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Vladimir Fedorovski

Il était hier dans une ville de province pour une conférence sur Saint-Petersbourg. (29/8/2009)

Cela semble éloigné du sujet de ce site.
Et pourtant, non, pas vraiment.
Comme me le dit mon amie, ce n'est "pas sans rapport néanmoins avec nos valeurs, même si j'avoue faire trop souvent de la russophilie primaire ...".

Merci pour l'anecdote inédite sur Jean Raspail, le génial auteur du "Camp des Saints", de "Sire", et de "L'anneau du pêcheur".
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Un petit air d'alliance franco-russe

(Texte de Carlota)
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J’ai assisté hier à une conférence de Vladimir Fédorovski sur St Péterbourg, clôturant une exposition à C... sur l’alliance franco-russe *.
Bref, le cadre : salle d’honneur de la mairie pleine à craquer.

Notre Vladimir, accent à couper au couteau, mais charme et finesse d’un diplomate russe, a commencé par nous parler de l’histoire de St Pétersbourg, de Pierre le Grand, des impératrices Catherine, etc. Mais il est arrivé en bavardant à bâton rompu, mine de rien, et d’un façon décousue pour tromper l’adversaire, à faire avec force l’éloge de Jean-Paul II et de citer Jean Raspail (Je jubilais de l’entendre parler ainsi dans la salle d’honneur de la mairie de la ville …qui n’a pas précisément la même couleur politique que Jean Raspail), comparer les dizaines de millions de morts du communisme peu évoqués par rapport aux morts d’autres régimes totalitaires mortifères comme le nazisme, souligner l’Atlantisme forcené de la France actuelle, son illusion d’alliance suicidaire pour la Méditerranée et de l’Euroturquie, en évoquant toujours mine de rien, le mauvais choix du gazoduc turc.., et d’alliances contre nature avec certains pays alors que la Russie européenne et chrétienne est là…et j’en passe et des meilleures

Anecdote Raspail (je cite de mémoire) : Raspail père, colonel du 2ème bureau, en Suisse au moment des tractations de l’Allemagne pour faire transiter Lénine dans le fameux train blindé et torpiller ainsi l’Empire russe.
Lénine est en Suisse, le Colonel Raspail appelle sa hiérarchie à Paris : « Je peux tout arrêter mais bien sûr, j’attends votre feu vert ». Les ordres ne viennent pas. Lénine prend son train … Le colonel Raspail se reprochera toute sa vie son inaction.


A la façon dont c’était raconté par Fédorovski, on pouvait presque entendre « Mais réveillez vous les Français, il n’est pas trop tard… ». Mais tout cela en finesse et fausse naïveté, du grand art !

Donc pas vraiment politiquement correct Vladimir Fédorovski, par rapport aux grands idées dominantes de l’UMPS même élargie. Mais il est vrai que la vanités des politiques est tellement surdimensionnée qu’on doit pouvoir tout pardonner à un Fédorovki, le charmeur, l’ex-diplomate de l’Union Soviétique, présent auprès des Brejnev, Gorbachev, Eltsine… !

J’aurais voulu pouvoir poser une question sur « la mosquée Notre Dame de Paris » d’Elena Tchoudinova et bien d’autres choses encore ! Questions qui auraient sans doute mieux convenu à un repas en comité restreint et pas à ce genre de conférence, quoique même dans ce cas-là il aurait été sans doute de bon ton de ne pas poser les questions qui dérangent, non pas pour le grand homme invité mais pour les invitants !

Et dire qu’il y en a encore, pourtant plus âgées que moi, questions, à mon sens immatures politiquement parlant, qui s’étonnent de la passivité des gens de l’époque du communisme, sans se rendrent compte qu’ils sont en ce moment en France et en Occident sans réaction sous un totalitarisme de la pensée…

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(*) L'alliance franco-russe : accord de coopération d’abord militaire signé entre la France et la Russie en vigueur de 1892 à 1917, avec la venue à plusieurs reprises en France des souverains russes.

Carlota
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PS Je ne peux pas dire que je sois une inconditionnelle de Fédorovski comme écrivain au sens strict du terme (romans courts et anecdotiques toujours très agréables à lire), plus version Pouchkine que Dostoïevski et Tolstoï, mais quel formidable conteur !

PS 2 Fédorovski n’a pas eu le temps de nous parler beaucoup de Poutine, mais en tant que diplomate, c’est de tradition de ne pas être fana des militaires 2ème bureau ou ex KGB qui marchent sur les pieds des diplomates avec leurs grosses bottes…et font tout rater ! Il appelle Poutine James Bond. C’est peut-être aussi très politique pour plaire à ses lecteurs français qui ne peuvent bien vivre qu’en entendant dire du mal du méchant ogre russe et en idolâtrant le gentil prince charmant mulâtre (**) de Washington…

(**) Né d’un père noir et d’une mère blanche ou inversement. Mot français qui apparaît encore dans mon dictionnaire Larousse qui n’est pas, néanmoins, de l’année en cours.

Querelles liturgiques Lettre d'un lecteur canadien