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Querelles liturgiques

Une réflexion de Carlota (que je partage entièrement) autour des récentes polémiques sur "la réforme de la réforme" (26/8/2009)
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Querelles liturgiques :
Il ne faut pas prendre ses désirs pour des réalités. De toute façon le rejet des uns et l'intransigeance des autres ne feront rien avancer.
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Comme si Benoît XVI allait précipiter les choses. Lui, il est conscient de la réalité de terrain, de « l'aversion » des uns et de l'impatience des autres. Il est conscient que de nombreuses églises et des diocèses sont actuellement les bastions de laïcs dont la plupart reste attachée à des privilèges d'un déjà ancien nouveau régime. Beaucoup de ces laïcs ont été tout heureux dans les années 70 de prendre le pouvoir sous prétexte de modernité mais surtout de manque d'humilité devant la grandeur de la liturgie et de l'enseignement de l'Église (On allait pouvoir régenter le curé, qui de la version Don Camillo allait enfin passer à celle d'un invité dans sa paroisse !).
Ces modernes qui aujourd'hui arrivent à l'âge normalement apaisé de la retraite, continuent à défendre bec et ongle leurs petits prés carrés en ne concédant rien (ce serait perdre la face après tant d'années !) à ceux qui ont du devenir « traditionalistes », et qui se sont enfermés dans un respectable isolement, dignement outragé.

Pendant ce temps des jeunes qui n'ont pu connaître ni les « Pater - Ave Maria » ni le charme des patronages avec un abbé en soutane, expriment néanmoins leur besoin d'avoir des repères bien identifiables (« l'habit est déjà prière »), tels des amers (*) pour les marins. Ils souhaitent des prêtres dans la droite ligne du magistère et du Saint-Père, pour être guidés et soutenus dans une société déstructurée mais où dans le moindre supermarché de province l'on trouve des jeunes femmes voilées, des jeunes hommes barbus parfois bien blonds, enturbannés, vêtus à l'oriental, tout prêts à encourager leurs coreligionnaires ou futurs coreligionnaires qui se pressent dans les rayons largement pourvus de produits permis qui seront consommés d'une manière festive et en abondance après le coucher du soleil, tandis que chaque jour des centres culturels - mosquées sont installés un peu partout.

Ne comprennent-ils pas ces soixante-huitards attardés des églises désertées, que leurs combats sont dépassés ? N'ont-ils aucune notion, eux, de la réalité de terrain ? Que vaut leur aversion du latin, du prêtre face à l'autel, de la communion à genou ? Que vaut cette aversion relayée par certains prêtres et évêques craignant de perdre leur pratique, celle de ceux qui restent bien silencieux quand il s'agit de montrer leur indignation lors des révoltantes compagnes de diffamation contre le Pape allant jusqu'à demander sa démission, de s'opposer au travail du dimanche, à l'eugénisme soit disant médical, aux lois sur l'avortement et les manipulations embryonnaires, ou de s'indigner pour soutenir les chrétiens discriminés, maltraités, voire tués, dans un nombre toujours croissant de pays, en s'exonérant de toutes considérations politiques ou idéologique mais simplement en réponse à l'Évangile ?

Pourtant il serait si simple de suivre en toute confiance et sérénité notre Très Saint Père sans nous poser de questions et en nous disant tout simplement comme le fit le bon Roy Henry (**) « Paris vaut bien une Messe ». D'autant que « la Liturgie tire sa grandeur de ce qu'elle est et non de ce que nous en faisons ».
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* Amer: en marine élément fixe et bien en vue qui sert de repère aux navires sur une côte
** Henri IV (1553-1610) qui lui aussi, dans un contexte historique et religieux
sans doute différent, dut se mettre au latin !

Dans le sillage de Benoît XVI Vladimir Fedorovski