L'Avent, un temps d'attente et d'espérance
Extrait de l'homélie des premières vêpres de l'Avent, le 28 novembre (3/12/2009)
Vêpres d'entrée dans l'Avent, 28 novembre
Photos sur le site de Gloria: http://freeforumzone.leonardo.it/...
L'homélie du Saint-Père en italien ici : Raffaella.
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L'Avent, ce temps liturgique fort que nous commençons, nous invite à une pause de silence, pour comprendre une présence. C'est une invitation à comprendre que les simples évènements de la journée sont des signes que Dieu nous fait, des signes de l'attention qu'il a pour chacun d'entre nous. Combien de fois Dieu nous fait ressentir quelque chose de son amour! Tenir, en quelque sorte, un "journal" intérieur de cet amour serait une tâche salutaire et belle de notre vie!
Un autre élément clé de l'Avent est l'attente, attente qui est en même temps espérance. L'Avent nous amène à comprendre le sens du temps et de l'histoire comme «kairos» comme une occasion favorable pour notre salut. Jésus a illustré cette réalité mystérieuse dans plusieurs paraboles: dans l'histoire des serviteurs attendant le retour du maître; dans la parabole des vierges attendant l'époux; ou celles de la semence et la moisson.
L'homme, dans sa vie est dans une attente constante: Quand il est enfant, il veut grandir, à l'âge adulte, il tend à la réalisation et au succès, avançant dans l'âge, il aspire à un repos bien mérirté. Mais il vient un moment où il découvre qu'il espérait trop peu si, au-delà de la profession ou de la position sociale, il n'a plus rien à espérer. L'espérance marque le cheminement de l'humanité, mais pour les chrétiens, elle est animée par une conviction: le Seigneur est présent dans le parcours de notre vie, il nous accompagne, et un jour, il essuiera même nos larmes. Un jour, bientôt, tout trouvera son accomplissement dans le Royaume de Dieu, Royaume de justice et de paix.
Mais il y a beaucoup de façons d'attendre.
Si le temps n'est pas rempli d'un présent doué de sens, l'attente risque de devenir insupportable; si on attend quelque chose, mais si pour le moment il n'y a rien, si le présent reste vide, chaque instant qui passe est trop long, et l'attente se transforme en un fardeau trop lourd, parce que l'avenir reste très incertain.
Mais au contraire, quand le temps est chargé de sens, et qu'en chaque instant nous percevons quelque chose de précis et de valable, alors la joie de l'attente rend le présent plus précieux. Chers frères et sœurs, vivons intensément le présent où nous atteignent déjà les dons du Seigneur, vivons le projetés vers l'avenir, un avenir rempli d'espoir.
(29 novembre)