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Le Pape Benoît communicateur

Une analyse comparative Benoît XVI/Jean-Paul II, citée par Sandro Magister (15/12/2009)



Je n'aime pas le mot "communication", surtout quand il s'applique à l'Eglise, et encore moins quand on parle de Benoît XVI.
Mais là, il s'agit de relever l'opposition entre la conception de Benoît XVI (le logos, i.e. la raison) et la poudre de Perlimpinpin des medias.
Une très bonne réponse à la question fermée posée par Bernard Lecomte dans son livre "Pourquoi le Pape a mauvaise presse" - qui imputait une grande partie de la prétendue faute à une communication défaillante.
Pourquoi, en effet?

L'autre communication du Pape

Celle dont on ne parle jamais (Hospice du Sacré-Coeur, 13/12/2009)

Le pape Benoît communicateur. Une analyse comparative
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http://magister.... (traduction)

Il y a un mois, alors qu'ils étaient réunis à Assise en Assemblée générale, plus de deux cents évêques venus de toute l'Italie ont écouté, à huis clos, un rapport sur le thème "Image de l'Eglise, et communication médiatique", par Chiara Giaccardi, professeur de sociologie de la communication de masse à l'Université Catholique du Sacré Coeur.

Dans la conclusion de son analyse, Chiara Giaccardi fait une comparaison intéressante entre le talent communicatif de Jean-Paul II et celui du pape actuel, Benoît XVI.

La voici:

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Si nous regardons l'histoire récente, l'Église a su accueillir de façon positive nombre d'importants défis de communication.

À l'ère de la mondialisation, elle a été le premier réseau mondial à exploiter en termes de promotion humaine son propre potentiel d'interconnexion.
Le pontificat de Jean Paul II, en ce sens, est un exemple d'utilisation novatrice et consciente des médias (entendus autant comme moyens de communication que comme moyens de transport), anticipant et incarnant de la façon la plus authentique une partie du potentiel de la mondialisation (la mobilité, la perméabilité des frontières, la simultanéité "déspatialisée" de l'expérience, même religieuse, la composante interculturelle de la communication, etc).

Mais Jean-Paul II a également été en mesure de communiquer le silence et la dignité de la souffrance, comme circonstance qui nous unit, qui ne doit pas être supprimée, ce qui fait de nous des frères dans le Christ.

Le talent communicatif de Benoît XVI est différent, il s'exprime dans la parole "parlée" et sobre à travers cette léghein (ndt: l'art de relier, d'unir) qui unit tout en parlant; parole imprégnée de "logos" et non pas parole "magique" comme celle à laquelle les médias nous habituent, qui promet des transformations miraculeuses et instantanées (de notre corps, de la longueur de notre vie, des progrès de la technologie ...) déclenchant une sensibilité exacerbée, ou une émotion exaspérée.

Un façon de communiquer comme celle du pape Benoît XVI est particulièrement précieuse, mais aussi particulièrement difficile pour notre époque.
L'un des défis que l'Eglise doit savoir relever aujourd'hui est précisément celui de rééduquer à une parole "logos", d'accompagner dans une écoute qui peut être difficile mais qui nous libère de la communication totalitaire et réductrice, dans laquelle la culture contemporaine - une sorte de grand pays des jouets qu'on ne regarde que de très loin - nous piège.

La communication à travers la "parole-logos" va dans la direction opposée à celle à laquelle nous nous habituons, à cette série de slogans et de mots «magiques» qui ne résolvent pas les problèmes, qui ne nous aident même pas à les comprendre, mais qui nous calment, closent les problèmes sans chercher à en obtenir une compréhension, offrant des réponses aussi réconfortantes qu'inefficaces, qui durent l'espace d'un jours ou deux, et sont vite oubliés et remplacés par d'autres plus «efficace».

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