Actualités Images La voix du Pape Visiteurs Livres Sites reliés Lu ailleurs Index Recherche
Page d'accueil Actualités

Actualités


Pie XII vénérable Noël Statistiques du site Le Pape et les artistes Retour des anglicans République tchèque Un an déjà Le blog du P. Scalese Navigation Dernières entrées

Le délit d'homophobie en Italie

Nouvelles récentes, et réflexion lue sur le site Rassegna Stampa (3/12/2009)

Lu sur un site... spécialisé

Italie : la loi contre l’homophobie retoquée au Parlement
mercredi 14 octobre 2009
--------------------------------------------------------------------------------
Source
Alors qu’un couple de gays a encore été agressé dimanche à Rome (???: sur ce sujet, lire ici), la loi (?...en fait, le projet, ndr) qui faisait de l’homophobie une circonstance aggravante en cas de délit a été jugée inconstitutionnelle par une majorité de députés. Opposition et majorité confondues.
Enlisé depuis presque un an sur le bureau de la commission de la Justice de la Chambre des députés, le projet de loi concernant le délit d’homophobie, présenté par Paola Concia, députée lesbienne du Parti démocrate (PD), a été définitivement enterré hier par les parlementaires italiens.
Une majorité de députés a en effet voté l’inconstitutionnalité du texte. Cette question (ndr: mal formulé, de façon à semer la confusion) avait été soulevée par l’Union des démocrates chrétiens (UDC), formation politique qui siège pourtant dans les rangs de l’opposition. Rassemblant avec elle la majorité de centre droit, la motion a reçu 285 voix favorables, 222 contre et 13 abstentions.
Selon l’UDC, l’introduction dans le code pénal de « l’orientation sexuelle » comme circonstance aggravante d’un délit et comme motif de discrimination tout court, « risque d’avaliser des pratiques sexuelles de n’importe quel type ».
...
Mais tout n’est peut-être pas perdu. Mara Carfagna, ministre pour l’Égalité des chances devrait se charger de présenter devant les parlementaires une nouvelle loi contre l’homophobie. « Je me porterai garante pour réparer l’erreur commise par le Parti démocrate, en proposant au Conseil des ministres un projet de loi qui prévoit les circonstances aggravantes pour tous les éléments discriminants comme l’âge, l’invalidité, l’homosexualité et la transsexualité », a-t-elle déclaré.

Lu ce matin sur La Croix.com

Homosexuels: le porte-parole du pape appelle à éviter toute discrimination (http://www.la-croix.com/)
---------------

Le porte-parole de Benoît XVI (ndr: eh non, justement, lire ici Rapport d'information sur le Saint-Siège !!) a appelé mercredi à "éviter toute forme de discrimination injuste" à l'égard des homosexuels, après les déclarations d'un cardinal mexicain affirmant que ces derniers "n'entreront jamais au Royaume des Cieux".
Les homosexuels "doivent être accueillis avec respect et délicatesse et +il faut éviter à leur égard toute forme de discrimination injuste+", a déclaré le père Federico Lombardi, interrogé par l'AFP sur les propos du cardinal Javier Lozano Barragan, ancien "ministre de la Santé" du Vatican.
...
"Les transsexuels et les homosexuels n'entreront jamais au Royaume des Cieux, et ce n'est pas moi qui le dis, mais Saint Paul", avait déclaré plus tôt le cardinal Barragan (ndr: quelle question a t'on pu poser au prélat, évidemment pour le piéger? et qui l'a posée?).
...
"Ministre de la Santé" à la retraite, ce membre de différentes congrégations pontificales avait cité un passage de la Lettre de Saint Paul aux Romains, qui parle de "passions déshonorantes" et des "hommes qui font avec les hommes des choses infâmes" (premier chapitre, versets 26 et 27).
"L'homosexualité est donc un péché, mais cela ne justifie aucune forme de discrimination. Dieu seul a le droit de juger. Nous, sur Terre, ne pouvons pas condamner, et en tant que personnes, nous avons tous les mêmes droits. Ce sont tout de même des personnes et il faut donc les respecter", avait conclu le cardinal.


Sur ce sujet, voici un article paru en octobre dernier sur un site italien catholique, pro-famille et pro-vie, http://www.nuoveonde.com/blog/
Il n'y a aucune intention polémique, mais une réflexion dans un esprit d'équanimité, que je partage.

La version en italien figure sur le site Rassegna Stampa.

Ma traduction:


La campagne du ministre Carfagna contre l'homophobie

nuoveonde.com, 18 Novembre 2009
------------------

«Dans la vie, certaines différences ne peuvent pas compter. Refuse l'homophobie »: un mauvais slogan et une instrumentalisation.
Marco Invernizzi

Il y a une question préalable à toute discussion ou évaluation sur l'idéologie du genre et sur l'homophobie: est-ce une bonne chose qu'il existe des gays, des lesbiennes, des bisexuels et des transsexuels? autrement dit, s'agit-il d'une richesse, une possibilité supplémentaire, qui enrichit l'humanité?

