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Les catholiques adultes résistent

Ou pourquoi - et comment - l'idéologie communiste continue à polluer le débat politique. Une réflexion très intéressante d'Antonio Gaspari (13/12/2009)

Déjà d'Antonio Gaspari:
Conférence d'A. Gaspari sur l'idéologie écologiste

Gaspari se réfère à la situation politique en Italie, assez différente de la nôtre, car là-bas, le catholicisme est encore une force, disons politique, alors que la France est tellement laïcisée que ses dirigeants ne veulent ou n'osent même plus s'en réclamer, même quand ils se prétendent catholiques (Bayrou, Fillon, Bouttin). Mais les catholiques adultes sont très présents sur Internet, inutile de faire un dessin.

Le mur est tombé, mais les "catholiques adultes" croient encore au socialisme (dans le texte: Pd, partito democratico, le parti de Romano Prodi), en France, on dirait les socialistes (ou le Modem??)
Article lu sur le site Rassegna Stampa
Ma traduction.


Lundi 2 novembre 2009

Antonio Gaspari

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Dans la nuit entre le 9 et 10 Novembre 1989, les premiers passages se sont ouverts dans le mur qui divisait Berlin, et séparait le monde libre et démocratique de la dictature communiste.
Vingt ans plus tard l'idéologie socialo-communiste, tout en ayant réussi pendant plus d'un siècle à tromper et à cacher la vérité à des millions de militants, voit décliner son influence, et semble près d'être engloutie par l'histoire. Pourtant, en Italie, il existe un groupe significativement influent, qui se reconnaît comme celui des "Catholiques adultes", qui soutient le Parti démocratique, l'expression ultime du post-communisme.
(ndt: en France aussi, des specimen existent, et ceux qui ceux qui ne partagent pas leurs idées se voient qualifiés d'imbéciles, autrement dit de papolâtres).

Malgré le refus répété et arrogant, de la part des dirigeants du PD, des «valeurs non-négociables", (personne, famille et liberté d'éducation), évoquées à plusieurs reprises par le Pape Benoît XVI comme fondement de toute civilisation, une proportion importante de ces catholiques se disent «adultes» et soutiennent la campagne politique et idéologique du Pd, oubliant qu'il s'agit d'une des dernières expressions de la dérive du Parti communiste.

C'est un paradoxe «historique», si l'on considère que sans le soutien des dits «catholiques adultes,« les post-communistes n'atteindraient même pas la majorité relative dans une région rouge, comme la Toscane, l'Emilie-Romagne, l'Ombrie, et dans des villes comme Bologne et Florence. Le paradoxe «historiques» revêt une dimension incompréhensible si l'on considère que, dans l'histoire, l'Eglise catholique a été parmi les premières à dénoncer le système communiste, et les catholiques, jusqu'à avant Vatican II ont été les plus solides opposants à l'idéologie du socialisme matérialiste.

Déjà en 1846, Pie IX, dans l'Encyclique Qui Pluribus, avait dénoncé les communistes comme «ceux qui s'habillent en moutons, mais avec l'intention de loups s'insinuent sous des apparences trompeuses ... détournant les gens de l'observance de toute religion et faisant des ravages dans le troupeau du Seigneur".
Le Pape Léon XIII, dans l'Encyclique Rerum Novarum, critiquait la lutte des classes parce que «au lieu de résoudre les différends, elle ne fait que nuire pas aux travailleurs eux-mêmes".
Le Pape Pie XI, dans l'encyclique Divini Redemptoris, en 1937, condamnait le communisme bolchevique et athée, qui « est une menace considérable contre la civilisation humaine", et expliquait: «La doctrine du communisme est un faux idéal de justice, d'égalité et de fraternité», visant à la «destruction des valeurs fondamentales du mariage et de la famille ».

Pie XI dénonçait le fait qu'envers les crimes du communisme, s'était manifestée la «conspiration du silence dans la presse du monde entier", et lançait un appel aux évêques, afin qu'ils mettent en garde les fidèles de ne pas être dupe.
Pie XII décrétait en 1949, l'excommunication pour les catholiques qui soutenaient et répandaient le communisme.
Jean XXIII, en 1959, étendait l'excommunication "à ceux qui votent pour les candidats qui, bien que se réclamant du nom de chrétien, dans la pratique s'associent au communisme et en promeuvent l'action."
Des condamnations ultérieures ont été énoncées par Paul VI, Jean Paul II et Benoît XVI.

Mais alors, comment expliquer que tellement de catholiques font encore campagne et votent pour le PD?
Le tournant d'une partie du monde catholique en faveur de l'idéologie socialo-communiste survint pendant le Concile Vatican II. Le Concile, dans son ensemble, réussit à rejeter toutes les tentatives visant à réduire la primauté du pape et à fausser la structure de l'Eglise, mais ne prononça pas de condamnation claire du communisme. À cet égard, le cardinal Giacomo Biffi, éminent théologien et archevêque émérite de Bologne, dans son livre Mémoires d'un cardinal italien écrit:
"Le communisme: le Concile n'en parle pas.
...
Le communisme, depuis son triomphe en Russie en 1917, en un demi-siècle, avait déjà réussi à faire des dizaines de millions de morts, victimes de la terreur de masse et de la répression la plus brutale, et le Concile n'en parle pas.
Le communisme (et c'était la première fois dans l'histoire de la bêtise humaine) avait pratiquement imposé aux peuples conquis l'athéisme, comme une sorte de philosophie officielle et de "religion d'Etat" paradoxale; et le Concile, même s'il s'étend sur le cas des athées, ne le mentionne pas ...
Durant ces mêmes années, où se déroula l'Assemblée oecuménique, les prisons communistes étaient encore des lieux de souffrances indicibles et d'humiliations infligées à de nombreux "témoins de la foi" (évêques, prêtres, laïcs croyants croyant en Jésus-Christ); et le Concile n'en parle pas. "


De l'absence de condamnation du communisme, Biffi dit en avoir parlé avec le pape Jean Paul II en 1985, lequel partageait ses réflexions, et conclut qu'il s'agit "d'un silence sur lequel il faut réfléchir", bien plus grave que les " supposés silences à l'égard des aberrations criminelles du nazisme, que même certains catholiques (y compris parmi ceux actifs au sein du Concile) ont reproché ensuite à Pie XII".

Sur le même thème, en 2005, Mgr Walter Brandmüller, président du Conseil pontifical des Sciences historiques, déclara que "comme nous le savons quarante ans après sa conclusion, cela aurait été une page glorieuse pour le Concile si, suivant les traces du Pape Pie XII, il avait trouvé le courage de condamner explicitement et à nouveau le communisme".
Déjà aujourd'hui, nous pouvons voir combien la non-condamnation explicite du communisme par le Concile a été utilisée par certains pour répandre une «épidémie» de catho-communisme.

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