

Son dernier billet, très intéressant, manifeste un pessimisme que je ne partage cependant pas - et j'espère, avec raison.
Déjà, avant le voyage de Benoît XVI en Israël, certains sites annonçaient le pire.
Et pourtant, le Saint-Père a déjoué tous les pièges, et s'en est admirablement sorti.
Personnellement, je pense que cette fois (comme c'est souvent le cas) l'initiative ne vient pas du Saint-Père (ainsi que l'a expliqué Mgr Ravasi - Mgr Ravasi interviewé par La Croix ) mais qu'il ne se dérobe à aucun engagement, aucune sollicitation. C'était déjà le cas quand il était cardinal, il aime la difficulté (voir pas exemple ses débats avec Habermas et Florès d'Acaïs); je me réjouis donc d'entendre le joyau qu'il va immanquablement nous délivrer, et qui, à n'en pas douter, aura une vie plus longue que les "installations" des "plasticiens" contemporains ou même les films de Nanni Moretti: la présence d'artistes athées est une preuve du dynamisme de l'Eglise, de l'intérêt qu'elle suscite encore, et du prestige intellectuel qui émane de son chef, que nous aimons et admirons.

L'article s'intitule "Prophétie", et s'ouvre par cette image (quand même assez choquante!), sous-titrée: L'oeuvre significative d'un des participants à la rencontre: Caspar Berger.


http://fidesetforma.blogspot.com/2009/11/profezia.html

Je parcours la liste de 250 invités à la rencontre de samedi avec le pape, entre un cocktail à base de Martini et l'autre. Plus je lis et plus je reste convaincu que derrière cette rencontre se cache un très dangereux piège.
Une grande partie des invités provient d'un monde qui est étranger au catholicisme. Ce sont des personnalités mondaines ou périphériques, arrogantes ou humbles, connues et inconnues, fondues dans un mêlange plutôt hétérogène.
Le Pape, dit-on, les catéchisera. Mais ce n'est pas si simple. En fait il y a là des artistes catholiques mélangés avec des artistes anti-catholiques, ou tout simplement athées.
Le mélange ne pourrait pas être plus explosif.

Venons-en alors à ma prophétie.
Le pape va faire un de ses discours magistraux. Ecrit de sa propre main, de sorte qu'implicitement, il ne pourra pas être apprécié par bon nombre des personnes présentes. Benoît XVI a exprimé à plusieurs reprises son "esthétique catholique". Une esthétique toute centrée sur l'événement qui est la pierre angulaire de notre foi, l'Incarnation, et illuminée par la passion, la mort et la résurrection du Christ. Sans placer au centre ces vérités de foi, l'esthétique tombe dans l'abîme de la nullité anthropocentrique et se tord en vaines exhibitions narcissiques de matiére mortifère.
Donc, une fois la rencontre conclue, on commencera à entendre les voix des critiques, des dissidents, des mécontents. Et les medias nous rebattront les oreilles de leur indignation devant le pontife arriéré qui exalte la beauté de Dieu à travers la beauté de l'art (qui sont des concepts arriérés, sans doute?).

Je me demande ce que que penseront de tout cela les Francesco Maselli et autres Nanni Moretti, le premier ouvertement marxiste, le second réalisateur d'un film qui sera intitulé "Habemus Papam", l'histoire d'un psychanalyste (Nanni Moretti) qui psychanalysera un pape qui ne veut pas accepter son élection?
....

Des "VIP" de ce genre sont franchement insupportables! L'arrogance élitiste, l'arrogance pseudo aristocratique, l'arrogance mondaine et conformiste qui s'insinueront au Vatican à l'occasion de cette rencontre, samedi, sont insupportables.
(...)
Mais le Saint-Père ne va pas certainement pas se laisser instrumentaliser, quand il rappellera que le véritable art et la beauté véritable sont ceux qui essaient d'entrer en contact avec Dieu. L'art qui est exalté par ces doctes intello est en fait méconnu du grand public, il a un langage ésotérique et incompréhensible pour la plupart des gens, donc, il est statutairement opposés au catholicisme et au sens commun.
...
Était-il nécessaire d'organiser ce "happening" de la firme Martini et Rossi?

Prions pour le Pape, afin qu'aucun des participants mondains à la rencontre du 21 Novembre, ne puisse rien dire contre lui, mais au contraire, converti, puisse vraiment découvrir la signification de cet art qui n'est pas élitiste, mais communautaire, ... parce qu'en fin de compte finalement les œuvres d'art sacré et les églises, ce sont nous, les simples fidèles, qui les payons.
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Après la rencontre avec les artistes Eglise et Internet