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On ne connaît que ce qu'on aime

On ne connaît que ce qu'on aime

Sourire

(Cette image du site de Raffaella n'est pas de l'audience d'aujourd'hui)

Catéchèse du 2 décembre
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Le Saint-Père a consacré sa catéchèse à une nouvelle sainte figure du monachisme médiéval, si cher à son coeur: Guillaume de Saint-Thierry, "ami et biographe de saint Bernard de Clairvaux" né à Liège entre 1075 et 1080, et qui, "entré dans la vie bénédictine à Reims en 1113 ... deviendra par la suite abbé du monastère de Saint-Thierry qu’il laissera ensuite pour l’abbaye cistercienne de Signy".
(Bulletin du Saint-Siège)
Et il se livre à une belle méditation sur l'amour (ma traduction).
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Il est frappant que Guillaume, en parlant de l'amour envers Dieu attache une importance remarquable à la dimension affective. Après tout, chers amis, nos coeurs sont faits de chair, et quand nous aimons Dieu qui est l'Amour lui-même, comment ne pas exprimer aussi dans cette relation avec le Seigneur, nos sentiments très humains, tels que la tendresse, la sensibilité, la délicatesse ? Le Seigneur Lui-même, se faisant homme, a voulu nous aimer avec un cœur de chair! ("un cuore di carne": c'est le thème qu'il avait développé lors de la méditation de la Via Crucis, en 2007: revoir ici)

Selon Guillaume, l'amour a une autre propriété importante: il illumine l'intelligence et permet de connaître Dieu mieux et de manière plus profonde et, en Dieu, les personnes et les événements. La connaissance qui procède des sens et de l'intelligence réduit, mais n'élimine pas, la distance entre sujet et objet, entre le moi et le toi. L'amour, au contraire, suscite attraction et communion, au point qu'il y a une transformation et une assimilation entre la personne qui aime et l'objet aimé. Cette réciprocité d'affection et de sympathie, permet alors une connaissance bien plus profonde que celle accomplie par la seule raison. C'est ce qui explique ces mots célèbres de Guillaume "Amor ipse intellectus est - déjà en lui-même, l'amour est principe de connaissance".
Chers amis, demandons-nous: n'en est-il pas ainsi dans notre vie? N'est-il pas vrai que nous ne connaissons vraiment que ce que, et qui, nous aimons? Sans une certaine sympathie, on ne connaît rien ni personne!
Cela est particulièrement vrai dans la connaissance de Dieu et de ses mystères, qui dépassent la capacité de compréhension de notre intelligence: Dieu, on le connaît si on l'aime!

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