Ou bien non, c'est un désordre, un problème pour eux d'abord, mais aussi pour la société dans la mesure où cette condition réclame la visibilité, l'égalité avec les hétérosexuels, la possibilité de devenir une famille, dans tous les sens?

Certains vont tout simplement dire que c'est un fait dont il faut prendre acte. Certes, mais pour quoi faire? Pour affirmer que les différences ne sont pas importantes, comme le prétend la campagne du ministre Carfagna, qu'il il n'y a pas d'identité ni de rôles, naturels comme le soutiennent les associations GLBT (gays, lesbiennes, bisexuels et transgenres), en accord parfait avec le Sécrétariat d'Etat à l'égalité des chances? ou bien pour soutenir le mariage et la famille naturelle, en aidant ceux qui souffrent d'un trouble et aimeraient trouver un équilibre comme devrait faire l'Église catholique?

Parce que la question est simplement de savoir s'il y a une nature et un projet qui s'expriment également à travers la sexualité, ou si tout est entre les mains de la volonté de l'individu.
Le reste, à savoir les attaques contre les homosexuels et les transsexuels, les insultes ou le mépris pour cette condition différente, a très peu à voir avec cela. Ce sont des actes criminels à poursuivre pénalement puisqu'ils offensent le droit d'une personne à être protégée comme les autres, indépendamment du fait qu'elle soit homosexuelle ou transsexuelle. Et la façon la plus humaine de reconnaître la dignité de ces personnes serait précisément d'en protéger l'humanité comme c'est le cas avec n'importe qui, indépendamment de son orientation sexuelle.

Au contraire, l'objectif de la loi contre l'homophobie est autre. Il s'agit de reproduire ce qui se passe dans la plupart des pays européens, où les gays, lesbiennes, homo et transsexuels bénéficient d'une loi spéciale qui les protège, non pas comme individus, mais seulement comme une catégorie distincte.

L'objectif est clair: il s'agit de "dédouaner" ces catégories, de leur attribuer des droits en tant que tels, et non comme des personnes égales aux autres. C'est l'une des conditions principales pour que les GLBT puissentt obtenir le droit de "fonder une famille", d'adopter des enfants; surtout, il s'agit d'un passage culturel d'une portée extraordinaire, atteignant un point central de la culture occidentale et de la civilisation.

En Italie, une loi contre l'homophobie a été déclarée inconstitutionnelle par la Chambre des députés. Il est possible que les protagonistes de cet événement politico-parlementaire n'aient pas tous pris conscience de la portée du geste, qui a vu un parlement à contre-courant proclamer "la vérité sur l'homme". Mais les groupes GLBT en ont pris conscience, qui ont essayé de se mettre à l'abri, sur les berges du Ministère de l'égalité des chances, exploitant également la question de la diversité inacceptable de l'Italie par rapport à l'Europe, ou aux diktats de l'Union européenne.

Ainsi est née la campagne de propagande à deux millions d'euros du ministre Carfagna, explicitement destinée à soumettre à nouveau au Parlement une nouvelle loi contre l'homophobie qui contient le même principe que celle jugée inconstitutionnelle, dans les six mois; en outre, le projet inclut un film, des tracts et des affiches seront distribués et affichés dans toutes les villes et les écoles.

Ceux qui ont regardé la conférence de presse du ministre Carfagna pour présenter le projet, y ont trouvé des motifs de profond étonnement. Déjà, par l'emphase avec laquelle le ministre a voulut impliquer la présidence du Conseil et le gouvernement dans toute l'initiative et par l'enthousiasme avec lequel elle a remercié les groupes LGBT, tous présents avec leurs dirigeants, qui ont ensuite pris la parole pour remercier le ministre et annoncer la poursuite de la lutte dans la société et au Parlement. On croyait assister à la célébration de la signature d'un projet d'accord.

Ceuq qui ont eu une expérience directe de ce monde, parce qu'ils connaissent un parent ou un membre de leur famille ou un ami qui ont été impliqués d'une façon ou d'une autre, savent quelle douleur résulte de ces expériences. C'est une répètition de la tragédie du divorce, de l'avortement, de la drogue présentées comme des victoires de la liberté, et qui produisent en fait douleur et déchirement. Et l'Eglise est pratiquement la seule à se pencher sur les victimes pour les aider à recouvrer la paix et la dignité.

Il y a un autre paradoxe non négligeable, qui se répète ponctuellement dans le cas de l'homosexualité, où tout est fait, au moins en Italie, sauf le droit de solliciter une aide psychologique vers l'hétérosexualité pour ceux qui le souhaitent. Ainsi, au même moment où le Parlement approuve un budget n'offrant aucune facilité pour les familles, surtout celles ayant des enfants, le Ministère de l'égalité des chances dépense deux millions de l'argent des Italiens pour une campagne idéologique soutenue par les groupes LGBT

Les minarets de John Allen Benoît XVI 17e parmi les "100 global thinker"